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Fustel de Coulanges

Publié le 17/01/2022

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La vie de Fustel de Coulanges (1830-1889), de même que celle de Taine, appartient tout entière à la science.


Il professa l'histoire à la Faculté de Strasbourg et à la Sorbonne, et fut directeur de l'Ecole normale. Son œuvre tient dans deux ouvrages essentiels : la Cité antique (1864), l'essai d'explication le plus complet et le plus solide des sociétés antiques, et l'Histoire des institutions politiques de l'ancienne France (1875-1889) qui fut l'œuvre capitale de sa vie et qu'il n'eut pas le temps d'achever.

Etudier directement et uniquement les textes dans le plus minutieux détail, ne tenir pour vrai que ce qui est établi par eux, écarter de l'étude du passé les idées modernes qu'on est tenté d'y transporter indûment, tels sont les points essentiels de sa méthode. Pour lui, l'enquête historique se réduit donc à l'analyse des textes.


Les deux lois de l'histoire.


Quelle conception Fustel de Coulanges se fait-il de l'histoire ? D'après lui, deux lois dominent toute l'histoire de l'humanité : la première est celle de sa continuité, la seconde celle de ses lentes transformations. Les sciences historiques doivent donc à la fois retrouver ce qui a été, et dans ce qui a été découvrir les germes de ce qui devait être. Elle est la science des origines, des enchaînements, des Iran s formations, du « devenir «.

Pour Fustel de Coulanges l'histoire est une mécanique universelle, ou viennent se perdre les influences personnelles du génie et des passions, les accidents du hasard. Lui-même a appliqué cette méthode en étudiant les deux grandes révolutions qui ont préparé le monde moderne : la transformation des croyances antiques, la genèse de la société féodale. Il croyait que l'histoire enferme une philosophie et que cette philosophie est nécessaire à l'action. « Elle ne dira pas sans doute ce qu'il faut faire, mais elle aidera peut-être à le trouver. «

Fustel de Coulanges ne pense pas que l'histoire soit autre chose qu'une science exacte ; aussi n'a-t-il cherché dans le style d'autre .qualité que « le mérite de bien écrire «. Entendez par là qu'il rejette tout ce qui est vaine parure et ornement. Son style vaut par les qualités classiques : concision, sobriété, simplicité.

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