Katyn
Publié le 21/02/2013
Extrait du document
Katyn, village de Russie situé dans une forêt des environs de Smolensk, où a été découvert par l’armée allemande, le 12 avril 1943, un charnier d’environ 4 000 cadavres d’officiers polonais abattus chacun d’une balle dans la tête.
Les Allemands affirment le 12 avril 1943 que ces officiers polonais ont été massacrés par les Soviétiques — au moment de l’entrée de l’Armée rouge en Pologne orientale en 1939 —, accusation que ceux-ci rejettent avec vigueur sur les Allemands dès le 15 avril — la Wehrmacht aurait tué ces prisonniers, travaillant sur des chantiers, lors de son avancée en juillet 1941. Le gouvernement polonais de Londres, dirigé par le général Sikorski, demande alors la mise en place d’une commission d’enquête de la Croix-Rouge internationale (17 avril), ce qui a pour conséquence la rupture des relations diplomatiques entre le gouvernement polonais en exil et le gouvernement soviétique, à l’initiative de ce dernier.
Lors du procès de Nuremberg, les Soviétiques demandent que le massacre de Katyn fasse partie des crimes de guerre reprochés aux nazis. Mais, malgré les témoins et les preuves présentés par les Soviétiques, le tribunal allié décide de ne pas se prononcer.
En 1953, une commission d’enquête américaine conclut que les officiers polonais, internés au camp de Kozielsk par les Russes en 1939, ont été abattus par la police politique soviétique en 1940. Mais il faut finalement attendre l’effondrement du bloc communiste pour que Mikhaïl Gorbatchev reconnaisse en 1990 la responsabilité de l’URSS dans le massacre de Katyn. Les preuves de sa planification par Staline ont été remises en 1992 par Boris Eltsine au gouvernement polonais.