Jean Chapelain
Publié le 22/02/2012
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1595-1674
Avant d'avoir rien écrit, il devait déjà à ses relations de jouir de quelque autorité dans le monde des lettres. A peine eut-il publié quelques vers et une traduction de Guzman d'Alfarache, il passa pour un oracle. Richelieu le pensionna. Colbert lui confia le soin de dresser une liste des écrivains et des savants qui méritaient les gratifications royales. Et il est juste de dire que Chapelain s'acquitta de sa mission avec une méritoire impartialité et un jugement sain. Mais, quand il eut enfin public ce poème épique dont il tenait à doter la France et auquel on savait que depuis vingt ans il travaillait, sa réputation s'effondra et sa Pucelle d'Orléans, en vingt-quatre chants, est le spécimen des œuvres ambitieuses et manquées. Encore les douze premiers chants seulement parurent-ils. Boileau s'en mêla et malgré la protection accordée à Chapelain par les Longueville et les Montausier “ renversa l'idole ”. — “ Que n'écrit-il en prose ? ” demandait le satirique. Et les Lettres de Chapelain, en effet, précieuses pour l'histoire, sont d'un bon style.
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