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Chapitre 4: en quoi cette rencontre entre le duc de Nemours et la Princesse de Clèves constitue , pour cette dernière, un dilemme entre passion et raison

Publié le 24/04/2022

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« Madame de Lafayette, née Marie Madelaine Pioche, publie la Princesse de Clèves en 1678 , de façon anonyme .

Ce roman pyschologique , premier du genre d’ailleurs, narre l’histoire de La Princesse Clèves qui , tiraillée entre raison et passion, s’efforce de rester digne.

L’extrait qu’il s’agira d’étudier se situe à la fin de la 4ème partie : la Princesse de Clèves aperçoit au loin le duc de Nemours qui, par amour , s’ est retiré de la cour et a même loué une chambre depuis laquelle il admire celle qui, par respect pour celui qu’elle aurait dû aimer, a refusé de céder à ses passions.

Nous pouvons donc nous demander en quoi cette rencontre entre le duc de Nemours et la Princesse de Clèves constitue , pour cette dernière, un dilemme entre passion et raison .

Dans un premier temps, il s’agira d’étudier l’éloge du Prince par la Princesse de Clèves qui prend conscience de sa passion renaissante.

Puis, dans un second temps, nous verrons que cette rencontre vient , presque subitement , troubler la Princesse de Clèves qui se comporte en héroïne tragique. Il s’agit dans un premier temps d’analyser l’éloge du prince qui, de manière indirecte, pourrait être prononcée par la Princesse de Clèves. Tout d'abord sont énumérées les qualités morales du Duc de Nemours .

Ainsi une récurrence de propositions subordonnées participiales s’enchainent , conférant ainsi au Prince l’image d’un homme dévoué mais surtout amoureux,ce que suggère les nombreuses hyperbole présentes dans ces lignes :« Ce prince se présenta à son esprit, aimable au-dessus de tout ce qui était au monde, l’aimant depuis longtemps avec une passion pleine de respect et de fidélité, méprisant tout pour elle, respectant jusqu’à sa douleur, songeant à la voir sans en être vu ».

De plus plusieurs champs lexicaux s’entremêlent au sein des ces propositions.

Le premier, relatif à l’amour de manière générale ( dans lequel on retrouve d’ailleurs un polyptope du verbe aimer ), temoigne de l’amour sincère du Prince : « aimable », « aimant », « passion ».

Le second se rattache à la dignité du Prince, montrant ainsi que son amour est sincère et désintéressé : «respect », « fidélité », « digne ».

Outre ses qualités morales, le rang du Prince de Nemours lui confère un certain prestige qui vient renforcer sa bonté .

En effet, alors que le « enfin » semblait clore l’éloge , déjà conséquente, du prince de Nemours , des qualités sociales, celles son rang, viennent s’aditionner à ses qualités morales : « mais de plus, un homme d’une qualité élevée et convenable à la sienne » .

En sommes ces qualités humaines, puis sociales, font de lui l’homme idéal relativement à la morale de l’époque en somme un honnête homme du 17ème siècle : ces charmes rėveillent ainsi les passions de la Princesse de Clèves… Dans un second temps, la princesse de Clèves, peut être parce qu’enfin libre, admet ses passions dans un élan d’enthousiasme .

Ainsi elle cède enfin à ses « sentiments » au détriment de la « vertu » comme en témoigne l’anaphore de l’adverbe « plus » : « Plus de devoir, plus de vertu qui s’opposassent à ses sentiments » . Son amour pour le prince est désormais possible puisque plus aucun « obstacle » ne s’y oppose désormais : sa mère est morte, son mari également et rien, pas même la morale, ne l’empêche de se remarier.

Par conséquent tout les prédisose à s’aimer , puis à se marier, comme le souligne la négation restrictive : « il ne restait de leur état passé que la passion » .

Mais surtout, car c’est l’essentiel , cet amour est réciproque comme l’indique le chiasme suivant : « la passion de M.

de Nemours pour elle, et que celle qu’elle avait pour lui.

» .

En somme rien ne semble pouvoir s’opposer à cette union entre M .

de Nemours et la princesse si ce n’est le consentement de l’un des deux… Si dans un premier temps , lors de cette entrevue, renaît la passion de la princesse nous allons voir, dans un second temps, que cette même entrevue vient troubler la princesse qui, presque subitemment, remet tout en cause. Tout d’abord, la princesse de Clèves , face à cette situation aussi brusque qu’inédite, se retrouve troublée ce qui la mène, dans un premier temps, vers la culpabilité.

En effet, le passé simple, qui sert à marquer la briéveté d’une action , vient ici souligner le caractère inédit, presque soudain, de la situation : « Toutes ces idées furent nouvelles à cette princesse.

».

Cette rencontre avec le Prince de Nemours vient donc la troubler comme en témoigne cette proposition subordonnée circonstantielle de cause : « .

La présence de M.

de Nemours les amena en foule dans son esprit »puis , parce qu’aimant celui qui a causé la mort de son mari, elle vient à. »

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