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Fox, Vicente

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Fox, Vicente (1942- ), homme d’affaires mexicain, président du Mexique de 2000 à 2006.

2   DÉBUTS EN POLITIQUE D’UN ENTREPRENEUR

Né à Mexico, Vicente Fox Quesada grandit dans le ranch familial de San Cristóbal, à proximité de León, dans l’État de Guanajuato. Il étudie la gestion d’entreprises à l’université ibéro-américaine jésuite de Mexico puis à Harvard. En 1964, il rejoint le groupe Coca-Cola en qualité de chef d’équipe et, en l’espace de quinze ans, il devient le plus jeune président de la compagnie américaine pour le Mexique et l’Amérique centrale. Au début des années 1980, il crée sa propre entreprise, Grupo Fox, spécialisée dans l’agroalimentaire.

Vicente Fox commence tardivement sa carrière en politique, sollicité par le Parti d’action nationale (Partido de Acción Nacional, PAN), de droite libérale, et son leader Manuel Clouthier. Élu à la Chambre des députés (1988-1991), il accède en 1995 au poste de gouverneur de l’État de Guanajuato, après avoir échoué une première fois en 1991. Lancé dans la campagne pour l’élection présidentielle de juillet 2000, il remporte l’investiture du PAN et devient le candidat de l’Alliance pour le changement (Alianza por el Cambio), une coalition regroupant notamment sa propre formation et le Parti écologiste vert du Mexique (Partido Verde Ecologista de México, PVEM). Après avoir démissionné de son mandat de gouverneur, il se consacre à la campagne électorale, peaufinant son image de réformateur dynamique.

3   LE PREMIER PRÉSIDENT DE L’ALTERNANCE

Le 2 juillet 2000, Vicente Fox remporte l’élection présidentielle avec 43 p. 100 des suffrages, contre 36 p. 100 pour son adversaire Francisco Labastida, candidat du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI). Son élection marque la fin de soixante et onze années d’hégémonie du PRI. Investi au mois de décembre pour un mandat de six ans, il succède au président sortant Ernesto Zedillo lors de la première passation de pouvoir pacifique dans l’histoire du Mexique. Dans un pays miné par la pauvreté, la corruption et la violence, les défis que le nouveau président doit relever sont nombreux, d’autant plus que les suffrages des Mexicains ne se sont pas tant portés sur le candidat Fox que sur l’espoir de changement qu’il incarne. Il promet de produire un « miracle économique « afin de réduire le chômage et l’inflation, et d’éradiquer une corruption devenue endémique.

Mais le parti de Vicente Fox ne dispose pas de la majorité des sièges au Congrès, dominé par le PRI et, même si le président bénéficie d’une bonne cote de popularité, il est entravé, dans son entreprise de réformes, par la résistance des autres formations politiques. Il peut toutefois se prévaloir de la loi sur la réforme fiscale, adoptée en décembre 2001, qui vise à améliorer les recettes fiscales. Sa bonne gestion des finances publiques lui permet en outre d’obtenir de bons résultats en matière de maîtrise de l’inflation.

Vicente Fox renoue le dialogue avec le mouvement zapatiste afin de rechercher une solution pacifique au conflit du Chiapas. En mars 2001, il accueille à Mexico plusieurs dirigeants zapatistes, menés triomphalement par le sous-commandant Marcos et invités à exposer les revendications des indigènes devant le Congrès. Le projet de loi datant de l’accord de paix de 1996 en faveur des droits et de la culture indigènes est finalement voté par le Congrès au mois d’avril suivant. La loi adoptée, qui diffère substantiellement du texte original, est cependant loin de satisfaire la population indigène dans la mesure où elle limite leurs aspirations à l’autonomie complète et au contrôle des terres.

Partisan de l’ouverture économique et du libre marché, il fait du développement des échanges commerciaux l’un de ses axes d’action prioritaires. Il plaide pour un renforcement de l’intégration nord-américaine dans le cadre de l’ALENA (Accord de libre-échange de l’Amérique du Nord) et adhère à la future Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA). Également prioritaire sur le terrain international, la question de la régularisation des immigrés mexicains résidant illégalement aux États-Unis est abordée par Vicente Fox le 7 septembre 2001, au cours d’une visite officielle aux États-Unis. Obtenant un accord de principe, il doit rapidement faire face à un changement d’orientation de la politique étrangère du président George W. Bush, à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Grâce à sa politique économique et aux revenus pétroliers portés par une hausse des cours, il permet au pays de renouer avec la croissance, mais ne réussit pas à réduire la pauvreté. Il s’implique fortement dans la campagne présidentielle qui conduit à l’élection avec une faible avance de son ancien ministre de l’Énergie, Felipe Calderón, en juillet 2006.

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