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LE SYNDICALISME

Publié le 27/12/2012

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Le Syndicalisme I/Historique 1791 : promulgation du décret d'Allarde, le 15 mars, qui supprime les corporations et de la "loi le Chapelier" le 12 juin, qui interdit le droit de coalition des métiers et les grèves. Par ailleurs, cette loi instaure un marché du travail caractérisé par un déséquilibre entre ouvriers et employeurs, ces derniers pouvant fixer les salaires et licencier sans entraves alors que les ouvriers ne disposaient que de leur force de travail. Cette loi a retardé en France la constitution d'un système de relations professionnelles et interdit de fait les syndicats. 1831-1834 : révolte des Canuts de Lyon ; échec des négociations menées par le préfet. L'insurrection sera durement réprimée. 1848 : face à la répression menée par la bourgeoisie conservatrice au pouvoir, jonction du mouvement social et républicain. Le nouveau gouvernement adopte des mesures démocratiques et sociales : proclamation de la liberté d'association, du suffrage universel et du droit du travail, ouverture des Ateliers nationaux pour assurer aux chômeurs le droit au travail, décret limitant le temps de travail à 10h à Paris et à 11h en province, abolition de l'esclavage colonial. 1864 : Le 25 mai, suppression du délit de coalition et de grève (loi Ollivier). Cette loi met un terme à la Loi Le Chapelier. Les syndicats sont toujours interdits, mais en constituer un n'est plus considéré comme un délit. 1871 : La Commune de Paris. Outrés par l'armistice avec la Prusse, les Parisiens se révoltent contre le pouvoir et élisent une assemblée qui prend le nom de Commune. Les généraux vaincus par la Prusse se vengent sur Paris. La répression du gouvernement fait près de trente mille morts entre le 21 et le 28 mai, c'est la "semaine sanglante". OEuvre sociale de la Commune de Paris : abolition du travail de nuit dans les boulangeries, gestion démocratique des entreprises fermées par le patronat ou travaillant pour la Commune. Apparition du premier mouvement féminin de masse. 1884 : Le 21 mars, vote de la loi légalisant les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à l'initiative de Waldeck-Rousseau. De la légalisation jusqu'à la Première Guerre mondiale 1886 : Création de la Fédération nationale des syndicats (FNS), d'inspiration guesdiste. Jules Guesde, l'un des socialistes les plus connus et les plus actifs, contribue à la diffusion des idées de Karl Marx en France. 1er mai : grèves des ouvriers à Chicago pour une journée de travail de 8h. Une sévère répression s'ensuit, et les journées des 3 et 4 seront marquées par de nombreux morts. 1887 : Création de la Bourse du Travail de Paris. Création du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie, syndicat chrétien, précurseur de la CFTC. 1891 : 1er mai : première célébration française et internationale de la journée d'action du 1er mai. Le 1er mai 1891, à Fourmies (Nord) la troupe tire sur des grévistes : neuf morts, 35 blessés. Publication de l'encyclique Rerum Novarum par le pape Léon XIII. Voir syndicalisme chrétien. 1892 : Création de la Fédération des Bourses du travail, marquée par le syndicalisme révolutionnaire de Fernand Pelloutier. 1895 : Congrès constitutif de la Confédération générale du travail CGT à Limoges du 23 au 28 septembre, elle rassemble la Fédération nationale des syndicats et la fédération des bourses du travail. 1900 : Création du journal la Voix du peuple , organe de la CGT. 1902 : Marque l'ouverture d'une nouvelle période dans la vie de la CGT. Au congrès de Montpellier elle parachève son unité. La Fédération des bourses s'efface en tant que centrale et ses organisations s'intègrent dans la CGT. Cette unité réalisée constitue un pôle d'attraction pour beaucoup d'organisations restées jusque-là dans l'expectative. 1906 : Charte d'Amiens : cette charte adoptée au congrès de la CGT, donne au syndicalisme confédéral quelques-uns de ses traits spécifiques : la lutte des classes, la lutte quotidienne pour des améliorations immédiates mais aussi la lutte pour la disparition du salariat et du patronat, ainsi que son indépendance vis-à-vis des organisations politiques. Cette Charte reste aujourd'hui une référence pour la plupart des organisations issues du syndicalisme CGT (la CGT elle-même, FO, la FSU), mais aussi Solidaires, principalement. 1907 : Alors que le syndicalisme reste interdit dans la fonction publique, le Syndicat national des instituteurs créé par Marcel Nègre en 1905, rejoint la CGT. De fait, cependant, la plupart des instituteurs adhérents des syndicats de métier ne prendront pas leur carte confédérale avant les années 1930. Marius Nègre, Émile Janvion et cinq postiers, signataires d'une "lettre à Clemenceau" demandant le droit syndical pour les fonctionnaires, sont révoqués. 1908 : De graves incidents émaillent les grèves des ouvriers sabliers de Vigneux-Draveil en Seine-et-Oise. À la suite d'une provocation, le 30 juillet, on relève plusieurs morts lors d'une manifestation à Villeneuve-Saint-Georges. le chef du gouvernement, Georges Clemenceau fait emprisonner les dirigeants de la CGT. 1909 : La Vie ouvrière : naissance du premier numéro de cette « revue d'action « qui se définit comme « syndicaliste révolutionnaire, antiparlementaire «. Bien qu'interdits, le droit syndical et le droit de grève sont pris par les agents des PTT. En mars puis en mai, ils font grève. À la fin du conflit de nombreuses révocations frappent les syndicalistes. Poursuivis devant les conseils de discipline pour avoir « préconisé l'entente entre les travailleurs de l'État et ceux des industries privées «, ils reçoivent le soutien de la Ligue des droits de l'homme. 1910 : Malgré l'opposition du patronat et de la CGT, la loi sur les retraites ouvrières et paysannes est votée. L'âge de la retraite est fixé à 65 ans. L'espérance de vie est alors de moins de 49 ans. Septembre: début de l'affaire Jules Durand 1912 : La CGT est la seule confédération syndicale existante en France, elle compte 700 000 adhérents sur un total de 7 millions de salariés. Le 24 novembre elle tient un congrès extraordinaire sur le thème de l'action préventive contre la guerre. 1913 : Constitution du Secrétariat syndical international auquel participe la CGT. Le 25 février, la CGT publie un manifeste antimilitariste. Entre-deux-guerres 1914 : La CGT organise des manifestations syndicales contre la guerre le 27 juillet. Le 31 juillet, Jean Jaurès est assassiné. Le 1er août, c'est la mobilisation générale et le début de la guerre 14/18. Le 3 août, c'est la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France. Le 4 août c'est l'Union sacrée. Lors du CCN de la CGT, tenu du 26 novembre au 5 décembre, seule une minorité se prononce contre la guerre. 1917 : Dans l'année, on compte 696 grèves et 293 810 grévistes en France. Les 6 et 7 novembre c'est la rupture de l'Union sacrée. Au même moment a lieu la Révolution d'octobre en Russie. 1918 : Dans l'année on recense 499 grèves et 176 187 grévistes en France. Création du Syndicat national des journalistes. 1919 : 25 mars : loi sur les conventions collectives. 28 mars : loi supprimant le travail de nuit dans les boulangeries. 23 avril : lois sur la journée de 8 heures. Le 1er mai grève générale de 24 heures marquée par 500 000 manifestants à Paris (1 mort). Dans l'année, on compte 2 206 grèves et 1 160 000 grévistes en France. Création de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), centrale d'inspiration chrétienne sociale. 1920 : Le 8 janvier, inauguration du Conseil économique et social (initiative de la CGT). Du 25 au 29 février, la SFIO tient congrès à Strasbourg et se retire de la 2e internationale. 12 mars, vote de la loi relative au droit syndical. Le 1er mai : la CGT décide la grève générale. En 15 jours on compte 1,5 million de grévistes. Le 22 mai, reprise du travail. Les femmes peuvent adhérer à un syndicat sans l'autorisation de leur mari. 1921 : Suite au Congrès de Tours (1920), scission entre les réformistes et les révolutionnaires qui sont exclus de la CGT, et créent la CGTU (Confédération générale du travail unitaire), proche du parti communiste. Naissance du journal « Le Peuple «, organe officiel de la CGT. 1926 Nouvelle scission : création de la Confédération générale du travail-Syndicaliste Révolutionnaire CGT-SR, dont l'audience restera cependant assez confidentielle. 1930 : Vote définitif de la loi sur les assurances sociales. 1934 : En riposte à l'émeute du 6 février, grève générale « contre le fascisme « à l'appel de la CGT et de la CGTU. 1936 : Réunification de la CGT et de la CGTU lors du congrès de Toulouse. Elles avaient participé à l'élaboration du programme du Rassemblement populaire (par la suite Front populaire) qui devait remporter les élections législatives le 5 mai 1936. Le 26 mai une vague de grèves marquée par des occupations d'usines démarre au Havre et s'étend comme une trainée de poudre partout en France. Le 4 juin, sont signés les accords de Matignon, entre la CGT et le Patronat. Les 11 et 12 juin sont votées les lois sociales sur l'extension des conventions collectives, l'institution de délégués du personnel, le relèvement des salaires, les 15 jours de congés payés et la semaine des 40 heures. 1939 : Le 23 août, nouvelle scission entre les réformistes et les révolutionnaires. Début de la Seconde Guerre mondiale le 3 septembre. Le 18 septembre, le Bureau confédéral de la CGT vote une déclaration excluant les militants qui refusent de condamner le pacte germano-soviétique. Cette décision est approuvée par la Commission administrative de la CGT le 25 septembre, ce qui a pour effet d'exclure les communistes de la CGT. Plus de 600 syndicats sont dissous et de nombreux militants et dirigeants exclus sont arrêtés. Ceux qui ne sont pas arrêtés, ni mobilisés, entrent dans la clandestinité. 1940 : Le 9 novembre, le gouvernement de Vichy de Pétain dissout les centrales syndicales ouvrières et patronales. 1941 : Promulgation de la Charte du travail interdisant les grèves et le lock-out. Dès l'hiver 40/41, parution des premiers journaux clandestins. Développement des « comités populaires « qui organisent les premières luttes revendicatives. Du 26 mai au 9 juin a lieu la grève des mineurs du Nord et du Pas-de-...

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