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il démissionne de la SFIO en 1958, puis de son poste de ministre de l'Agriculture en 1986

Publié le 29/10/2014

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il démissionne de la SFIO en 1958, puis de son poste de ministre de l'Agriculture en 1986

Michel Rocard (1930- ), ancien élève de l'ENA, quitte la SFIO en 1958, marquant ainsi son désaccord sur la question algérienne. Il est de ceux qui créent le Parti socialiste unifié en 1960 et en devient le secrétaire na­tional de 1967 à 1973. Sa popularité est encore mince et lors de sa candidature à l'élection présidentielle en 1969, il ne récolte qu'un modeste 3,5% des suffrages. Mais, à partir de 1974, après son retour au parti socia­liste, il devient progressivement l'un des principaux

concurrents de François Mitterrand au leadership du parti. Pour éviter des divisions inutiles, il se rallie à la candidature de Mitterrand lors des élections de 1981. Il accepte le poste de ministre du Plan et de l'Aména­gement du territoire dans le gouvernement Mauroy. Il accepte encore un poste de ministre de l'Agriculture sous les gouvernements Mauroy (1983) puis Fabius (1984). En 1986, il démissionne lorsque la gauche, pour des raisons électorales, adopte le mode de scrutin à la proportionnelle alors que lui-même est un partisan du scrutin majoritaire, système favorable à la droite en cas d'élection.

 

En 1988, il ne présente pas sa candidature à l'Elysée; on soupçonne alors un accord entre le chef de l'Etat et son opposant le plus populaire. La suite démontre la pertinence de cette conjecture. Mitterrand appelle Rocard à Matignon. Le voici chef du gouvernement. Après un essai de cohabitation avec les centristes, vite interrompu par Mitterrand, il dirige un gouvernement socialiste qui pratique une politique d'austérité digne des meilleurs moments de la droite. A sa décharge, il faut bien avouer que la marge de manoeuvre actuelle de tous les gouvernements du monde est terriblement étroite, surtout dans un contexte économique encore chancelant, voire récessif, où les contraintes budgétaires et écono­miques très strictes héritées d'un passé mal géré forment un carcan irréductible.

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