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La souveraineté

Publié le 14/08/2014

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Hegel : l'individu comme citoyen

 

Selon Hegel, l'homme est un individu en tant que membre d'une famille, poursuivant des intérêts privés. Il est membre de la société civile en tant que, sortant de sa famille, il exerce une profession ; à ce titre il est membre d'une corporation à laquelle le relie une communauté d'in­térêts. Il est citoyen dans la mesure où, dépassant tant la sphère individuelle privée que la sphère parti­culière de sa participation économique, il participe à la vie de l'État. Il n'est plus alors un simple individu visant des buts privés, mais membre de l'État, il dirige sa volonté directement vers l'universel. En contribuant à élaborer la loi, il veut l'universel comme tel, il veut ce qui s'appli­quera à tous les citoyens. Sa volonté accède ainsi à sa plus haute destination. Libérée de la sin­gularité des buts poursuivis dans la famille, de la particularité des buts poursuivis à travers la vie économique, elle accède à la liberté au sens le plus élevé du terme, à la liberté politique. En effet, la liberté ne conciste pas simplement dans les libertés privées (le fait que l'État n'entrave pas la vie privée ou la vie économique), c'est par-dessus tout la liberté publique ou politique : la possibilité, pour tout citoyen, de participer à la vie de l'État en posant, par des lois, l'avenir que le peuple veut ériger. En exerçant sa citoyenneté, l'homme hisse sa volonté jusqu'à un contenu universel : la loi. •

La souveraineté

 

La souveraineté est, au moins depuis les philosophies politiques du xvie siècle, l'attri­but caractéristique de l'État, qui permet de le distinguer des autres communautés (familles, corporations, etc.). Elle consiste en l'exercice de la puissance suprême, c'est-à-dire en la capacité à faire et à défaire la loi s'appliquant à tous ses membres, sans se référer à une puissance ou une autorité supérieure. La souveraineté réside donc dans la capacité à dire le droit de façon contraignante au moins pour tous les membres de la communauté. L'enjeu principal de la philo­sophie politique devient alors : qui est Souverain, c'est-à-dire qui est la source de toute légitimité dans l'État : le Monarque ou le Prince (Machiavel, Hobbes), ou bien le Peuple (Rousseau) ? Cette dernière thèse, celle de la Souveraineté populaire, est à l'ori­gine de toutes les philosophies politiques modernes. •

VOCABULAIRE

 

Cité (en grec Polis) La Cité constituait l'unité poli­tique dans le monde grec. Par extension, on entend par Cité tout État, quelle qu'en soit la forme. Le citoyen est non pas celui qui vit sur le territoire géo­graphique de la Cité (les esclaves, les femmes et les enfants en étaient exclus), mais celui qui parti­cipe à la vie et aux décisions de la Cité.

État de droit État dans lequel prévaut la souverai­neté de la loi, qui s'applique de façon égale à tous les citoyens sans exception, nul n'étant au-dessus de la loi, et la loi pouvant être opposée à ceux qui exercent le pouvoir ou une autorité dans l'État.

Moralité objective Dans la terminologie hégélienne, cette expression désigne les moeurs et les coutumes incarnées dans la vie d'un peuple  ; elle s'oppose à la moralité universelle et abstraite fondée sur la raison (kantisme).

Société civile Correspond à l'activité économique d'une nation, à la sphère de la production et des échanges. Les individus, en tant qu'exerçant une profession et membres d'une classe sociale, y poursuivent des buts particuliers, qui peuvent entrer en conflit. Hegel dis­tingue de la société civile l'État, dans lequel les indi­vidus, en tant que citoyens, poursuivent des buts uni­versels : le salut de la nation, la détermination des lois qui s'imposeront à tous les sujets.

 

Sujet/Citoyen À l'intérieur d'un État, le sujet est l'in­dividu en tant qu'il est tenu de respecter les lois ; le citoyen est ce même individu, en tant que, membre de la volonté générale, il participe à l'érection de la loi (Rousseau). •

« Les sujets • Le citoyen peut-il avoir des droits sans avoir de devoirs ? 1.

Seul un être libre, ayant des droits reconnus, peut avoir des devoirs.

(Rousseau) Il.

Un citoyen ne peut avoir de droits sans avoir de devoirs, parce que les droits des uns n'ont de réalité qu'à raison du devoir des autres à les respecter.

(Kant) Ill.

Dans la moralité objective, droit et devoir coïncident : la force interne des États tient à ce que la loi et les mœurs d'un peuple ont même contenu et que la volonté individuelle et la volonté universelle de la loi veulent au fond la même chose.

(Hegel) • Quels sont nos droits face à l'État ? 1.

L'État comme source de tout droit.

Il.

Le citoyen« n'a que le droit de faire son devoir».

(A.

Comte) Ill.

Le citoyen n'est pas « face » à l'État mais l'État est la réunion de tous les citoyens.

• Peut-on se revendiquer citoyen du monde ? 1.

Le cosmopolitisme comme refus des particularités nationales.

Il.

Le paradoxe d'un citoyen sans État.

Ill.

Ce n'est que par l'intermédiaire d'un droit international -d'un droit entre États - que la notion de « citoyen du monde » peut trouver un sens politique .

Georg Hegel (1770-1831) « L'individu qui est sujet par des devoirs trouve dans leur accomplissement en tant que citoyen la protection de sa personne et VOCA8ULAll=lE Cité (en grec Polis) La Cité constituait l'unité poli­ tique dans le monde grec.

Par extension, on entend par Cité tout Ëtat, quelle qu'en soit la forme.

Le citoyen est non pas celui qui vit sur le territoire géo­ graphique de la Cité (les esclaves, les femmes et les enfants en étaient exclus), mais celui qui parti­ cipe à la vie et aux décisions de la Cité.

État de droit Ëtat dans lequel prévaut la souverai­ neté de la loi, qui s'applique de façon égale à tous les citoyens sans exception, nul n'étant au-dessus de la loi, et la loi pouvant être opposée à ceux qui exe rcent le pouvoir ou une autorité dans l'Ëtat.

Moralité objedive Dans la terminologie hégélienne, cette expression désigne les mœurs et les coutumes incarnées dans la vie d'un peuple (voir p.

47); elle de sa propriété, la considération de son bien particulier et l'accomplissement de son essence, la conscience et la fierté d'être membre de ce tout.

» • s'oppose à la moralité universelle et abstraite fondée sur la raison (kantisme).

Société civile Correspond à l'activité économique d'une nation, à la sphère de la production et des échanges .

Les individus, en tant qu'exerçant une profession et membres d'une classe sociale, y poursuivent des buts particuliers, qui peuvent entrer en conflit.

Hegel dis­ tingue de la société civile l'Ëtat, dans lequel les indi­ vidus, en tant que citoyens, poursuivent des buts uni­ versels : le salut de la nation, la détermination des lois qui s'imposeront à tous les sujets .

Sujet/Citoyen À l'intérieur d'un Ëtat, le sujet est l'in­ dividu en tant qu'il est tenu de respecter les lois ; le citoyen est ce même individu, en tant que, membre de la volonté générale, il participe à l'érection de la loi (Rousseau).

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