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germaniques, peuples

Publié le 07/02/2013

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germaniques, peuples, ensemble de peuples à la langue et aux coutumes proches, originaires de Scandinavie méridionale, qui ont envahi l’Europe occidentale et centrale au Ve siècle.

Les témoignages de Jules César — Commentaires de la guerre des Gaules (51 av. J.-C.) — et de Tacite — Germanie (98 apr. J.-C.) — restent les sources essentielles de notre connaissance des premiers Germains. À l’aide de ces écrits, il a été possible de retracer l’évolution de cette société germanique.

L’unité sociopolitique des Germains est le pagus (clan). À l’origine, les chefs de clans n’existent que ponctuellement, pour diriger les guerres ; au Ier siècle de notre ère, ils ont tendance à devenir permanents, comme Tacite le souligne lui-même pour plusieurs pagi. Ces chefs militaires, qui doivent se référer à un Conseil des nobles et à une Assemblée des guerriers, s’entourent d’un groupe de fidèles (comitium) qui leur prêtent allégeance. Sans doute en compensation de cet hommage, une redistribution des terres est faite annuellement, entre clans sous César puis entre individus (selon le rang social) à l’époque de Tacite.

Le premier choc entre les Germains et leurs voisins romains a lieu au IIe siècle av. J.-C. : les Cimbres et les Teutons envahissent la Gaule, infligent à l’Empire de nombreux raids puis la défaite d’Orange (105) avant d’être exterminés par Marius près d’Aix-en-Provence (102). Le souvenir laissé par ces peuples impose à César de fermer la frontière du Rhin dès la Gaule, soumise en 58. Puis, au début du Ier siècle de notre ère, des expéditions romaines s’aventurent au-delà du fleuve et imposent un protectorat sur les Chérusques, les Suèves et les Ubiens. Même si en 14-16 apr. J.-C. le général romain Germanicus fait quelques incursions dévastatrices en Germanie, la révolte du chef chérusque Arminius contient globalement toute velléité d’expansion romaine après la défaite infligée aux armées romaines de Varus en 9 apr. J.-C.

Vers le milieu du IIe siècle, la pression des Germains sur les frontières de l’Empire romain se fait plus forte. Des tribus s’installent dès cette époque en Allemagne du Nord, entre le Rhin et la Vistule. Marc Aurèle parvient à repousser, en Italie du Nord, les Marcomans (du groupe des Suèves) ainsi que les Quades et les Iazyges. Au IIIe siècle, des peuples germaniques — Goths, Alamans, Francs — pénètrent de nouveau en terre romaine. Les armées impériales d’Aurélien puis de Probus doivent faire appel à des mercenaires germains pour les refouler.

Dès 375 commencent les grandes invasions. Les Huns, venus d’Asie centrale, poussent les Goths vers l’Empire romain. Profitant de ces mouvements, les Francs s’installent définitivement en Gaule entre 430 et 450 ; ils sont réunis en un seul État par Clovis. Au Ve siècle, les Germains occupent l’ensemble de l’Empire romain d’Occident. En se convertissant progressivement au catholicisme, ils posent les jalons de l’Europe médiévale.

Actuellement, les langues germaniques sont toujours pratiquées en Allemagne, en Suisse, en Scandinavie, aux Pays-Bas, en Belgique, en Afrique du Sud et dans les pays anglophones.

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