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Le personnage de roman

Publié le 04/11/2012

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Le personnage de roman du XIXe siècle comme nous le décrit Alain Robbe-Grillet a une identité, une hérédité et un caractère propre. Julien Sorel personnage romantique et attachant en est l’exemple ici qu’Alain Robbe-Grillet oppose aux personnages des romans modernes comme de Meursault dans l’Etranger de Camus.  Alain Robbe-Grillet   écrit que le caractère des personnages de romans classiques permet aux lecteurs de les aimer, de les haïr ou de les juger. Est-ce ce qui permet d’apprécier la lecture d’un roman ?  Ces trois sentiments résument ils les impressions ressenties par le lecteur lors de sa lecture ?   Tout d’abord nous décrirons la complexité des sentiments et des sensations éprouvées par le lecteur d’un roman classique ou moderne. Nous verrons que les processus d’identification du lecteur au personnage sont présents dans les deux types de romans, et qu’ils sont différents. Ce sont ces processus qui permettent d’apprécier un roman à travers des mouvements littéraires   différents. Comme beaucoup de lecteurs je suppose, j’ai besoin de pouvoir m’identifier aux personnages pour me plonger dans la lecture d’un roman. Ce que l’on éprouve lors de la lecture d’un roman n’est pas
restreint aux trois sentiments présentés par Alain Robbe-Grillet. Le sentiment principal qui permet d’apprécier la lecture d’un roman peut être : la peur, l’angoisse, la tristesse, la joie… Par exemple la peur est un sentiment présent à la lecture de Claude Gueux de Victor Hugo, elle est liée aux incertitudes sur le devenir du personnage et de ses actes. Dans les romans contemporains aussi j’ai ressentis ce sentiment qui faisait partie de l’intérêt des personnages. Par exemple dans   Trilogie New-yorkaise de Paul Auster, au début lorsqu’il reçoit des appels téléphoniques demandant à parler à quelqu’un d’autre que lui c’est assez angoissant et en même temps c’est cette angoisse qui pousse à poursuivre la lecture. La tristesse et la mélancolie sont d’autres émotions qui permettent d’apprécier un roman. La mélancolie compose une partie du roman de J.D. Salinger, L’attrape cœur. Le lecteur est réellement touché par le personnage de Holden qui est très attachant, on espère avec lui qu’il arrive à se reconstruire.  Personnellement, j’aime beaucoup pouvoir m’identifier au personnage principal et pouvoir « transformer « ma vie en lisant des livres. Une complète identification au personnage permet
réellement de s’évader avec un livre comme par exemple dans « l’Age heureux « d’Odette joyeux je me suis réellement identifiée à ce petit rat de l’opéra car mon rêve était d’entrer à l’opéra et ce livre m’a permis pendant quelque temps d’être une danseuse de l’opéra. Dans le livre « Au bonheur des dames « de Zola je me suis aussi identifiée à Denise et j’ai eue l’impression d’être au XVIIIe siècle et de pouvoir voir se construire les grands magasins à Paris et c’est très appréciable. Ce qui apparait commun à ces sensations, ces émotions   est le processus d’identification au personnage, le lecteur, mais celui-ci est différent dans le roman classique et dans le roman moderne. Dans l’extrait qui nous est proposé de roman «le rouge et le noir «, je ressens de l’énervement lorsque Julien Sorel dit : « J’ai gagné une bataille « ou encore en lisant «il se trouva debout sur un roc immense et bien sur d’être séparé de tous les hommes. Cette position physique le fit sourire, elle lui peignait la position qu’il brulait d’atteindre au moral. L’ai pur de ces montagnes élevées communiqua la sérénité et   même la joie de son âme. «   je me trouve dans la situation de le juger, je le trouve trop imbus de sa personne,
comme le décrit Alain Robbe-Grillet en parlant du roman classique.  L’identification lorsque je lis Le rouge et le noir ou Au bonheur des dames est différente de celle de l’étranger.   Quand je m’identifie à Denise c’est plus simple car elle est vraiment décrite par l’auteur, son environnement aussi, sa société, sa famille et son travail. Je peux donc facilement m’imaginer toute sa vie. L’identification à Meursault est complètement différente car je ne m’identifie pas au personnage mais à ses sensations, je me met à sa place, je vis avec lui et ressens les mêmes choses que lui. Ce sont deux identifications différentes est pourtant ce sont deux romans que j’ai beaucoup apprécié. Dans l’extrait de L’étranger, présenté ici, il est quasiment impossible de juger, d’aimer ou d’haïr le personnage et pourtant le lecteur s’attache à Meursault, il s’en approche à travers la description des sensations qu’il subit, par exemple la chaleur écrasante du soleil. Un sentiment est présent dans cet extrait : l’inquiétude : « J’ai pensé que je n’avais qu’un demi-tour à faire et ce serait fini «, de quoi parle-t-il ? Cette phrase nous met dans une position d’attente qui est assez angoissante. Les pensées de
Meursault   sont retransmises de telle façon que nous avons l’impression d’être à sa place. Ensuite je ressens réellement la douleur avec le personnage : « la brulure du soleil gagnait mes joues «, ce sont des sensations faciles à s’imaginer ce qui rend les sensations décrites universelles, la plupart des personnes connaissent cette sensation ou du moins peuvent facilement se l’imaginer, alors que tout le monde ne peut pas s’imaginer de quels sentiments il s’agit lorsqu’on perd son mari au XIXe siècle. C’est pour cela que l’étranger est si fort et qu’énormément de personne l’ont lu. Alain Robbe-Grillet sous entend d’après cet extrait que le roman moderne est universel à la différence du roman classique. Ce que nous démontrons ici c’est que par exemple le personnage de Julien Sorel ou encore de Denise Baudu sont autant universel que Meursault. Le métier d’auteur ne change pas selon les mouvements littéraire, il reste une personne qui souhaite transmettre, raconter l’histoire, les pensées, les sentiments et émotions de personnages qu’ils soient ancrés ou non dans une époque ou dans une société. Ce qui fait l’universalité du roman, c’est qu’il permet la découverte de l’esprit complexe de l’homme.

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