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Le commerce international

Publié le 22/03/2014

Extrait du document

 

 

 

 

 

 

Introduction 

• Les périodes de crises donnent lieu à un renouveau des réflexions sur le rôle du commerce international : c’est ce qui se produisit après 1929 ; les principales nations cherchent alors à se protéger de la concurrence étrangère rendue responsable de l’approfondissement de la dépression. Cette fermeture des frontières contribue au renforcement de la dépression. Ces tendances à la protection s’appuient sur une idée simple : les importations sont une concurrence inacceptable, à l’origine de l’accroissement du chômage. L’actualité aujourd’hui est celle des chiffres des échanges internationaux : la publication mensuelle du déficit ou de l’excédent de la balance commercial, c’est à dire la différence entre la valeur des exportations et celle des importations. Les publications d’un déficit peuvent être à l’origine d’une chute boursière, comme le montre l’exemple de la publication des chiffres du déficit américain qui a entraîné le krach de 1987. Le commerce international manifeste la complémentarité et l’imbrication des producteurs et des consommateurs des différents pays et il affecte l’autonomie des politiques économiques, par le phénomène de la contrainte extérieure : la distribution de pouvoir d’achat supplémentaire par les pouvoirs publics, suite à une politique de relance, peut servir à acheter des produits de consommation importés, ce qui créé ou aggrave un déséquilibre entre le volume des exportations et celui des importations, les dernières l’emportant sur les premières (relance Mauroy en 1981). Une telle situation ne peut durer et les plans de stabilisation succèdent alors aux politiques de relance. 

 

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Le commerce international au 19è et 20è siècles 

• Avant 1800, le commerce entre les nations peut être expliqué par deux grands motifs. Le premier est celui de l’indisponibilité des biens : un pays importe ce qu’il ne peut produire, en général pour des raisons climatiques ou d’absence de minéraux. Le second est la recherche de débouchés pour les productions nationales. 

 

Le 19è siècle et la domination du Royaume-Uni 

 

La répartition géographique des échanges • Le commerce international a augmenté au 19è siècle à un rythme très supérieur à celui de la production mondiale. Le commerce mondial a été multiplié par 25 entre 1800 et 1913, alors que la production mondiale de 2,2. En raison du niveau élevé de son PIB, c’est le Royaume-Uni qui domine les échanges. • Cependant, à la fin de ce siècle, de nouveaux pays échangistes, le Japon et notamment les Etats-Unis, apparaissent. Cela n’empêche pas à l’Europe de dominer le commerce mondial. En 1913, le commerce intra-européen représente 40% des importations mondiales. La structure par produits des échanges • La nature des produits échangés par un pays dépend de celle de ses productions et de ses richesses naturelles. Une première décomposition distingue deux secteurs : les produits primaires (agricoles et miniers) et les produits de l’industrie. Cette structure évolue peu, seulement dans sa composition par une baisse du textile et une hausse des productions métallurgiques et chimiques. 

Le 20èsiècle et l’émergence de nouvelles nations dominantes 

 

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De la fin de la Première Guerre mondiale à 1980, le commerce mondial traverse deux périodes contrastées. Dans l’entre-deux-guerres, la crise de 1929 et les politiques qui l’accompagnent ralentissent l’expansion : le commerce mondial ne croit que de 3% par an. En revanche, à partir de 1945, les taux atteignent 6 à 8% puis 4% de 1973 à 1980. 

 

L’entre-deux-guerres • Le Royaume-Uni perd progressivement sa place prééminente, les nouvelles puissances montantes étant les Etats-Unis et, plus modestement, le Japon. La composition par produit ne se modifie généralement pas entre 1913 et 1937 : la part des produits primaires dans les exportations est de 64%. • Il y a un découpage des produits manufacturés en trois catégories : les biens de consommation traditionnels (textile), les biens de consommation intermédiaires achetés par les entreprises pour produire et, enfin, les biens d’équipement qui sont destinés soit à l’investissement des firmes, soit à l’équipement des ménages. Cette dernière catégorie ne cesse de croître pour atteindre 33% en 1937. Et le rôle spécifique de ces biens détermine le partage entre les nations dominantes (qui les exportent) et les nations dominées (qui les importent). De 1945 à 1980 • Entre 1955 et 1980, le montant des exportations mondiales est multiplié par plus de 21. Le rapport exportations/PIB montre que les Etats-Unis et le Japon sont relativement moins exportateur qu’il n’y paraît : le taux est respectivement de 8,6 et 12,6% pour les deux pays en 1980 contre 23,4% en RFA. • Les Etats-Unis dominent les échanges internationaux (environ 65%) en raison des destructions infligées aux pays européens et asiatiques. La place des pays en voie de développement est en régression entre 1950 et 1958 (31,4 à 26,8%). • Entre 1963 et 1980, les évolutions dans les parts qu’occupent les zones dans les exportations mondiales sont : la décroissance de la part occupée par l’Amérique du Nord (de 19,2 à 14%) ; la diminution de l’ensemble des pays de l’Est (12,2 à 9%) ; jusqu’en 1973 la part des pays européens augmente puis diminue en raison de la crise de l’année 1973 et cette tendance est inversée pour les pays en développement. Enfin, le commerce entre pays de même niveau de développement est important. La composition des produits par échanges : croissance de la part des minéraux, domination des produits industriels • La part des produits minéraux croît (24% en 1980) sous l’effet du pétrole mais ne remet pas en cause la place des produits manufacturés. Les produits des industries électromécaniques représentent la partie la plus dynamique dans les échanges de produits manufacturés. Les produits chimiques sont la seule autre catégorie en progrès. L’évolution de la consommation influence beaucoup la structure des échanges. 

Les politiques commerciales 

 

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Il existe des cycles dans le protectionnisme. Les périodes d’expansion sont associées au libre-échange alors qu’en période de crise les pressions en faveur du protectionnisme sont très fortes. Le libre-échange se répand à partir de 1846, date d’abrogation en Angleterre des Corn Laws, les lois sur le blé qui protègent les agriculteurs depuis la fin du 18è siècle. Toute l’Europe est touchée progressivement, jusqu’à la fin des années 1870. Cette période a connu le plus fort taux de croissance du commerce mondial du 19è siècle. De 1880 à 1913, le protectionnisme marque des points en même temps que la dépression de 1880 à 1895. La Première Guerre mondiale est à l’origine d’un renforcement du protectionnisme des nations qui doivent financer l’effort de guerre et le retour à la paix ne marque pas le retour du libre-échange. Il y eut des tentatives, mais la crise mondiale de 1929 remet en cause cet effort de libéralisation. Dès que la récession se manifeste, les principales nations prennent des mesure protectionnistes comme l’instauration de quotas en France. La protection est toujours conçu comme une défense ou une rétorsion. 

 

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La fin de la Seconde Guerre mondiale est marquée par la volonté d’éliminer les entraves aux échanges. Ainsi, en 1947, est créé le GATT qui doit assurer le libre-échange et supprimer progressivement les barrières au commerce entre les nations. Toutefois, les tendances protectionnistes sont loin d’avoir disparu dans le monde. 

 

Le commerce international depuis 1980 

• Depuis 1980, le commerce international connaît des bouleversements suite à l’apparition de nouvelles puissances. Cela peut avoir des conséquences positives, où les exportations tire une forte croissance (Asie) ; mais aussi négative où certains secteurs traditionnels sont concurrencés par les importations (Europe). 

 

L’évolution des exportations mondiales 

 

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Quatre phases se dégagent. La première, de 1980 à 1983, est caractérisée par une baisse sensible des exportations ; la deuxième, en 1984-85, connaît une stagnation. Ce n’est qu’en 1986 que les exportations dépassent le niveau de 1980 ; cette année marque le début d’une forte croissance, jusqu’en 1992, avec un essoufflement en fin de période. 1993 marque une légère dépression, alors que depuis 1994 une très forte croissance se manifeste. Les volumes exportés sont stables entre 1980 et 1983, puis augmente régulièrement jusqu’en 1993 et fortement depuis 1994. En revanche, les valeurs unitaires des exportations diminuent jusqu’en 1985, augmente ensuite jusqu’en 1990 et sont ensuite stables ou légèrement décroissante jusqu’en 1995. C’est donc l’accroissement du volume des échanges, entre 1990 et 1996, qui est responsable de la croissance du commerce mondial. La divergence entre les séries statistiques établies en valeur s’explique par deux phénomènes. Le premier est lié aux fluctuations de la valeur internationale du $ par rapport aux autres devises. Lorsqu’une de ces devises s’apprécie par rapport au $, ses exportations converties en $ augmentent mécaniquement (RFA à la fin des 80s). Le second phénomène découle des variations unitaires de biens exportés : les exportations mondiales sont composées de biens dont les prix évolue de manière très différente. L’Asie est la région dont la part dans l’origine des exportations augmente le plus, passant de 21,8% à 25,2%. En revanche, L’Europe centrale et orientale voit sa part chuter de 7,5 à 3,2%. La concentration du commerce mondial est importante : l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord réalise 60% des exportations en 1996. Il existe une tendance à réaliser ses échanges avec les nations d’une même zone. Enfin seule l’Asie est excédentaire sur toute la période alors que l’Amérique du Nord est déficitaire. 

 

Les déséquilibres nationaux 

 

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On distingue plusieurs types de solde. Celui de la balance commerciale est calculé à partir des fluctuations de biens. Le deuxième est le solde de la balance des transactions courantes : on ajoute au premier les « invisibles «, c’est à dire les échanges de services, les transfert unilatéraux et le négoce international. Le solde des transactions courantes est égale à la capacité de financement de la nation qu’utilise la Comptabilité nationale. Le troisième est le solde de la balance des paiements obtenu en ajoutant au deuxième le solde des mouvements de capitaux. On s’intéresse ici qu’au premier solde. 

 

La polarisation des balances commerciales • Sur l’ensemble de la période 1980-96, certains pays ont en permanence des balances commerciales excédentaires (RFA ou Japon) ou déficitaires (Etats-Unis). Cette situation est contraire aux enseignements habituels de l’analyse économique, qui met en avant des mécanismes automatiques de rééquilibrage des balances commerciales par l’intermédiaire des variations des taux de change. • Le cas français est spécial : le retour à un excédent à partir de 1992 n’est pas dû à une dépréciation du franc français, mais à un ralentissement de la croissance qui a des répercutions dur la demande d’importation. 

 

Les échanges de services • Le montant total des exportations se monte, en 1996, à 1260 milliards de $, soit 25% des exportations de marchandises. Outre la place très favorable de l’économie française, il apparaît que pour les EtatsUnis, l’Allemagne et le Japon, les balances des échanges de services présentent un signe opposé à celui de la balance des échanges de marchandises. 

Les politiques commerciales 

 

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Les 80s sont marquées par une polarisation accrue des balances commerciales. Il en résulte une tendance au protectionnisme des pays déficitaires à l’encontre des nations excédentaires dans leurs échanges bilatéraux mais aussi à l’égard de la CEE. 

 

L’acier et la protection américaine contre l’Europe • Si la production locale a perdu des parts de marchés au bénéfice des importations, c’est parce que celles-ci sont vendues à un prix inférieur au coût de production : c’est ce qui correspond à un « dumping «, pratique condamnée par le GATT. • Ce dumping serait possible grâce aux subventions que verse la CEE aux producteurs européens d’acier. L’Europe répond que ces subventions ont pour but de favoriser le reclassement des travailleurs de cette industrie. Les firmes européennes sont soumise à un régime dit de « restriction volontaire d’exportation « qui correspond à un quota « librement accepté « se montant à environ 20% du marché nord-américain. L’automobile et les relations entre les Etats-Unis et le Japon • La récession n’est que passagère entre 1980 et 1986 et les firmes américaines réussissent, au prix d’une politique salariale violente, à redresser leur position. Contrairement à l’acier, aucune base légale ne peut être trouvée pour établir que les difficultés du secteur sont dues au caractère déloyale de la concurrence étrangère. C’est donc encore sur une base « volontaire « que les firmes japonaises acceptent depuis 1981 de réduire leurs exportations vers les Etats-Unis. L’aéronautique et la rivalité Europe/Etats-Unis • L’attaque américaine est à peu près du même ordre que l’acier : Airbus n’aurait pas pu se développer que grâce à des subventions des gouvernements européens qui faussent le jeu de la concurrence. Ces tensions ont aboutit à d’importantes négociations au sein de l’Uruguay Round. Elles concernent la libéralisations du commerce des produits agricoles et l’extension du champ d’application du GATT au commerce international des services. Les productions agricoles européennes sont protégées par la PAC dont les effets sur le commerce international peuvent être ramenés à des subventions sur la production et l’exportation. En novembre 1992, un préaccord conduit à diminuer les exportations subventionnées. Les PVD craignent la libéralisation des échanges de services commerciaux car cela risque de se traduire, pour eux, par la disparition de leurs activités nationales dans un secteur où ils ne disposent d’aucun avantage comparatif (télécommunication …). Le 28 juillet 1995, un accord est intervenu pour libéraliser le commerce des services financiers. Les Etats-Unis ont adopté en 1988 « l’Omnibus Trade and Competitiveness Act « qui leur donne les moyens légaux d’intervenir sur les importations. L’administration peut mettre en place des rétorsions. 

 

Les grandes théories du commerce international 

Les théories fondées sur les différences internationale de coûts La théorie ricardienne 

 

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Elle repose sur un principe explicatif dit des « avantages comparatifs «. Avant Ricardo, Smith explique l’ échange entre les pays par des différences de coûts de production, par comparaison des coûts absolus : un pays importe bien si sa production nationale est plus coûteuse que son importation. 

 

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En prenant comme exemple deux pays, l’Angleterre et le Portugal ; et deux biens, le drap et le vin ; Ricardo montre que les deux pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger leur production ; et ce, malgré des coûts plus faibles pour le Portugal dans les deux biens. Les coûts unitaires relatifs de production ne sont pas les mêmes dans les deux pays. Le vin est plus difficile à produire que le drap en Angleterre alors qu’au Portugal c’est l’inverse. L’idée nouvelle introduite par Ricardo réside dans ce principe de l’avantage comparatif : chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production de la marchandise pour laquelle il détient l’avantage comparatif le plus élevé. Cette théorie fournit simultanément une explication de la composition du commerce international et une démonstration des gains de l’échange entraînés par l’ouverture des frontières. La composition du commerce international y est expliquée à partir d’un nouveau concept, celui d’ « abondance relative d’un facteur de production « (travail ou capital), qui va être à l’origine de l’avantage comparatif. Chaque pays a une production orientée vers la marchandise qui utilise de manière intensive le facteur dont il est bien doté et il tend à l’exporter. Cette théorie explique l’origine de l’avantage comparatif. C’est ce modèle qui va être l’objet d’approfondissements nombreux : introduction de la mobilité des facteurs de production, prise en compte de biens non échangés internationalement, raisonnement intégrant les biens intermédiaires… Le modèle ricardien a été l’objet, dans les 50s et 60s de différents tests, en général peu favorables. Selon le théorème HOS, on s’attend à ce que les exportations américaines soient composées de biens intensifs en capital et à ce que les importations portent sur des marchandises ayant une forte intensité en travail. Or les résultats obtenus par Leontief sont à l’opposé. Ce résultat est connu sous le nom du « paradoxe de Leontief «. Cependant, l’hétérogénéité internationale du travail joue un rôle important. Les travailleurs américains seraient plus productifs (esprit d’entreprise, organisation…). Les Etats-Unis sont donc un pays relativement bien dotés en travail et non en capital. Cela a ouvert la voie à deux nouvelles formulations. La première, l’approche néo-factorielle, approfondit les suggestions de Leontief. La composition du commerce international est alors expliqué par la place qu’occupe dans la production des biens la main-d’œuvre des différents niveaux dont les pays sont plus ou moins bien dotés (prolongement HOS). La seconde s’en éloigne. 

 

Le modèle HOS (Heckscher, Ohlin, Samuelson) 

 

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Les vérifications statistiques 

 

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Les théories fondées sur les différences internationales de technologies La base des théories 

 

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Le phénomène considéré est la conséquence des dépenses en recherche développement (RD) ainsi que l’emploi d’un nombre important d’ingénieurs dans la production sur les caractéristiques des biens produits et échangés. L’accent est donc mis sur la RD et le progrès technique (PT). Raymond Vernon expose en 1966 la théorie du « cycle de vie du produit «. L’écart avec HOS est important : il n’y a pas de recourt à la formalisation ; l’étude part de situation réelle et non d’un modèle abstrait ; la vision est dynamique ; les firmes sont mises au centre de l’analyse. Vernon distingue l’introduction du nouveau produit, la croissance, la maturation et enfin la sénescence. 

 

Les vérifications empiriques • Cette explication permet de comprendre le commerce de biens où la RD est importante, comme pour les produits chimiques et électromécaniques. Mais cette théorie ne donne pas d’explication pour l’existence des déséquilibres nationaux et la coexistence, dans de nombreuses branches, d’importations et d’exportations. 

Différence ou similitude des biens échangés internationalement 

 

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La possibilité que coexistent importations et exportations a été mis en évidence dès 1933 par Ohlin. Balassa, en 1966, propose un indicateur du commerce intra-branche : (Xi-Mi) / (Xi+Mi) avec Xi les exportations de la branche i et Mi les importations de cette branche. Si ce coefficient est proche de 0, il existe un commerce intra-branche important ; s’ il est égal à 1, la branche est uniquement exportatrice ; s’il est égal à –1, il n’y a que des importations. L’échange intra-branche est incompatible avec les théories ricardienne et HOS. Il faudrait concevoir que les pays échangistes possèdent tous deux un avantage comparatif dans la même production, ce qui est impossible pour ces deux modèles. Mais le principe des avantages comparatifs est crédible. On peut utiliser l’idée d’une « hiérarchisation « des avantages comparatifs dans un modèle avec un grand nombre de pays : ceux qui occupent une place intermédiaire importe des biens en provenance des nations situées avant eux et exportent vers des pays moins bien placés. L’existence simultanée de flux d’importations de flux d’importations et d’exportations s’explique donc par une différence entre les pays à l’origine du flux d’importations et le pays considéré et avec le pays destinataires des exportations. Les produits faisant l’objet de ce commerce ne sont pas homogènes, mais différenciés. L’échange peut alors porter sur des caractéristiques qui ne sont pas disponible sur le marché national et qui sont attachées par le consommateur à la nationalité d’origine des produits. Le cas de la branche automobile fournit un exemple parfait de tels flux croisés : les consommateurs français achètent des voitures allemandes de haute gamme ; alors que les achats allemands portent sur des automobiles de moyenne ou basse qualité. Les analyses de l’échange intra-branche tendent à incorporer des phénomènes difficilement compatibles avec la théorie HOS. L’accent est alors mis sur la dimension microéconomique du commerce international et sur le rôle des firmes et non de la nation. 

 

Les différences internationales dans le monde de l’accumulation du capital 

 

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Jacques Mistral prend pour sujet la spécialisation internationale. Il s’agit de remplacer le couple dotations factorielles / spécialisations optimales par le doublet hégémonie / diffusion inégale du régime d’accumulation. La hiérarchisation renvoie dans ce cas à l’existence d’une économie dominante, capable de fixer les règles du commerce international. La domination va se lire dans la polarisation des échanges à la fois géographique et sectorielle. La capacité concurrentielle d’une économie repose sur le contrôle du marché intérieur et à l’exportation de biens d’investissement. La thèse est qu’une nation qui a une accumulation du capital autocentrée, c’est à dire qui définit en son sein les nouvelles formes de production, est dans une situation dominante internationalement. Les autres nations sont alors des importateurs de biens d’équipement, y compris dans les secteurs où elles sont spécialisées. Les importations de biens d’équipement sont indispensables pour produire une marchandise. Cette analyse permet de fournir une explication de la polarisation des balances commerciales : la variable clé est le taux de FBCF, c’est à dire le taux d’investissement, sur une longue période. La théorie permet aussi d’interpréter des résultas économétriques connus sous le nom de « pessimisme des élasticités prix «. Il s’agit de travaux qui ont mis en évidence le rôle insuffisant des mouvements de prix pour assurer un rééquilibrage des échanges internationaux. Mais elle ne peut permettre de comprendre les déficits ou les excédents qui se manifestent dans les secteurs autres que ceux des biens de production. 

 

Structures industrielles et commerce international 

• Deux représentations d’une économie nationale sont possibles : la première correspond à la théorie de l’équilibre, à laquelle se rattache la théorie HOS. La spécialisation d’un pays dans la production d’un bien particulier n’a pas de conséquence négative pour l’économie nationale si elle s’effectue en conformité avec le principe de la dotation factorielle. La seconde a pour base un appareil productif structuré avec des biens qui ne jouent pas tous le même rôle. Cette seconde vision va être développer dans ce chapitre. 

 

L’adaptation à la demande mondiale 

 

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Les contributions de Gérard Lafay présentent un caractère original. La représentation de l’économie mondiale à laquelle souscrit Lafay tend à englober les aspects réels et financiers. L’économie mondiale est présentée comme un ensemble structuré, hiérarchisé, au sein duquel se dégage une économie dominante. La place de leader change de titulaire selon les étapes des révolutions industrielles. L’originalité de l’explication consiste à mettre l’accent sur l’influence exercée par le pays dominant sur la demande mondiale. Aussi, contrairement à la théorie de Mistral, ce ne sont plus les biens d’équipement et le rythme de l’accumulation du capital qui jouent un rôle central dans l’analyse des positions respectives des nations, mais l’adaptation des nations à la nouvelle structure de la demande mondiale. Lafay distingue des biens progressifs (informatique), où la demande mondiale croît à un taux supérieur à la moyenne ; qui s’oppose à des biens régressifs (sidérurgie). Les nations sont dans des situations plus ou moins favorables si leurs spécialisations portent sur des produits progressifs ou régressifs. L’adoption simultanée par l’ensemble des pays d’une structure de production identique risquerait de ruiner leurs efforts en raison de l’excédent de production qui en résulterait. 

 

Les pôles de compétitivité 

 

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Cette notion est attribuée à Aglietta et Boyer mais on trouve à son origine l’expression donnée par Lafay à sa théorie de l’adéquation de la spécialisation à la demande mondiale sous la forme des « créneaux «. Le terme renvoie à un produit pour lequel existe une demande en forte croissance et où il n’ existe qu’un petit nombre de producteurs. Une entreprise qui a une stratégie de créneau cherchera à se construire un avantage comparatif dans une telle activité. Il s’agit d’une stratégie micro économique. Le pôle de compétitivité est conçu comme le résultat de relations privilégiées au sein du tissu industriel, spécialement à l’intérieur des filières de production, en raison des effets d’entraînement qu’exercent les entreprises qui ont investi tel ou tel créneau. La conquête d’un créneau nécessite l’acquisition d’une forte compétitivité, ce qui va impliquer des effets en amont (assurance d’un marché pour les biens intermédiaires et équipements), et en aval (coûts de production abaissés si le produit est développé par plusieurs firmes). C’est l’ensemble des activités concernées qui va constituer un pôle de compétitivité structurant le tissu industriel. La multiplication de ces pôles permet à une économie nationale d’occuper une position dominante dans la hiérarchie mondiale par la généralisation des effets d’entraînement. Si le taux d’internationalisation (page 65) est en dessous de 20%, il s’agit de produits faisant peu l’objet du commerce international. Au-delà, une nouvelle classification s’opère par le taux de couverture (rapport exportations / importations). Si ce taux est inférieur à 80% le produit est considéré comme un « point faible « ; entre 80 et 120%, il s’agit d’un « produit équilibré « ; et au-dessus de 120%, le produit est un « point fort «. Le Japon et la RFA possède le plus de points forts. Mais le notion de pôles de compétitivité ne permet pas de comprendre si la situation des nations dominantes s’est toujours accompagné de l’existence de points forts dans la structure industrielle diffusant leurs effets ou si c’est un phénomène récent. L’utilisation de ce concept prend tout son sens par référence à des mesures de politique industrielle mais les moyens permettant d’assurer la création des pôles sont difficiles à définir et à mettre en œuvre. 

 

La division internationale des processus productifs 

 

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La division internationale des processus productif (DIPP) s’inscrit dans la même classe d’approche que la théorie de l’adaptation de la demande ou celle des pôles de compétitivité parce qu’elle part d’une représentation très désagrégée du système productif. Mais, plus encore que ces dernières, elle met l’accent sur l’analyse du processus productif et sur son évolution dans une économie ouverte, en tentant une synthèse avec les grandes explications du commerce international. Le point de départ est la représentation du processus productif, conforme à celle développée par Leontief : l’économie nationale est un ensemble de branches, chacune produisant un bien. C’est à partir de cette représentation que l’on peut définir la DIPP : celle-ci existe dès qu’au moins un stade 

 

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du processus de production se déroule dans un autre pays que celui où est assemblé le bien fini. Il y a DIPP lorsque la totalité des segments d’une filière n’est pas localisée dans le même pays, certains segments faisant l’objet d’échange entre les nations. Ainsi cette théorie intègre au sein du commerce international les consommations intermédiaires. Le point intéressant est alors qu’importations et exportations ne sont pas des phénomènes séparés : les biens exportés peuvent incorporer des importations, ce qui modifie la perspective initiale, puisque les importations ne reflètent pas uniquement les caractéristiques nationales. Cela explique une partie de l’échange intra-branche. Lassudri-Duchêne propose une explication qui combine deux contraintes : la « contrainte des différences « qui renvoie aux théories explicatives de l’échange international portant sur les segments et la « contrainte d’interdépendance « qui relie les segments à l’origine de ces biens complémentaires. De plus, l’analyse de la différence permet une théorisation des effets de cette spécialisation internationale particulière résultant de la DIPP. Cependant, l’inconvénient de cette démarche est le revers de son avantage : la synthèse des différents préoccupations est sinon impossible d’autant qu’il est indispensable d’intégrer l’intervention publique. 

 

Protection et libre-échange 

• La question de la protection est débattue depuis le 19è siècle : les bienfaits attribués à la concurrence internationale ne s’imposent pas à tous de manière évidente, particulièrement au groupe sociaux touchés par des importations qui remettent en cause leur activité ou aux nations déficitaires 

 

Les instruments d’action sur les flux commerciaux 

 

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Le droit de douane est l’instrument de base, particulièrement sous la forme proportionnelle à la valeur du bien importé. Les autres mesures sont connues sous le nom de barrières non tarifaires. Elles regroupent des procédures comme l’adoption des normes nationale de qualité auxquelles doivent répondre les produits vendus sur le territoire national. Dans le même esprit, on trouve des pratiques bureaucratiques multiples qui ne visent qu’à freiner les échanges commerciaux : il s’agit de l’indication obligatoire de l’origine des produits importés, de la rédaction en français des documents d’accompagnement des marchandises et de la création d’un centre unique de dédouanement pour les magnétoscopes à Poitiers. L’enjeu de ces mesures est la volonté de ne pas entrer en contravention avec les principes du GATT et donc de faire du protectionnisme sans en avoir l’apparence. Il existe une autre barrière non tarifaire qui ressemble fortement aux droits de douanes. Il s’agit du contingentement ou des quotas. On fixe une restriction quantitative aux importations, en général un certain pourcentage du marché national. Il existe des situations où l’effet d’un contingentement est pire que celui d’un tarif douanier en raison de ses répercussions sur les producteurs nationaux. Si un tarif douanier est imposé sur les importations d’un bien, les producteurs nationaux sont confrontés à une offre concurrente qui peut approvisionner le marché national sans limite. Dans le cas d’un contingent, les firmes domestiques non pas de contrainte sur leur prix de vente. Une hausse des prix n’entraînant pas une hausse des importations. Il en résulte une indication à l’augmentation des prix défavorable au consommateur et au bien être national. 

 

Vertus comparées de libre-échange et de la protection 

 

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La première justification du protectionnisme trouve son expression chez Friedrich List avec son Système national d’économie politique de 1841. On peut présenter sa thèse du « protectionnisme éducatif « ou des industries naissants : les premiers producteurs d’une « jeune nation « opèrent avec des coûts supplémentaires à ceux des concurrents étrangers déjà installés dans la production, en raison d’économie d’échelle et d’effets d’apprentissage. Sans protection, aucune industrie nationale ne pourrait donc se développer, les importations étant toujours inférieurs au coûts de production locaux. 

 

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Il est donc indispensable de protéger les débuts d’une industrie afin qu’elle puisse exister. Il s’agit d’une protection temporaire, qui disparaîtra dès que les volumes de production seront suffisant pour engendrer des économies d’échelle. Cependant, les résultats de Messerlin montre que les périodes de libéralisation des échanges s’accompagnent d’un accroissement du PNB. Dans le cas de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni. L’enjeu du protectionnisme se situe dans une demande de groupes sociaux et dans l’argument de la « concurrence déloyale «. L’école du Public Choice montre que des électeurs craignant le chômage induit par la concurrence étrangère sont prêts à soutenir les hommes politiques qui les défendent. Dans le cas de Dumping, c’est à dire lorsque le prix de vente à l’étranger est inférieur au coût de production, le dommage pour l’économie qui importe les biens est le suivant : les producteurs nationaux ne peuvent résister à une telle concurrence. L’accusation de dumping est souvent invoquée contre des pays qui ont un besoin urgent de devises et dont le commerce est contrôlé par les pouvoirs publics. On voit fréquemment des représentants de syndicats ouvriers ou patronaux traiter de concurrence déloyale les importations provenant du tiers monde ou de nouveaux pays industrialisés au motif que les salaires y sont anormalement faibles et les conditions sociales inexistantes. Cela revient à nier le principe des avantages comparatifs. En bref, l’usage du protectionnisme est néfaste pour les économies, aussi bien importatrices qu’exportatrices, mais un recours limité et temporaire du protectionnisme peut être justifié en évitant les restrictions quantitatives aux échanges. 

 

Le renouveau des thèses protectionnistes 

 

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Les effets négatifs du libre-échange proviendraient des conditions inégales de concurrence entre les nations. Ce qui est visé ce sont les normes, subventions et contrôle des changes qui mettent les firmes américaines en concurrence non avec des entreprises étrangères, mais avec des Etats souverains. Cela revient à d énoncer la concurrence déloyale. Le deuxième effet est lié à la concurrence internationale salariale : les pays à faible coûts salariaux ont un avantage sur les autres qui se traduit par un transfert d’emplois des Etats-Unis vers ces nations. Les Etats-Unis affaiblis et appauvris par la perte d’activité industrielle ne vont plus pouvoir continuer à importer des produits provenant des pays à faibles coûts salariaux. Le troisième effet tient à la rupture entre l’offre américaine et la demande américaine, à partir du moment où des portions importantes du marché domestique sont approvisionnées de manière permanente par des fournisseurs étrangers. 

 

Taux de change et flux commerciaux 

• La théorie des relations économiques internationales est scindée en deux branches. La sphère réelle s’intéresse au mouvement commerciaux. La sphère monétaire étudie la détermination des taux de change. Depuis 1973 officiellement, en fait depuis août 1971, les parités des différentes monnaies ne sont plus en général fixées, sauf accord régionaux spécifiques (SME). Il n’y a plus de régime des changes flexibles et de dévaluations, mais de dépréciations et d’appréciations. 

 

Dévaluation, dépréciation et balance commerciale 

 

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Le système des paiements internationaux mis en place à Bretton Woods en 1944 repose sur la fixité des taux de change. Les monnaies nationales ont un taux de change définit par référence à l’or et au dollar ; ce taux ne peut sortir d’un intervalle très restreint de fluctuations autour de la parité officielle. En cas de déséquilibre de la balance commerciale, des modifications pour rétablir l’équilibre des flux sont envisageables. Ainsi, une dévaluation augmente le prix des importations et diminue celui des exportations. Cependant, il faut éviter l’enchaînement d’un processus inflationniste consécutif au renchérissement des importations et limiter la demande intérieure afin de dégager des capacités productives permettant de répondre à l’accroissement des commandes extérieures. 

 

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De plus, la réaction des exportations à la modification des parités se fait souvent plus lentement que l’augmentation en valeur des importations. Cela donne naissance à un phénomène qualifié de « courbe en J «. De nombreux travaux montre que la courbe en J ne peut être réellement répétée. 

 

Prix à l’exportation et variation des taux de change 

 

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Les idées reçues sur les effets bénéfiques d’une dévaluation repose sur une hypothèse particulière en matière de prix. Les firmes exportatrices sont censées raisonner sur des prix établis en monnaie nationale auxquelles elles appliquent le taux de change ne vigueur. Les entreprises peuvent opter pour une autre option : elles peuvent choisir de maintenir le niveau de prix antérieur, en devises, ce qui se traduit par une amélioration de leur rentabilité. Des études montrent que les variations du taux de change sont répercutées avec un retard important sur les prix et que les variations des prix est inférieure à celle du taux de change. Les entreprises ont été obligées de s’adapter à ce nouvel environnement ce qui a provoqué une hausse sensible des coûts liées aux transactions internationales. Les firmes doivent s’informer sur les variations du taux de change et l’incertitude sur les résultats des opérations s’est accrue. La volatilité des taux de change nuirait au développement des échanges internationaux et serait responsable d’un ralentissement de la croissance du commerce mondial. De 1963 à 1972, cette croissance était de 8% ; de 1972 à 1983 elle était de 4%. La seconde période correspond, contrairement à la première, à une période de changes flottants. Néanmoins, l’explication du ralentissement de la croissance du commerce mondial doit être cherchée du coté de la crise qui affecte la croissance mondiale de la production. 

 

Protection et taux de change 

 

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Ces deux notions peuvent être liées. La première liaison est une action directe des pouvoirs publics, qui manipuleraient le taux de change par divers moyens afin de lui faire atteindre un niveau différent de ce qu’il devrait être, spécifiquement en accélérant une dépréciation ou au contraire en empêchant une appréciation. La seconde est que le taux de change peut être modifié de façon permanente par l’intervention des autorités monétaires qui imposent une partie différente de celle résultant du libre jeu des forces du marchés. Il y a une double originalité dans l’utilisation des taux de change comme moyen de protection. La première réside dans son caractère globale : la sous-évaluation de la monnaie renchérit la totalité des importations. Il s’agit dont bénéficient l’ensemble des biens. La seconde est que la manipulation du taux de change permet de réaliser une protection simultanée contre les importations et une promotion des exportations. 

 

Les firmes et le commerce international 

• Ce sont les grandes entreprises qui sont les principaux exportateurs, les PME possèdent une part relativement faible. Les grandes firmes possèdent le pouvoir de fixer les prix mais aussi de créer des avantages de coût par leur action ou encore des avantages hors coûts, comme l’utilisation de nouvelles techniques de production. 

 

Le rôle des grandes firmes nationales 

 

La création des avantages • Il s’agit de l’effort technologique, des rendements d’échelle croissants ou encore de l’accumulation d’avantages spécifiques. Ces différentes variables seraient à l’origine du caractère changeant des spécialisations internationales : la suprématie d’une nation dans un bien particulier résulte de convergences qui peuvent n’être que passagère étant donné les actions des firmes et des gouvernements étrangers. Les biens intermédiaires et la compétitivité des firmes 

 

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On considère que l’entreprise domestique produit un bien uniquement à partir des facteurs de production et d’intrant (matières premières et produits intermédiaires) produits eux-mêmes sur le territoire national. La compétitivité est alors le résultat des caractéristiques des nations. Mais le recours aux différents formes de la DIPP crée des liens entre les productions nationale et étrangère et modifie cette vision. De nouveaux flux internationaux apparaissent : il ne s’agit pas de produits finis mais de produits intermédiaires. 

 

Les firmes multinationales (FM) et les échanges internationaux 

 

La place des FM dans les échanges • Les FM représentent une part considérable dans les exportations de produits manufacturés des PVD (30% et 90% pour Singapour). Les entreprises originaires de pays développés investissent dans les nations à faibles coûts salariaux afin d’exporter vers de nouvelles bases. • A cela s’ajoute la politique d’accueil de nombreux PVD qui ont créé des zones franches d’exportation permettant aux firmes étrangères de bénéficier d’avantages fiscaux et autres : imposition sur les bénéfices inexistante les premières années, location de bâtiments et de terrains à faible prix. • Il y a à chaque fois la création d’un nouveaux flux d’exportations qui se substitue à une production et à une commercialisation purement nationale ce qui entraîne un gonflement des échanges. Les nouveaux courants d’échanges ne sont donc pas liés aux caractéristiques nationales. Le commerce intra-firme • Les FM font circuler les productions des filiales entre elles, principalement lorsqu’il s’agit de produits intermédiaires. Les échanges intra-firme représentent le tiers des exportations des maisons mères. Le maximum est de 45% pour les Etats-Unis. • Cela est du à la recherche des seuils critiques, c’est à dire des volumes de production permettant d’atteindre les coûts de production les plus faibles ; et les implantations dans de nombreux pays permettent d’obtenir des aides à l’investissement versé par plusieurs nations qui cherchent à attirer les FM pour assurer un volume d’emploi. • Ces flux sont donc peu sensibles aux variations des taux de change, mais une modifications des taux d’imposition des bénéfices peut être à l’origine d’une variation des prix des biens exportés. Les secteurs ayant une forte proportion de commerce intra-firme sont ceux dans lesquels le commerce mondial croit le plus vite 

 

Conclusion 

• L’ouverture croissance des économies entraîne de nouvelles contraintes et de nouvelles relations d’interdépendance. Les nations sont maintenant partagées entre celles qui sont excédentaires, comme la RFA et le Japon ; et celles qui sont déficitaires, comme les Etats-Unis. Ces déséquilibres commerciaux sont difficilement modifiables. Le commerce mondial est aussi marqué par une profonde inégalité entre les nations exportant des produits agricoles (PED) et les nations exportant des biens d’équipement à forte valeur ajoutée (PDEM). Le point majeur est la très faible sensibilité des exportations ou des importations aux dépréciations ou appréciations de monnaies. 

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