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Latran, accords du

Publié le 19/02/2013

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Latran, accords du, traité signé le 11 février 1929, au palais du Latran entre le royaume d'Italie et la papauté. Ces accords sont constitués d'un traité politique réglant la Question romaine, d'une convention financière et d'un concordat religieux. Les accords du Latran furent incorporés à la Constitution italienne en 1947.

La Question romaine se posa en septembre 1870 lorsque le royaume d'Italie, nouvellement constitué, annexa les États pontificaux. En 1871, le gouvernement italien offrit au pape Pie IX et à ses successeurs le droit à l'utilisation du Vatican et du palais du Latran, ainsi qu'un salaire annuel de 3 250 000 lires représentant une indemnisation pour la perte de revenus temporels, de souveraineté et de territoires. L'Église, revendiquant la nécessité d'être indépendante de tout pouvoir politique afin d'exercer son ministère spirituel, refusa cette offre, et les papes se considérèrent dès lors comme prisonniers dans le Vatican, une petite enclave dans la ville de Rome. Les négociations pour le règlement de la Question romaine commencèrent en 1926 entre le gouvernement italien et le Saint-Siège. Les accords du Latran furent signés au nom du roi Victor Emmanuel III par le Premier ministre Benito Mussolini et au nom du pape Pie XI par le cardinal Pietro Gasparri, secrétaire d'État de la papauté. Ils incluaient un traité politique assurant au Saint-Siège une souveraineté pleine et indépendante sur l'État du Vatican. Celui-ci fut constitué de la cité même du Vatican, du palais de Castel Gandolfo, des trois basiliques patriarcales de Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs. Le pape s'engagea à rester neutre dans les affaires internationales et à s'abstenir de toute médiation en cas de conflit, sauf si celle-ci était demandée par les parties. Il reconnaissait le royaume d'Italie, et Rome comme sa capitale.

Les accords comportaient également une convention financière attribuant des indemnités au Saint-Siège en dédommagement de la perte de territoires et de revenus depuis la constitution de l'État italien.

Le concordat instaurait la religion catholique comme religion d'État et s'appliquait à résoudre les problèmes de nomination des évêques : celle-ci restait du seul ressort du pape, mais les évêques devaient prêter serment de fidélité devant le souverain. L'enseignement religieux fut rendu obligatoire dans les écoles primaires et secondaires. Le divorce fut interdit. Les congrégations religieuses furent dotées d'une personnalité juridique leur permettant d'acquérir des biens. En 1984, un nouveau concordat, signé le 18 février entre le Vatican et le gouvernement socialiste de Bettino Craxi, annula le statut de religion officielle pour le catholicisme et instaura la séparation de l'Église et de l'État.

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