Iran. Ispahan, le minaret de la madrasa de la mère du roi.

Une envoûtante floraison d'émail d'une magnificence inégalable - sauf peut-être à Samarkand - souvenir des fastes de la cour des rois Safavides, c'est la madrasa (ou encore médersa) de la mère du roi ou Madresseh-yé-Mâdar-é-Châh. C'est une école de théologie coranique, un séminaire. Mais où ne logent plus les étudiants et leurs mollahs. Au-dessus des platanes s'élève le minaret à stalactites et l'un des dômes les plus remarquables d'Ispahan ; tout en faïence émaillée, où se déroulent des fleurs stylisées aux couleurs vives sur fond bleu turquoise exquis, au-dessus d'un tambour à claire-voie. La madrasa fut bâtie à la fin de la riche période safavide (1706-1714). Un dicton n'assurait-il pas : "Ispahan, la moitié du monde" ! La mère du shah Soltan Hussein la paya entièrement, et y installa des étudiants en théologie. Pour les aider, elle ajouta un caravansérail et un marché couvert.