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Gérard de Nerval

Publié le 22/02/2012

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Gérard Labrunie, né à Paris le 22 mai 1808 et qui ne prit le pseudonyme de Nerval qu'en 1844, était fils d'un médecin militaire. Sa mère mourut au passage de la Bérésina, où elle avait eu l'idée singulière d'accompagner son mari. Il débuta très tôt dans la vie littéraire en publiant de fort médiocres poèmes inspirés par les événements. Après les délicieuses années de bohème de la rue du Doyenné, avec Gautier, Beauvoir, etc., il voyagea et, en vingt ans, visita Italie, Belgique, Allemagne, Suisse, Autriche, Egypte, Turquie, Syrie, Hollande... Mais dans le même temps, sept autres voyages... imaginaires, certains de quelques jours, d'autres de plusieurs mois : sept internements, car il est fou. Il s'évade, on le croit guéri. Il promène un homard tenu en laisse avec un ruban rose, au Palais-Royal : il faut bien le confier de nouveau au docteur Blanche ou aux maisons Dubois... Et l'admirable, l'incompréhensible, c'est que ce génie charmant ait laissé avec Aurélia, qui est déjà surréaliste, avec les merveilleuses Chimères, déjà décadentes et symbolistes, des miracles de fraîcheur et de grâce classique, comme Sylvie... On connaît la fin, où l'on ne sait ce qui l'emporte, de la logique ou du mystère : par un froid de moins dix-huit degrés, à l'aube du 25 janvier 1855, rue de la Vieille-Lanterne, on décrocha ce rêveur exquis d'un auvent où il s'était pendu (où on l'avait pendu ?), à l'endroit très précisément occupé aujourd'hui par le trou du souffleur au théâtre Sarah-Bernhardt.      

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