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Le 21 Novembre dans l'histoire

Publié le 22/02/2012

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histoire
1783: Premier voyage aérien. Le ballon des frères Montgolfier, piloté par Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes, prend son envol des jardins de la Muette. "Ils arriveront à bon port (…) en 20 ou 25 minutes sans avoir éprouvé la plus légère incommodité". 1806: Blocus continental. L'empereur ne parvient pas à venir à bout de l'Angleterre par les armes. Il choisit donc une autre méthode. Il s'agit, pour répondre au blocus mis en place par les Anglais depuis mai, d'interdire l'accès des navires anglais au continent. Le décret donné en ce jour à Berlin par Napoléon ordonne : "Tout commerce et toute correspondance avec les îles britanniques sont interdits." En outre, toutes les marchandises qui proviennent d'Angleterre peuvent être saisies. Les navires qui auraient fait escale dans un port britannique sont menacés de saisie s'ils viennent à relâcher dans un port du continent. 1831: Révolte des canuts à Lyon. "Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant", crient les insurgés lyonnais que sont les canuts. En ce jour, parce que les accords signés qui devaient assurer un minimum des salaires ne sont pas respectés par les patrons de l'industrie de la soie, la révolte éclate. Les canuts, dont l'immense majorité vient du quartier de la Croix Rousse, s'emparent de Lyon, où les troupes de la garde nationale fraternisent avec les ouvriers. On donne ordre aux troupes cantonnées à Lyon d'évacuer la ville pour éviter qu'elles ne fraternisent de la même manière. Mais le gouvernement de Casimir-Perier dépêche à Lyon le maréchal Soult et le duc d'Orléans pour réprimer ce que les socialistes nommeront les "Trois glorieuses du prolétariat lyonnais." 171 ouvriers sont tués comme sont tués 170 miliaires. Il y a 600 arrestations. 10 000 ouvriers sont chassés de la ville le 5 décembre. Les salaires minimaux consentis sont déclarés nuls. Casimir-Perier tire les conclusions des événements en ces termes : "Il faut que les ouvriers sachent bien qu'il n'y a de remède à leurs maux que dans la patience et la résignation." Mais Aristide Bruant donne aux canuts cette chanson d'espoir : "Mais notre règne arrivera/Quand votre règne finira/Alors nous tisserons le linceul du vieux monde/Car on entend déjà la révolte qui gronde." 1892: Scandale de Panama. "La plus grande flibusterie du siècle… de l'or, de la boue et du sang", a écrit dès septembre Edouard Drumont dans La Libre Parole à propos de l'affaire de Panama. Dans la nuit du 19 au 20 novembre, le baron Reinach, qui fut un intermédiaire entre la Compagnie de Panama et le monde politique, s'est suicidé. Sa mort met le feu aux poudres. En ce jour la presse dénonce les "chéquards" et les "panamistes", dont Clemenceau, parmi d'autres, fait partie ; à la tribune de la Chambre des députés, le royaliste Jules Delahaye dénonce sans les nommer 150 députés d'avoir été achetés dans l'affaire de Panama. En septembre 1881, Ferdinand de Lesseps a créé une compagnie pour réaliser le percement de l'isthme qui, à Panama, en Amérique centrale, sépare l'océan Atlantique de l'océan Pacifique. Les difficultés rencontrées lors du percement ont contraint Lesseps à faire appel à de nouveaux fonds. La corruption de députés et de ministres permet à Lesseps d'obtenir un vote favorable pour lancer un emprunt qui l'autorise à rentrer sur le marché des obligations. 85 000 petits porteurs ont souscrit. Malgré cet apport, en février 1889, la société a été mise en liquidation. Les petits épargnants se retrouvent pour la plupart ruinés. Tout a été fait alors pour étouffer l'affaire. L'instruction s'est enlisée pendant des mois, des années. Le suicide de Reinach contraint (enfin) le monde politique à constituer une commission d'enquête. Le régime parlementaire est atteint…

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