Françoise Mallet-Joris

Née à Anvers, elle acheva en Sorbonne des études commencées à Bruxelles et poursuivies au hasard de séjours en Italie, en Suisse et aux États-Unis. Son premier livre, un recueil de Poèmes du dimanche, fut publié en Belgique alors qu'elle n'était encore qu'une adolescente. Dès son premier roman, Le Rempart des béguines, publié à Paris en 1951, elle connut un enviable succès qui s'étendit bientôt à La Chambre rouge, où elle mit en scène les mêmes personnages. Puis ce furent les nouvelles de Cordélia et, en 1957, Les Mensonges, qui remporta le Prix des Libraires. Enfin, le Prix Femina 1958 fut attribué à son roman L'Empire céleste. Avec Lettre à moi-même (1963), elle nous a livré sans fard une sorte de confession sans pudeur, très révélatrice de son tempérament de femme. On l'y voit ébauchant dix romans, racontant ses propres mésaventures et confiant le goût qu'elle a d'écrire au café plutôt qu'auprès de ses trois enfants. Admise à l'Académie Goncourt en 1970, elle est revenue au roman avec Dickie Roi (1980), Le Rire de Laura (1985) et La Tristesse du cerf-volant (1988).