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Le 14 juillet dans l'histoire

Publié le 22/02/2012

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histoire
1223: Mort de Philippe Auguste. Accablé de fièvres tenaces depuis près d'un an, le roi, âgé de quarante-trois ans, prend parce qu'il se sent mieux un copieux repas. Le lendemain, il est au plus mal. On lui administre les derniers sacrements. Le roi veux mourir à Paris. Il meurt sur la route, à Mantes. Pour la première fois dans l'histoire de la royauté, de grandes funérailles sont faites au roi qui vient de mourir. 1538: Entrevue d'Aigues-Mortes. Un an plus tôt, Charles Quint et François Ier ont conclu une trêve de dix ans. En ce jour, à Aigues-Mortes, ils se réconcilient et signent un traité qui garde la Savoie au roi de France et donne le Milanais à l'empereur. 1789: Prise de la Bastille. La veille, 28 000 fusils et 20 canons ont été pris par le peuple de Paris aux Invalides. Il manque de la poudre et des munitions. Certains pensent que l'on peut en trouver à la Bastille, qui est le symbole de l'arbitraire royal : Richelieu a fait de cette forteresse, construite en 1370 par Charles V le Sage, une prison d'Etat. De Launay, gouverneur de la prison, refuse au peuple l'accès aux magasins. Le combat s'engage. En début d'après-midi, la Bastille tombe aux mains des insurgés. Les prisonniers, un aristocrate fou, un complice du régicide Damiens qui est là depuis trente ans, quatre faussaires et un dernier criminel sont libérés et portés en triomphe. On pille, on détruit les archives. De Launay est assassiné. Sa tête est plantée sur une pique. Le soir, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt fait réveiller le roi et lui annonce la prise de la forteresse. "C'est une révolte ?" "Non, Sire, c'est une révolution." Quelques heures plus tôt, le roi a noté dans son journal à la date du 14 juillet : "Rien." 1790: Fête de la Fédération. Un an plus tôt, le peuple de Paris a pris la Bastille. Pour marquer ce premier anniversaire, toutes les provinces ont envoyé à Paris des délégations de la garde nationale. Au cours de la fête qu'organise le marquis de La Fayette sur le Champ-de-Mars, l'évêque d'Autun, Talleyrand, prononce une messe. Sous la pluie battante qui tombe depuis le matin sur les 14 000 provinciaux et les quelque 200 000 Parisiens réunis, Louis XVI proclame après la messe : "Moi, roi des Français, je jure d'employer le pouvoir qui m'a été délégué par la loi constitutionnelle de l'Etat à maintenir et à faire exécuter les lois". Marie-Antoinette prend le dauphin dans ses bras et le montre à la foule qui crie "Vive le roi ! Vive la reine ! Vive le dauphin !" Vingt-deux mille convives dont la plupart sont des délégués des fédérations départementales sont invités par le roi à un dîner dans les jardins de la Muette. Dans la nuit, on danse encore sur la place de la Bastille que l'on a commencé de détruire. 1817: Mort de Madame de Staël. Son livre le plus célèbre, De l'Allemagne, a été mis au pilon sur l'ordre de l'empereur en 1810. Quelques années plus tard, quand elle peut enfin revenir librement à Paris, Mme de Staël n'en aura aucune joie : si elle est rue Royale, c'est parce que "les Cosaques sont rue Racine", écrit-elle mélancoliquement. Elle ne profitera pas non plus de son dernier amour : elle meurt un an après s'être remariée, et, par un dernier symbole, au matin du 14 juillet. 1880: Instauration de la fête nationale. Pour la première fois, le 14 Juillet est célébré en tant que fête nationale. Le drapeau tricolore est définitivement celui de la France qui choisit La Marseillaise de Rouget de Lisle pour hymne national (elle l'avait déjà été de 1795 au premier Empire).

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