Fernand Gregh

1873-1960

Il avait vingt-trois ans quand il publia la Maison de l'enfance  (1896), son premier recueil de vers. Puis vinrent la Beauté de vivre  (1899), la Fenêtre ouverte  (1901), l'Or des minutes  (1909), la Chaîne éternelle  (1910), etc..., qui offrent des vers d'un charme délicat dont les meilleurs se retrouvent dans son Choix de poésies  (1927). Il a composé en 1917, à la gloire des écrivains morts à la guerre, une Litanie des Lettres  que ceux qui la lurent alors dans le “ Bulletin des armées ” n'ont pu oublier. Il fonda en 1902 “ l'Humanisme ” et, disciple de Hugo, lui a consacré en 1933 une étude fervente. Il a donné au théâtre les Amants romantiques, la Belle au bois dormant, le petit Poucet. Il a conté avec une simplicité émouvante les souvenirs d'une vie déjà longue dans l'Age d'or  (1947), l'Age d'airain, l'Age de fer. Son élection à l'Académie française (1953) fut la tardive récompense d'une noble existence d'écrivain et de poète qui n'a jamais “ trahi ”.