Leçons et critiques du freudisme
Publié le 29/06/2010
Extrait du document
1. PRINCIPES METHODOLOGIQUES Freud assure constamment qu'il n'affirme rien par doctrine. Ses conclusions ne veulent être rien d'autre que des inductions expérimentales faisant suite à un « lent, minutieux et patient travail « (Abrégé de psychanalyse, 1938).
- Foi dans le déterminisme psychique.
L'arbitraire psychique n'existe pas (Le Rêve et son interprétation, 1901). Freud rappelle à maintes reprises son attachement, sa «foi « dans le principe du déterminisme psychique. Rien dans l'esprit, pas plus que dans la nature extérieure, ne se produit sans cause.
2. CONCLUSIONS ESSENTIELLES
- Toute l'énergie psychique dérive de la libido (= de l'instinct sexuel).
Moi et surmoi n'étant que des modifications du ça devant la réal té, ce n'est donc jamais que de l'énergie originairement sexuelle qui, par sublimation, nous porte à poursuivre des objectifs « socialement supérieurs « au plaisir charnel : travail, art, etc.
- Existence d'une sexualité infantile.
- Selon Freud, la sexualité d'un individu dépasse largement le cadre de son activité génitale : la vie sexuelle commence avec la petite enfance et recouvre les formes les plus variées de l'affectivité.
- Cette sexualité infantile passerait successivement par trois stades : oral (ire année), sadique-anal (1 à 3 ans), phallique (3 à 5 ans). Après une phase de latence de la sexualité (6 à 11 ans environ), l'organisation psychique se parachève au moment de la puberté, au cours d'un quatrième stade : le stade génital.
- Relativité de la distinction entre normal et pathologique. « Nous avons reconnu qu'il était impossible d'établir scientifiquement une ligne de démarcation entre les états normaux et anormaux «, écrit Freud (Abrégé de psychanalyse, 1938).
Les névroses n'ont aucun contenu psychique propre qui ne se rencontre aussi chez les personnes saines.
- REFUS OU DENEGATION ?
En tant que « discours englobant «, la psychanalyse prévoit sa propre réfutation : elle prétend pouvoir l'expliquer comme une dénégation, comme un refus d'admettre une vérité par trop gênante.
« Sous la pression de l'éducation, ils (= les détracteurs de la psychanalyse), ont oublié les manifestations érotiques de leur propre enfance et ne veulent pas qu'on leur rappelle ce qui a été refoulé « (Cinq leçons sur la psychanalyse, 1909).
- INCONSCIENT OU MAUVAISE FOI ?
« Freud a scindé en deux la masse psychique. Te suis moi, mais je ne suis pas ça, « écrit Sartre dans L'Etre et le néant (1943). Tout se passe donc comme si l'inconscient était une sorte de boîte dont on aurait perdu la clef...
- La mauvaise foi.
- Là où Freud (1856/1939) avait parlé d'inconscient, Sartre (1905/1980) préfère donc écrire que « la conscience s'affecte elle-même de mauvaise foi « ; on n'est pas infecté par la mauvaise foi : « il faut une intention première et un projet de mauvaise foi « (Ibid.).
- Cette « mauvaise foi « a donc en apparence la structure du mensonge. Mais c'est donc dans l'unité d'une conscience que se fait le choix de se tromper soi-même.
LISEZ!
- Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, Petite Bibliothèque Payot, (n° 84).
- Sartre, L'Etre et le néant, Partie I, chap. Il : La mauvaise foi, Gallimard, Coll. TEL «.
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