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Hernan Alvarez de Toledo, duc d'Albe

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

1508-1582

 

Le duc d'Albe a attaché son nom aux “ kermesses ” héroïques et surtout sanglantes des Flandres, qu'il gouverna pendant sept ans dans un esprit d'intolérance absolu et au surplus avec une absence totale de sens politique, mais sa longue vie au service de son pays l'entraînera victorieusement sur d'autres théâtres d'opérations : il reste dans l'histoire comme l'exemple typique du “ grand d'Espagne ” fier et conservateur. Attiré dès ses débuts par la carrière des armes, il fait campagne en France, en Hongrie et contre les Barbaresques, sans se signaler particulièrement. Son premier grand succès a lieu lors de la bataille de Mühlberg (1547), ou sa haine du protestantisme se manifeste pleinement : et son maître Charles Quint grâce à cette victoire, verra son empiré s'étendre provisoirement à l'Allemagne. Nommé en 1556 vice-roi à Naples, trois ans après la mort de son père qui y y avait également gouverné, il menace Rome et, en 1557, parvient à chasser les Français d'Italie : ce qui ne l'empêchera nullement deux ans plus tard, lors d'une mémorable ambassade à Paris, d'y négocier le mariage de Philippe II avec Élisabeth de France. Toujours violemment opposé à la Réforme, Albe, en 1565, à Bayonne, exercera son influence sur Catherine de Médicis pour la pousser à sévir contre les huguenots. C'est sur sa propre demande qu'en 1567 il est envoyé comme gouverneur aux Pays-Bas, en fait, pour mater les calvinistes d'Orange et d'Egmont révoltés : il y décrète des impôts lourds (5 % sur les ventes des biens meubles 10 % sur les ventes des biens immeubles) et crée une Commission des troubles, que l'on surmommera plus justement “ tribunal du sang ” : dix-huit mille personnes sont exécutées, dont les comtes d'Hornes et d'Egmont. Les méthodes de gouvernement d'Albe vont avoir un résultat inattendu : en 1573, il demande lui-même son rappel, et Philippe II, d'abord amical, finit par lui marquer quelque défaveur. Mais en 1580, le Portugal se rebellant à son tour contre la domination espagnole, c'est Albe que Philippe Il y envoie pour rétablir la situation et, de fait, l'année suivante Albe entre dans Lisbonne. Il meurt au début de l'année suivante à Tomar.

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