Georg Friedrich Haendel

L'Europe est le théâtre de la carrière de Haendel. Celle-ci commence à Halle où il est né et s'achève à Londres où il est enterré à l'abbaye de Westminster. Entre temps il est second violon dans l'orchestre de l'opéra de Hambourg pour lequel il écrit ses premiers opéras ; il passe par Florence, joue aux orgues de Saint-Jean de Latran en janvier 1707 et donne l'année suivante, son premier oratorio Resurrezione ; en 1709 il donne son opéra Agrippina à Venise ; en 1710 il est maître de chapelle du Prince-Électeur de Hanovre ; en 1711 il est à Londres pour la représentation de son opéra Rinaldo ; il revient à Hanovre ; et repart pour Londres... A l'exception de rares voyages il ne quitte plus la ville. Et il ne cesse de composer. Ce sont des oratorios sur les sujets les plus divers, ce sont des opéras (tous du genre opera seria ), plus de quarante, ce sont des passions, des hymnes, des odes, des sérénades, des cantates (une centaine), des airs français, des lieder allemands, des compositions instrumentales, des concertos pour orgue, des fanfares, des pièces pour clavecin, des sonates... Haendel compose sa musique avec toutes les influences, de la musique instrumentale française aux hymnes anglais, de la musique sacrée allemande et de l'opéra italien aux chansons qu'il entend dans les rues de Londres. C'est la prodigalité, l'ampleur des formes et des harmonies, l'opulence même qui fonde la puissance baroque de cette musique.