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Johann Wolfgang von Goethe : LE ROI DES AULNES

Publié le 22/02/2012

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Quel est ce cavalier si tard dans la nuit et le vent ? C'est le père avec son enfant ; Il tient le jeune garçon dans son bras, Il le serre bien, il lui tient chaud. " Pourquoi, mon fils, cacher si peureusement ton visage ? ­ Père, ne vois-tu pas le Roi des aulnes ? Le Roi des aulnes avec sa traîne et sa couronne ? ­ Mon fils, c'est un banc de brouillard. ­ Cher enfant, viens donc avec moi ! Je jouerai à de très beaux jeux avec toi ; Il y a sur la rive plein de fleurs de toutes les couleurs ; Et ma mère a beaucoup de vêtements dorés. ­ Mon père, mon père, quoi ? tu n'entends donc pas Ce que le Roi des aulnes me promet à voix basse ? ­ Du calme, du calme, sois tranquille, mon enfant ! C'est le vent qui murmure dans les feuillages secs. ­ Veux-tu, joli garçon, t'en venir avec moi ? Mes filles s'occuperont de toi bien comme il faut ; Mes filles mèneront toute la nuit la ronde, Elles vont te bercer, danser, chanter et t'endormir. ­ Mon père, mon père, ne vois-tu donc là-bas Les filles du Roi des aulnes dans cet endroit lugubre ? ­ Mon fils, mon fils, je vois distinctement : Ce sont les vieux saules qui nous semblent si gris. ­ Je t'aime, et ta beauté me charme et me ravit ; Et si tu ne veux pas, je te prendrai de force. ­ Mon père, mon père, maintenant il m'attrape ! Le Roi des aulnes m'a fait du mal ! " L'effroi saisit le père, il galope très vite, Il tient dans ses deux bras l'enfant tout gémissant, Il arrive à grand-peine au port ; Dans ses bras l'enfant était mort. ERLKÖNIG Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? Es ist der Vater mit seinem Kind ; Er hat den Knaben wohl in dem Arm, Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm. ­ Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ? ­ Siehst, Vater, du den Erlkönig nicht ? Den Erlenkönig mit Kron' und Schweif ? ­ Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. ­ " Du liebes Kind, komm, geh mit mir ! Gar schöne Spiele spiel' ich mit dir ; Manch' bunte Blumen sind an dem Strand ; Meine Mutter hat manch' gülden Gewand. " Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht, Was Erlenkönig mir leise verspricht ? ­ Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind ! In dürren Blättern säuselt der Wind. ­ " Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn ? Meine Töchter sollen dich warten schön Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn Und wiegen und tanzen und singen dich ein. " Mein Vater, mein Vater, und siehs't du nicht dort Erlkönigs Töchter am düstern Ort ? ­ Mein Sohn, mein Sohn, ich seh' es genau ; Es scheinen die alten Weiden sa grau. " Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt ; Und bist du nicht willig, so brauch' ich Gewalt. " ­ ­ Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an ! Erlkönig hat mir ein Leids getan ! ­ Dem Vater grauset's, er reitet geschwind, Er hält in Armen das ächzende Kind, Erreicht den Hof mit Mühe und Not ; In seinen Armen das Kind war tot.

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