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Iliescu, Ion

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Iliescu, Ion (1930- ), homme d’État roumain, haut responsable du Parti communiste, qui est devenu président de la République de Roumanie après la chute de Nicolae Ceauşescu, de 1990 à 1996, puis de 2000 à 2004.

2   UN RESPONSABLE DU PARTI COMMUNISTE ROUMAIN
2.1   Une carrière d’apparatchik

Né à Olteniţa, Ion Iliescu fait ses études à l’Institut polytechnique de Bucarest et à l’université d’État de Moscou. Il rejoint l’Union des jeunesses communistes en 1944, bien avant que le Parti communiste ne devienne populaire en Roumanie. Il fait toute sa carrière au sein de l’appareil du Parti ; devenu secrétaire du comité central de l’Union des jeunesses communistes en 1956, il pose sa candidature pour entrer au Comité central en 1965.

Après la nomination de Nicolae Ceauşescu à la tête du Parti (1965), Ion Iliescu exerce successivement les fonctions de ministre chargé de la jeunesse (1967) et de membre à part entière du Comité central (1968). Toutefois, en 1971, il est dépossédé de toutes ses attributions, à l’exception de celle de membre du Comité central, et est nommé secrétaire régional du Parti à Timişoara. En 1974, il occupe des fonctions identiques à Iaşi.

2.2   Un opposant à Nicolae Ceauşescu

À la fin des années 1980, Ion Iliescu rejoint le groupe d’anciens hauts fonctionnaires opposés au régime dictatorial de Nicolae Ceauşescu. Les actions menées par l’opposition atteignent un point critique après de violentes émeutes, soutenues par l’armée. Dans le contexte des révolutions démocratiques de 1989, la dictature roumaine est la dernière à s’effondrer. Au mois de décembre 1989, Nicolae Ceauşescu est renversé, sommairement jugé et exécuté avec sa femme le 25. Ion Iliescu prend immédiatement les rênes du pouvoir, assurant la direction du Front de salut national (FSN), gouvernement provisoire.

3   LA PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE ROUMANIE
3.1   Premier mandat (1990-1996)

En mai 1990, Ion Iliescu obtient 85 p. 100 des voix lors de la première élection présidentielle libre en Roumanie depuis les années 1930. Bien qu’il ait eu recours à des mesures sévères pour réprimer la révolte anticommuniste qui a suivi l’élection, il parvient à se maintenir au pouvoir pour superviser la marche mal assurée du pays vers la démocratie parlementaire.

Réélu avec 61 p. 100 des voix en septembre 1992, il poursuit les réformes économiques, mais à un rythme plus lent.

En novembre 1996, Ion Iliescu est battu à l’élection présidentielle, ne remportant que 46 p. 100 des voix face à Emil Constantinescu. Il demeure alors l’un des principaux chefs de l’opposition, en tant que chef du Parti de la démocratie sociale (PSDR).

3.2   Second mandat (2000-2004)

En décembre 2000, Ion Iliescu est réélu à la présidence de la République avec 66,8 p. 100 des suffrages. Face à Corneliu Vadim Tudor, populiste, xénophobe et ultranationaliste, il apparaît comme le dernier rempart de la démocratie. Le parti de son adversaire, le Parti de la Grande Roumanie (PRM), est en effet devenu la deuxième force du pays avec 19,5 p. 100 des voix (soit 84 sièges), derrière le Parti de la démocratie sociale (PSDR), le parti de Ion Iliescu, qui remporte 36,6 p. 100 des voix (155 sièges) lors des élections législatives (qui ont lieu le même jour que le premier tour de l’élection présidentielle).

Ion Iliescu nomme Adrian Nastase au poste de Premier ministre. Après trois années de récession, 2000 marque le retour de la croissance, mais les réformes économiques, encore trop peu avancées, ne permettent pas à la Roumanie de rejoindre la première vague d’élargissement de l’Union européenne (UE) en 2004. Une adhésion lui est proposée à l’horizon 2007, tandis qu’elle est parallèlement invitée à engager des pourparlers avec l’OTAN. Cette double perspective est soutenue par la France, où Ion Iliescu effectue une visite officielle en novembre 2003. Peu avant la fin de son mandat, en novembre 2004, Ion Iliescu reconnaît l’« entière responsabilité de l’État « pour la Shoah, alors que la Roumanie avait toujours nié sa responsabilité dans l’extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale (environ 400 000 Juifs et 11 000 Tziganes ont été tués par les autorités roumaines, civiles et militaires).

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