L'autorité du souverain institué
Publié le 30/03/2014
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• L'autorité du souverain institué
Étant donné que chaque sujet est du fait de l'institution auteur de tous les actes et jugements du souverain institué, il s'ensuit que, quoi qu'il fasse, cela ne saurait constituer un tort à l'égard d'aucun de ses sujets, et qu'il ne doit être par aucun d'eux accusé d'injustice. En effet, celui qui fait quelque chose en vertu de l'autorité reçue d'un autre, ne commet en cela aucun tort envers celui en vertu de l'autorité duquel il agit : or par cette institution d'une République, chaque particulier est l'auteur de tout ce que fait le souverain ; en conséquence, celui qui se plaint d'un tort commis par le souverain se plaint de ce dont il est lui-même l'auteur : il ne doit donc accuser de tort commis nul autre que lui-même — non, pas même lui-même, car il est impossible de commettre un tort à l'égard de soi-même. Il est vrai que les détenteurs du pouvoir souverain peuvent commettre l'iniquité : mais il n'en est pas de même de l'injustice, du tort, pris au sens propre de ces mots.
T. Hobbes, Léviathan, chap. xviii, Sirey, 1971.
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