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Francisco de Goya, Les Caprices (I) (1799)

Publié le 12/06/2015

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Francisco de Goya, Les Caprices (I) (1799)

Réponses aux questions

1. On rapprochera « caprice « de « fantaisie « et de « fantastique «, facilitant la compréhension du sens que Goya lui prête de «fantai¬sie de l'imagination «. Fantaisie sombre : Goya exécuta les 80 gra¬vures qui composent ses Caprices après une maladie grave qui le laissa définitivement sourd. On rapprochera les gravures de Goya de celles de Blake et de Delacroix (illustrations de Faust, notamment), on rap¬pellera l'essor de la gravure, lié à l'essor du livre.

2. L'activité d'écriture est évidente, mais l'identité du rêveur est plus ambiguë : s'agit-il d'une allégorie du poète en général, ou bien de Goya lui-même, « crayonnant « avant de s'endormir ? Rien ne per¬met de trancher, ni dans le dessin, ni dans le texte.

3. Le bestiaire monstrueux est essentiellement un bestiaire ailé qui apparaît comme la dégradation du bestiaire associé à l'idéal (les oiseaux des hauteurs) ; il s'apparente au bestiaire des prisons, des égouts, des « monstres «, donc des cauchemars. On voit un félin étrange au premier plan, trop gigantesque pour être un chat. Sa posi¬tion évoque celle du sphinx, sa tête a presque la même forme que les têtes de hiboux derrière la tête du dormeur. En fait, lorsque l'on remonte la diagonale qui part de la tête du rêveur, on observe une métamorphose progressive du hibou en chauve-souris, c'est-à-dire en vampire (cf. Baudelaire, «Le Crépuscule du soir« : «Cependant des démons malsains dans l'atmosphère/S'éveillent lourdement comme des gens d'affaire/Et cognent en volant les volets et l'auvent «).

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