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il est parvenu à réintégrer l'Egypte au sein du monde arabe

Publié le 29/10/2014

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egypte

 

Hosni Moubarak (1928- ) n'a pas le lustre de ses deux prédécesseurs, Nasser et Sadate. II n'en est pas moins un homme à poigne et, aux heures sombres de l'intégrisme, il maintient son pays dans un juste milieu.

Sa politique peut se résumer à deux axes essentiels. D'une part, il maintient une entente, sinon cordiale, à tout le moins non belliqueuse entre Israël et l'Egypte; d'autre part, il parvient progressivement à renouer le contact avec les autres pays arabes.

Cette politique porte ses fruits depuis de nombreuses années. Moubarak a obtenu le retrait des troupes israé­liennes du Sinaï et a fait appel à l'arbitrage internatio­nal pour les quelques conflits locaux (Taba, notam­ment) qui auraient pu dégénérer. Jusqu'en 1987, Moubarak doit cependant faire face aux mouve­ments intégristes. Son attitude est un mélange d'intransigeance et de clémence. S'il fait arrêter la plu­part des extrémistes dangereux, il ne les fait pas condamner à de lourdes peines (ex.: jugement pour les accusés d'Assiout). Il autorise même en 1988 le port du néquab32 à l'université.

En ce qui concerne la politique étrangère vis-à-vis des

autres pays arabes, depuis 1984, il enregistre une suite de succès diplomatiques qui permettent à l'Egypte de sortir de son isolement.

En 1984, les relations diplomatiques sont rétablies avec la Jordanie; en 1987, c'est avec la plupart des pays musulmans qu'elles reprennent; en 1988, l'Egypte reconnaît l'Etat palestinien et les relations avec l'Algérie sont renouées. Ce n'est qu'en 1989 que le dernier des irréductibles, la Syrie, accepte de renouer avec l'Egypte. Entre-temps, l'Egypte réintègre l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP, 1989).

 

L'isolement égyptien, qui aura duré près de dix ans, est définitivement brisé cette dernière année. Toute­fois, guerre du Golfe oblige, c'est la rupture au sein des pays arabes, les uns soutenant l'Irak, les autres condamnant l'invasion du Koweit. S'alliant à la coali­tion des 29 pays, l'Egypte prend parti contre l'Irak.

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