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Ismaïl Pacha

Publié le 17/02/2013

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Ismaïl Pacha (1830-1895), vice-roi puis khédive d'Égypte (1863-1879). Fils d'Ibrahim Pacha, petit-fils de Méhémet Ali, Ismaïl étudia à Paris. Il succéda à son oncle, Saïd Pacha, comme vice-roi d'Égypte en 1863. S'attachant à poursuivre l'œuvre de sa famille, Ismaïl accéléra la modernisation de l'Égypte et affirma l'autonomie du pays vis-à-vis de l'Empire ottoman. En échange du doublement du tribut dû par l'Égypte à la Sublime Porte, le sultan ottoman reconnut le droit de succession aux descendants d'Ismaïl, par ordre de primogéniture. En 1867, Ismaïl obtenait pour le souverain d'Égypte le titre de khédive ainsi que le droit de conclure certains accords internationaux.

Le premier khédive entreprit de réformer l'enseignement public, ouvrant les premières écoles de filles. Il favorisa la fondation de nombreux instituts, d'un Musée égyptien et encouragea l'égyptologie. L'effort d'Ismaïl Pacha porta également sur la création d'un vaste réseau de chemins de fer et de canaux. Il décida ainsi de poursuivre le percement de l'isthme de Suez, décidé par son prédécesseur.

L'inauguration, en 1869, du canal de Suez marqua l'apogée de son règne. Mais elle devait aussi sonner le glas de l'autonomie égyptienne. La Grande-Bretagne était en effet déterminée à s'assurer le contrôle de cette nouvelle route des Indes, tandis que la France avait pris part à la construction, par l'intermédiaire de la société de Ferdinand de Lesseps.

La politique de modernisation menée par Ismaïl Pacha, ainsi que les campagnes militaires dans la vallée du Haut-Nil — une partie du Soudan fut conquise — avaient vidé le Trésor égyptien. La dette extérieure, entre 1863 et 1874, fut ainsi multipliée par trente. Ismaïl Pacha dut se résoudre à vendre aux Britanniques les actions du canal de Suez (plus de 150 000) qu'il possédait. En 1876, il suspendit le paiement des intérêts de la dette égyptienne, ce qui allait entraîner l'institution d'un contrôle des puissances occidentales sur l'économie du pays. Un syndicat franco-britannique, la Caisse de la dette, fut constitué pour l'administration des finances (1876), puis des fonctionnaires britanniques et français entrèrent au gouvernement en 1878.

L'agitation nationaliste provoquée par l'ingérence occidentale dans les affaires égyptiennes fut encouragée par le khédive. Après que l'armée se fut soulevée, Ismaïl Pacha chassa les ministres étrangers. Sous la pression franco-britannique, le sultan ottoman destitua, en juin 1879, Ismaïl Pacha. Conformément à l'accord passé pour la succession, le fils aîné du khédive déchu, Tewfik Pacha lui succéda. Ismaïl Pacha s'exila à Constantinople.

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