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KGB

Publié le 04/04/2013

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1   PRÉSENTATION

KGB, [Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti (Comité pour la sécurité d’État)], organe de renseignement et de sécurité soviétique, qui, de 1954 à 1991, a été chargé de défendre le régime contre ses ennemis à l’intérieur comme à l’étranger.

Officiellement subordonné au Conseil des ministres, le KGB répondait en pratique aux ordres à la fois du politburo du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS) et à ceux du secrétaire général du parti. Des comités pour la sécurité d’État, subordonnés au KGB, fonctionnaient au niveau des Républiques de l’Union et des Républiques autonomes, tandis que des administrations de sécurité d’État opéraient aux niveaux régional et municipal. Des agences similaires existaient chez les alliés socialistes de l’Union soviétique. Son quartier général était situé dans la rue Loubyanka, à l’angle de la place Dzerjinski à Moscou.

2   FONCTIONS

Le KGB était en charge de la surveillance des frontières, de la lutte contre le crime organisé et contre le terrorisme, de la lutte contre les dissidents du régime politique en place et de la recherche constante du renseignement sur le territoire soviétique tout comme à l’extérieur de ses frontières. Pour mener à bien ces missions, il disposait d’un réseau important d’informateurs. Le KGB travaillait en étroite collaboration avec le ministère des Affaires intérieures (Ministerstvo vnoutrennykh del ou MVD) — ancien commissariat du peuple aux Affaires intérieures, rebaptisé en 1946 — qui contrôlait la police régulière, les prisons et les goulags.

À l’extérieur, ses principales fonctions étaient l’espionnage et le contre-espionnage, ainsi que la conduite d’opérations secrètes qui avaient pour but de renforcer la puissance et l’influence soviétiques.

3   HISTOIRE

Le KGB, créé en 1954, succède à une série d’agences pour la sécurité d’État, dont la première est mise en place dès les premiers jours de la révolution russe. C’est d’abord la Tcheka (1917-1922), abréviation de Vetcheka (Vserossiiskaïa Tchrezvytchaïnaïa Komissia) signifiant « commission extraordinaire pan-russe pour combattre la contre-révolution et le sabotage «. La Tcheka est créée par Felix E. Dzerjinski. Elle a pour mission de détecter et de lutter contre les forces contre-révolutionnaires sur l’ensemble du territoire soviétique. En 1922, le Guépéou (GPU Direction politique d’État), rebaptisé en 1923 l’OGPU (Direction politique d’État Unifié), succède à la Tcheka jusqu’en 1934, date de création du NKVD (1934-1946), divisé en deux ministères en 1946, MVB (ministère des Affaires intérieures) et MGD (ministère de la Sécurité d’État). Malgré les changements de nom, l’organisation conserve sa mission et ses méthodes premières tout au long de son histoire.

Iouri V. Andropov dirige le KGB de 1967 à 1982, avant de succéder à Leonid Brejnev au poste de secrétaire général du PC, puis de devenir chef de l’État en juin 1983. Le 11 octobre 1991, le KGB est dissous par le Conseil d’État. Il est remplacé le 24 octobre par trois organismes sous des responsabilités différentes : le MSB, service inter-républicain de sécurité qui a pour mission essentielle la coordination des organes de sécurité des différentes républiques de la CEI ; le TSSR, service central de renseignement ; et enfin le KOGG, comité pour la surveillance des frontières d’État. Cette restructuration ne prendra jamais effet, plusieurs anciennes républiques ayant entre-temps proclamé leur indépendance. Le FSK (service fédéral de contre-renseignement) est institué le 21 décembre 1993, auquel succède l’actuel FSB (service fédéral de sécurité).

4   ORGANISATION

Le KGB était dirigé par un président, officiellement nommé par le Conseil de Défense de l’URSS, officieusement par le Premier secrétaire du Parti. Il était composé de seize directions opérationnelles et des directions de soutien.

La première direction générale était responsable du renseignement extérieur. Cette direction générale était divisée en trois autres directions. La direction S était en charge des agents illégaux du KGB dans le monde entier et s’occupait du recrutement des agents, de la création de leur nouvelle identité et de leur suivi sur le territoire étranger. La direction T était responsable du renseignement scientifique et technologique, et en particulier du vol de haute technologie dans tous les domaines. Quant à la direction K, elle s’occupait de la pénétration des services de renseignement et de contre-espionnage étrangers. Elle aidait également le ministère des Affaires étrangères à maintenir la sécurité dans les ambassades soviétiques.

La seconde direction générale s’occupait de la sécurité intérieure, la troisième de la sécurité militaire, la sixième du contre-espionnage économique et de la sécurité industrielle, la huitième des communications et du cryptage, la quinzième de la sécurité des installations gouvernementales. Le KGB disposait également d’un service de garde chargé de la protection, d’un département d’enquêtes spéciales, d’un département de relations publiques et d’une école de formation. La direction principale des Gardes-frontières faisait également partie intégrante du KGB.

Le KGB était organisé de manière territoriale et disposait de bureaux dans chacune des républiques de l’URSS. Il disposait également à Berlin d’une représentation équipée d’une imposante station d’écoute électronique.

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