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Kossuth, Lajos

Publié le 17/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Kossuth, Lajos (1802-1894), patriote et homme politique hongrois qui a lutté pour l’indépendance de la Hongrie vis-à-vis de l’Autriche.

2   UN CHEF DE FILE DES NATIONALISTES

Issu de la petite noblesse protestante de Monok, Lajos Kossuth devient avocat avant d’entrer à la Diète (Parlement) de Hongrie en 1825. Il fonde alors un journal, la Gazette de la Diète, pour rendre compte des débats. Dans ses articles, il insiste sur le rejet systématique des réformes progressistes par la Chambre haute. Rédigeant en hongrois (langue interdite par la politique de germanisation) et violant le secret des délibérations, Kossuth est emprisonné pour trahison en 1837.

Amnistié puis libéré en 1840, Lajos Kossuth prend la direction d’un nouveau journal, la Gazette de Pest, dans lequel il réclame des réformes politiques et lutte pour l’indépendance nationale. Défenseur du principe des nationalités, contraire à l’héritage politique du prince von Metternich, Kossuth est au premier plan de la lutte contre Vienne lors de la Révolution de 1848.

3   UN HÉROS NATIONAL

Nommé ministre des Finances du gouvernement hongrois indépendant, Lajos Kossuth appelle le peuple — en juillet 1848 — à prendre les armes : il obtient, le 11 juillet, le financement d’une armée nationale pour faire face aux troupes autrichiennes. À cette date, Kossuth se comporte comme le véritable chef d’État de la Hongrie. La réaction de Vienne ne tarde pas : fin 1848, l’empereur François-Joseph Ier envoie le maréchal Windischgrätz, dont les troupes contraignent Kossuth à se replier, avec la Diète, sur Debrecen.

Ayant malgré tout proclamé la déchéance des Habsbourg (avril 1849), Kossuth devient gouverneur de Hongrie. Il se heurte alors à l’opposition grandissante des nationalistes slaves et à l’hostilité des grands propriétaires et de l’Église catholique. Il ne peut pas résister, en juillet-août, à l’intervention des armées autrichienne et russe. Aussi démissionne-t-il, avant de se réfugier en Turquie (où il est interné), puis en Angleterre et en Italie.

Depuis son exil, il conspire avec d’autres figures du nationalisme européen — Giuseppe Mazzini et Alexandre Ledru-Rollin. Farouchement opposé au compromis austro-hongrois obtenu en 1867 par Ferenc Deák, il meurt à Turin le 20 mars 1894, mais est enterré à Pest où il est depuis considéré comme un héros national.

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