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Joffre, Joseph

Publié le 01/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Joffre, Joseph (1852-1931), maréchal de France, commandant en chef des armées pendant les deux premières années de la Première Guerre mondiale, qui dut abandonner son commandement après l’échec de l’offensive sur la Somme.

2   CARRIÈRE COLONIALE

Né à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), dans une famille qui comptait onze enfants, fils d’un tonnelier, Joseph Joffre montra de brillantes dispositions pour les études et put ainsi entrer au lycée. Reçu au concours de l’École polytechnique en 1869, il participa au siège de Paris comme sous-lieutenant d’artillerie, lors de la guerre franco-allemande de 1870, ce qui détermina sa vocation militaire. Sorti de l’École polytechnique comme lieutenant du génie, il se spécialisa dans les fortifications.

Il servit ensuite au Tonkin, sous les ordres de l’amiral Courbet. À son retour en France, il fut affecté comme professeur à l’École d’application de Fontainebleau, puis fut envoyé au Soudan. Il y gagna ses galons de lieutenant-colonel après la prise de Tombouctou, en 1894, et contribua de façon décisive aux travaux d’équipement de la colonie. En poste à Madagascar, où il avait été appelé par Gallieni, il fut promu général de brigade à son retour en métropole en 1902.

3   À LA TÊTE DE L’ARMÉE FRANÇAISE

Directeur du génie, général de division en 1905, placé à la tête du 2e corps d’armée en 1908. Nommé au Conseil supérieur de la guerre en 1910, il en devint vice-président l’année suivante, en même temps qu’il était nommé chef d’état-major de l’armée française. Auteur du plan XVII, qui retenait parmi ses hypothèses la violation de la neutralité belge par l’Allemagne, il se préoccupa activement de la modernisation de l’armée et milita en faveur du service militaire de trois ans, qui fut voté par le Parlement en 1913.

Nommé commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est en août 1914, il organisa, avec Gallieni, la contre-offensive lors de la première bataille de la Marne, manœuvre qui lui permit de refouler les Allemands qui avaient presque atteint Paris en septembre 1914. Après la « course à la mer «, Joffre, nommé généralissime en 1915, subit de lourdes pertes à Verdun, puis échoua dans sa tentative visant à briser la ligne de défense des forces allemandes et perdit la bataille de la Somme (1916). Ces revers furent exploités par ses ennemis, nombreux dans les milieux politiques, en raison de la propension de Joffre à prendre ses décisions de manière autonome.

4   MARÉCHAL DE FRANCE

Remplacé en décembre 1916 par le général Nivelle, mais « embaumé sous les fleurs «, selon le mot de Poincaré, il fut récompensé par son élévation à la dignité de maréchal de France. En 1917, il accomplit avec Viviani une tournée aux États-Unis, pour négocier l’entrée de ce pays dans la guerre. Élu à l’Académie française en 1918, il participa au défilé de la victoire, aux côtés de Foch et de Pétain.

Après la guerre, Joffre mena diverses missions à l’étranger pour le compte du gouvernement et rédigea ses Mémoires, qui ne furent publiés qu’en 1932. Le pays lui fit des funérailles nationales.

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