Devoir de Philosophie

Le terme "herbe" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 10/07/2010

Extrait du document

descartes

LA DIOPTRIQUE, DISCOURS PREMIER, DE LA LUMIERE.

Il vous est bien sans doute arrivé quelquefois, en marchant de nuit sans flambeau par des lieux un peu difficiles, qu’il fallait vous aider d’un bâton pour vous conduire, et vous avez pour lors pu remarquer que vous sentiez, par l’entremise de ce bâton, les divers objets qui se rencontraient autour de vous, et même que vous pouviez distinguer s’il y avait des arbres, ou des pierres, ou du sable, ou de l’eau, ou de l’herbe, ou de la boue, ou quelque autre chose de semblable.

  LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues.

 ainsi faut il penser que la matière subtile coulant par les pores des autres corps, en même façon qu’une rivière par les intervalles des herbes qui croissent en son lit, et passant plus librement d’un endroit de l’air en l’autre, et d’un endroit de l’eau aussi en l’autre que de l’air en l’eau, ou réciproquement de l’eau en l’air, comme il a été ailleurs remarqué, elle doit tournoyer au dedans de cette goutte, et aussi au dehors en l’air qui l’environne, mais d’autre mesure qu’au dedans, et par ce moyen disposer en rond toutes les parties de sa superficie.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 92.

 Car il n’y a point d’autre raison qui fasse que le foin qu’on a renfermé avant qu’il fût sec s’échauffe peu à peu jusqu’à s’embraser, sinon que les sucs ou esprits qui ont coutume de monter de la racine des herbes tout le long de leurs tiges pour leur servir de nourriture, n’étant pas encore tous sortis de ces herbes lorsqu’on le renferme, continuent par après leur agitation, et sortant des unes de ces herbes entrent dans les autres, à cause que le foin étant renfermé ces sucs ne se peuvent évaporer ;

 et parce que ces herbes commencent à se sécher, ils y trouvent plusieurs pores un peu plus étroits que de coutume, qui, ne les pouvant plus recevoir avec le second élément, les reçoivent seulement environnés du premier, lequel les agitant fort promptement leur donne la forme du feu.

 Pensons, par exemple, que l’espace qui est entre les corps B et C représente un des pores qui sont dans les herbes encore vertes, et que les petits bouts des cordes, 1, 2, 3, avec les petites boules qui les environnent, représentent les parties des sucs ou esprits environnés du second élément, ainsi qu’elles ont coutume d’être lorsqu’elles coulent le long de ces pores, et de plus que l’espace qui est entre les corps D et E soit l’un des pores d’une autre herbe qui commence à se sécher, ce qui est cause qu’il est si étroit que, lorsque les mêmes parties des sucs 1, 2, 3 y viennent, elles n’y peuvent être environnées du second élément, mais seulement de quelque peu du premier.

 Et nous verrons évidemment que, pendant que les sucs 1, 2, 3 coulent par-dedans l’herbe verte et humide BC, ils n’y suivent que le cours du second élément, mais que lorsqu’ils passent dans l’herbe sèche DE, ils y doivent suivre le cours du premier, lequel est beaucoup plus rapide.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

 mais les grandes herbes où il répondait le plus distinctement ont été coupées.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

 Je vous remercie de votre offre pour la graine de I’herbe sensitive.

 Ils ont eu de cette herbe au jardin de Leyde ;

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.

 Je vous remercie pour la seconde fois de la graine de l’herbe sensitive, que j’ai trouvée en cette lettre, après en avoir reçu huit jours devant dans une autre.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 décembre 1646.

 et si cette incommodité dure jusqu’au printemps, alors il sera aisé de la chasser avec quelques légers purgatifs, ou bouillons rafraîchissants, où il n’entre rien que des herbes qui soient connues en la cuisine, et en s’abstenant de manger des viandes où il y ait trop de sel ou d’épiceries.

Liens utiles