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Konaré, Alpha Oumar

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Konaré, Alpha Oumar (1946- ), homme politique malien, président de la république du Mali de 1992 à 2002.

2   PARCOURS UNIVERSITAIRE

Né à Kayes, dans l’ouest du Mali, où son père est instituteur, Alpha Oumar Konaré poursuit sa scolarité dans son pays, avant de passer un doctorat d’histoire à l’université de Varsovie (Pologne) en 1975 et de se passionner pour l’archéologie. Sa thèse porte sur l’histoire du développement de l’agriculture au Haut-Niger du xiiie au xviie siècle. À son retour au Mali, il travaille comme professeur d’histoire et comme chercheur pour le compte du ministère de la Culture et occupe les fonctions de président du Conseil international des musées jusqu’en 1978, date à laquelle il se voit confier le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture au sein du gouvernement de Moussa Traoré. De plus en plus critique face à l’autoritarisme du régime Traoré, Alpha Oumar Konaré démissionne en 1980 et retourne à la vie universitaire.

3   ACCESSION À LA PRÉSIDENCE

En 1990, Alpha Oumar Konaré participe à la fondation de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) et organise une série de grèves et de manifestations antigouvernementales en faveur de la démocratie. À la suite de la chute du général Moussa Traoré en mars 1991 et de la rédaction d’une nouvelle Constitution, Alpha Oumar Konaré est élu président en avril 1992 lors de la première élection pluraliste du Mali. Connu pour son intégrité et son sens du dialogue, il désamorce la crise avec les Touareg, puis réussit à redresser progressivement la situation économique.

En juin 1997, il est reconduit dans ses fonctions avec 84,36 p. 100 des voix (40 p. 100 d’abstentions). Toutefois, les conditions de cette réélection nuisent à son assise politique. En effet, à la suite de la débâcle des élections législatives du mois d’avril 1997, dont les résultats ont dû être annulés en raison de l’invalidité des listes électorales, l’opposition appelle au boycott de l’élection présidentielle. C’est donc face à un seul adversaire que le président sortant se présente devant les électeurs.

Conformément à la Constitution, qui limite le mandat présidentiel à un seul renouvellement, Alpha Oumar Konaré cède la place le 8 juin 2002 à Amadou Toumani Touré, élu le 12 mai précédent avec 64,35 p. 100 des suffrages. Son bilan apparaît contrasté : s’il bénéficie d’une popularité sans faille à l’étranger, notamment en raison de son rôle dans le processus de démocratisation, le président malien a fait l’objet durant son second mandat de nombreuses critiques concernant notamment la mauvaise gestion économique du pays, la corruption et l’aggravation de la pauvreté.

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