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Histologie: l'arme des anémones de mer, minuscules harpons empoisonnés...

Publié le 17/01/2022

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Les anémones de mer se déplacent par reptation ou en nageant, mais la plupart vivent fixées sur un rocher ou sur la coquille d'un bernard-l'hermite. Pour se défendre de leurs prédateurs qui sont les étoiles de mer et certains mollusques, elles utilisent des dispositifs particuliers logés dans ce qu'on appelle les cellules urticantes ou «cnidoblastes». Généralement, ce sont les tentacules de l'anémone qui portent ces cnidoblastes, ce qui lui donne, outre un efficace moyen de défense, la possibilité de paralyser ses proies. Chaque cnidoblaste contient un appareil urticant formé d'une capsule fermée par un opercule et conservant un long filament baignant dans un liquide venimeux. L'ensemble de cet appareil, le «cnidocyste», est lui-même entouré par le cytoplasme de la cellule et prolongé vers l'extérieur par un cil ou «cnidocil» relié au réseau nerveux par une ramification. Le filament urticant est enroulé en hélice autour d'une hampe: à la suite d'une excitation perçue par le cnidocil, la capsule va éclater et dévaginer la hampe, prolongée par le filament uni- cant qui s'est déroulé, et éjecter le liquide. On peut comparer la sensation ressentie à celle de la brûlure occasionnée par des orties. Ces cellules, qui ne peuvent fonctionner qu'une fois, sont remplacées par de nouvelles, venues de zones plus profondes du corps de l'anémone. Les cellules urticantes sont présentes chez tous les Cnidaires (méduses, hydres, anémones de mer, etc.), mais chez les Anthozoaires (anémones et coraux) existent en plus des cnidoblastes particuliers, les «spiroblastes»; leur structure hélicoïdale est semblable, mais la hampe n'existe pas: le filament urticant, libre à ses deux extrémités, perd tout contact avec son propriétaire lorsqu'il est projeté contre un ennemi ou une proie.

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