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Les Alpes-Maritimes et la Seconde Guerre Mondiale

Publié le 08/10/2012

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SOMMAIRE: Introduction: I- Un sursaut de patriotisme:   1- Les origines de la résistance azuréenne:   2- Action contre l’envahisseur:   a) Durant l’occupation:   b) Durant la libération: II- Les Alpes-Maritimes: une économie de pénurie:   1- L’économie de guerre: une population en souffrance:         a) Des ressources insuffisantes:         b) Des solutions désespérées:   2- Des marchés parallèles:         a) Le marché noir:         b) Le troc:   3- L’emprise de l’occupant sur l’économie:         a) Des réquisitions allemandes:         b) L’Etat et les réquisitions:         c) Les réquisitions de la Résistance: Conclusion: Introduction: Les Alpes Maritimes furent particulièrement touchés par la seconde guerre mondiale en raison de leur situation frontalière et littorale et aux deux occupations successives qu’elles connurent (italienne puis allemande). Nous avons décidé de traiter ce sujet du fait de son importance dans l’histoire de la seconde guerre mondiale. Les souffrances de cette époque sont souvent oubliées par la nouvelle génération d’autant plus que les acteurs de cette période se font de plus en plus rares. Il ne faut pas oublier que nous bénéficions de la liberté grâce aux sacrifices des anciens. Mais avant tout procédons à un rappel historique: 22 juin 1940, la France capitule face aux forces du troisième Reich. Elle se voit coupée en deux par la ligne de démarcation séparant la zone Sud de la zone Nord. Divers réseaux de résistance
s’organisent dans la zone nord. Jean Moulin, qui s’était réfugié à Londres, est parachuté en France le 2 janvier 1942 en vue d’organiser la Résistance intérieure et de la placer sous les ordres du Général de Gaulle. Le 11 novembre 1942, l’opération Atilla est déclenchée par l’Etat-major allemand. Cette opération vise à prendre la flotte de Toulon de vitesse avant que celle-ci soit sabordée par son équipage. Pour cela la Heer, appuyée par la Luftwaffe, franchis la ligne de démarcation. Grâce à l’opposition des forces françaises qui prirent place aux portes de Toulon, l’opération ambitieuse d’Hitler échoua. La France est maintenant entièrement occupée. Les habitants de l’ancienne zone libre tentent tant bien que mal d’organiser la résistance avec l’aide d’anciens militaires ayant ralliés la France libre, à l’image d’Honoré d’Estienne d’Orves qui fut l’un des premiers résistants à être fusillé par les nazis. Nous réaliserons une approche historique et économique de la vie dans les Alpes Maritimes durant la seconde guerre mondiale. I- Un sursaut de patriotisme: 1- Les origines de la résistance azuréenne:       La résistance azuréenne prend forme comme la plupart des autres réseaux de résistance français peu de temps après l’armistice, sous forme de tracts lycées contre Pétain et les nazis   distribués à la sortie des lycées, des croix de lorraine peinte sur des murs ou des journaux clandestins : “Liberté” (décembre 1940), “Petites Ailes” (mai 1941), “Vérités” (juillet 1941), et enfin “Combat” (décembre 1941).       Suite au franchissement
de la ligne de démarcation par les allemands les deux principaux mouvements de résistances (les cheminots et les lycéens) décident de se réunir avec l’aide de Claude Bourder qui à pour mission d’organiser la résistance dans les alpes maritimes, il devient alors chef du MLN (mouvement de la libération de Nice). Les lycéens s’occupent de la résistance « passive «, distribution de journaux (qui sont d’ailleurs de plus en plus dur a publiés, ils sont obligé de les faire imprimer à Marseille avec l’aide des cheminots pour les acheminer), recrutement de jeune militants à la sortie des lycées voir même des actes symboliques, porter des croix de Lorraine émaillées   (symbole de la France libre) dans les établissements scolaires. (Voir « Croix de Lorraine « dans l’annexe)       Les cheminots s’occupent de faire passer du ravitaillement venant des autres réseaux de résistances (armes, munitions, vivres…) voir même de faire des actes de sabotages, ces sabotages ont commencé dès 1941   à l’image de l’important sabotage de Nice-Riquier, de   wagons transportant du matériel français en Italie qui causa une vingtaine d’arrestation le 26 octobre 1941).       Jean Moulin, symbole de la résistance française se rendit à Nice un mois avant son arrestation pour encourager ces hommes et ces femmes à poursuivre leur action. 2- Action contre l’envahisseur:       a) Durant l’occupation:       Beaucoup de jeunes désirent se cacher et ne tiennent pas à se battre et à mener l'existence précaire et aléatoire des maquis. Les chantiers forestiers, non soumis aux réquisitions
de main-d’œuvre, sont leur providence même si le travail y est souvent très pénible et la rémunération maigre. Plusieurs de ces chantiers ont été créés dans un but de camouflage, en attendant le débarquement pour participer à la lutte armée. Vu les difficultés, dans toutes les organisations, la montée des jeunes au maquis n’est envisagée que pour les plus motivés, les plus sûrs ou les militants grillés.       De leur côté, les FTP (Franc Tireur Partisan)   se refusent à cette attente et préconisent le harcèlement par de petits groupes mobiles. Avec la débâcle italienne de septembre le maquis recueille des soldats qui essaient d’échapper aux allemands et gonfle jusqu’à près de 200 membres. Ce n’est qu’à ce moment-là, grâce aux armes récupérées un peu partout, qu’il est réellement armé. Outre des problèmes internes (organisation, ravitaillement, surveillance de ces soldats dont on se méfie), cet afflux d’hommes attire la répression.       b) Durant la libération:       Le 15 août les armées alliées, comprenant les FFL (Forces Français Libres), ont débarqué dans le Var, elles sont aux portes de Nice. Cannes, Antibes et Grasse sont libérées. Les soldats allemands sont désorganisés, ils ont peur de se faire tuer ou capturer.       Nice à l’époque était la quatrième ville de France, et comme les autres grandes villes, Nice devait se battre pour sa libération et faciliter l’entrée victorieuse des troupes alliées, c’est pour cela qu’a ce moment un seul mot d’ordre circuler dans tout les quartiers de la capitale de la Côte d’Azur : « s'organiser,
s'armer, se battre! «. L'ordre est donné aux F.F.I. de ne tirer qu'à coup sûr (à cause du manque de munitions), de monter sur les toits, d'ajuster l'ennemi, de renforcer les barricades, de rester en alerte jour et nuit.                                                                                                                                           Partout le combat faisait rage, les F.F.I ont subit de lourdes pertes au passage à niveau de Gambetta, 12 tués, mais ils   ont réussi à capturé 40 allemands, 5 camions et des remorques, des voitures et camionnettes, des mitrailleuses et armes diverses, des munitions en quantité. Malgré leur infériorité numérique les résistants ont su se distinguer grâce à leur courage, à l’image du combat qu’il s’est déroulé durant la libération de Nice sur la place Garibaldi où une poigné de résistant ont mis hors d’état de nuire un convoi de six camions allemands ainsi que deux nids de mitrailleuses leur tirant dessus. Grâce aux résistants ainsi qu’aux gardiens de la Paix qui rejoignirent pour la plupart   les insurgés durant l’insurrection, Nice a pu être libéré le 28 août 1944 après deux ans d’occupation, les alliés n'arrivèrent que deux jours plus tard. La libération de Nice coûta cher, les résistants ont perdu 23 de leurs hommes et 280 furent blessés tandis que les allemands ont perdu 25 de leurs soldats et 105 ont été fait prisonnier. Transition:       Nous avons constaté que la Résistance a joué un rôle important dans les Alpes Maritimes durant la seconde guerre mondiale. Il y avait des français
qui ont collaborés avec les allemands, tout comme il y avait des français qui ont résistés. Nous avons étudié l’organisation de la Résistance, dans cette atmosphère, à travers la situation de la population locale, particulièrement touchée par cette guerre. II- Les Alpes-Maritimes: une économie de pénurie:   1. L’économie de guerre: une population en souffrance:         a) Des ressources insuffisantes:       Le département est une région très pauvre en terrains fertiles et est dans l’incapacité de préserver les cultures agricoles adéquates à la survie de la population. Les terrains sont incultes aux plantations, en raison de ce que l’on nomme la « calamité agricole «. Cette crise est due, entre autres, à la grêle, aux pluies, aux inondations et à la perte de bétail. Culture du tabac, oléiculture, élevage, culture, approvisionnement en blé, et autres, sont touchés par cette pénurie. Cette époque est marquée par de nombreux abandons de terrains incultes, des terrains dont les paysans, à bout de force, ne peuvent plus assurer l’exploitation.       De plus, l’industrie du pain souffre énormément du manque de ressources agricoles. Il est fréquent de croiser dans les rues de la propagande, de la correspondance et des brochures publicitaires sur la fabrication du pain Vitalin et sur ses effets bénéfiques. Du pain réputé pour ses apports nutritionnels nécessaires au quotidien. Les consommateurs doivent faire face à une nouvelle contrainte pénible des « Années noires «. Ainsi nous observons une nouvelle pratique quotidienne: la queue. De nombreux
témoignages font état de conditions insupportables lors d’attentes interminable, qui font perdre un temps précieux à la population, pour seulement un peu de pain ou de sucre. On voit de longues files de personnes, devant les magasins d’alimentation, qui attendent de pouvoir se procurer les produits indispensables à leur subsistance.       Malgré l’aide alimentaire et l’intervention des organismes américains, la population crie famine et fait connaître son mécontentement sur l'insuffisance des denrées alimentaires. L’approvisionnement et l’avenir de la population restent incertains, le département stagne dans une constante crainte du lendemain: « Nous avons survécu à cette journée, qu’en sera-t-il pour demain ? Pourrais-je nourrir mes enfants, ma femme et moi-même ? Passerons-nous l’hiver sans dommages ? «         b) Des solutions désespérées:       Pour réagir à ce problème, l’Etat met en place un système de rationnement. La population, subissant cette pénurie, n’a d’autre choix que d’accepter une solution, parfois contraignante. Chaque mois il est distribué à la population des tickets de rationnement. En fonction des besoins, le ticket fournit des coupons qui peuvent être échangés contre des denrées alimentaires. Bien que ce système prône le nécessaire au besoin, les ressources accordées par le rationnement restent insuffisantes à la subsistance de certaines familles. Ainsi, ces tickets de rationnement apportent   de nombreuses contraintes. Pour recevoir sa ration, il faut constamment renouveler son inscription pour l’obtention de certains
aliments, comme le beurre et le fromage.       Avec l’armistice, une nouvelle pratique prend place: le régime de restriction. Nombreux sont les immeubles et architectures qui changent de physionomie. Nous ne trouvons plus aucunes automobiles devant les grilles, les beaux jardins sont devenus des jardins potagers où croissent de multitudes de légumes. Sous l’emprise du régime de restriction, le luxe a disparut et le nécessaire l’a remplacé. La population est nombreuse à transformer son habitat en un véritable complexe agricole, où la terre a remplacé le gravier et où les légumes de « première nécessité « tentent tant bien que mal de pousser et ainsi de permettre l’alimentation du propriétaire. Ces problèmes d’alimentation amènent la population à se nourrir par n’importe quel moyen à porté de main. C’est ainsi que la population à plumes et à poils a fortement diminuée durant cette crise. Nous observons, chaque jour, de moins en moins de pigeons habiter nos rues et nos toits.           - Exemples de rations officielles allouées:                                                         En 1940           En 1941           En 1944           Pain par jour                                           350 gr.           325 gr.           250 gr.           Fromage par semaine                                     50 gr.           60 gr.             100 gr.           Matière grasse par semaine                               100 gr.           100 gr.           60 gr.             Viande par semaine                                
    350 gr.           250 gr.           150 gr.           Pâtes par mois                                           250 gr.           400 gr.           500 gr.           Sucre par mois                                           500 gr.           500 gr.           100 gr.           Patates par moi                                         5 kg.             3 kg.             3 kg.             Café par mois                                           300 gr.           150 gr.           0 gr.             (Voir le graphe 1, 2 et 3 de l’annexe).   2. Des marchés parallèles:         a) Le marché noir:       La ration alimentaire étant définie selon les besoins minimums de chacun, elle était souvent insuffisante, surtout dans les villes. Ainsi, la nourriture étant limitée pour les français par les allemands, la population en est venue à se procurer des aliments au marché noir. Cette situation incitait les français à s’engager dans la Résistance, car la plupart ne supportaient pas que la nourriture destinée aux français, fût réservée aux soldats allemands. Cependant, certains français, qui produisent et ont accès à la nourriture si rare, sont confrontés à une forte demande de la part de la population. Ils ne peuvent seulement qu’en offrir peu, et les français ont besoin d'acheter ce qui existe, et les prix vont donc monter.       Et pourtant, les marchands qui recherchent le profit, et nombreuses sont les motivations pour faire partie du marché noir : l'avarice, amour de l'argent, soif du gain, désir de pouvoir sur les autres,
méchanceté et revanche sociale, et accès au pouvoir politique. Les gens malhonnêtes qui « se débrouillaient, « en faisant du marché noir pendant l'occupation sont devenus les nouveaux riches d'après la libération. C’est ce qui a terriblement atteint l’économie des Alpes-Maritimes. Il y a un grand nombre d’échanges de marchandise illégale (drogue, recel, produits dangereux,…) non loin des marchés, la corruption se répand. Cette finance privilégie les marchands qui échappent à la taxation et impose, ainsi, des prix de plus en plus élevés.       En raison des prix pratiqués, le recours au marché noir est inaccessible à une grande partie de la population car, à l’époque, le salaire moyen dans les Alpes-Maritimes était de 2000F en 1940 et de 3000F en 1945.       -Exemples de prix pratiqués au marché noir:                                                         En 1941                             En 1943           En 1945           Un œuf                                                   3 F               8 F               20 F               40 F               Un litre d’huile d’olive                                 160 F                               1500 F             2000 F             Un kilo de beurre                                       120 F                               750 F             1000 F             (Voir le graphe 4 de l’annexe).         b) Le troc: Le marché noir, dont le trafic s’amplifie chaque jour, n’est pas accessible à toute la population des Alpes-Maritimes. La hausse illicite des prix
se fait de plus en plus importante et, ainsi pour lutter contre ce phénomène, les français viennent à pratiquer le troc. Il semble que la pratique du troc, se développe parmi les commerçants, même les plus honnêtes, car ce moyen permet d’accéder à des ressources inaccessibles par l’argent. La plupart des ressources recherchées étant la nourriture et l’eau, nombreux sont les échanges de denrées alimentaires effectuées en contre partie de tissu, de bétail ou même de terrains. Les habitants du département se munissent de leurs ressources excédentaires et partent à la recherche d’un commerçant acceptant le troc. On observe de nombreux produits d’échanges tels le fruit des élevages de lapin à domicile ou bien encore la récolte d’une culture de légume en jardins privés.       L’intervention de membres de l’armée d’occupation allemande et italienne dans certaines affaires sur le marché noir rend la répression et le troc plus difficile. En effet, en vue du contrôle des prix, le troc devient vite une pratique illégale et considérée comme un mal de l’économie de la région.   3. L’emprise de l’occupant sur l’économie:         a) Des réquisitions allemandes:       Sous l’occupation, Nice subissait la pesante oppression des allemands. L’importance des prélèvements allemands entraîne l’imposition du rationnement dès l’été 1940. Dans un contexte général de pénuries, la situation des Alpes-Maritimes devient particulièrement critique en raison de la pauvreté du sol, de l’éloignement des centres de production agricole et de l’irrégularité des transports.
De nombreuses ordonnances, concernant la vente et l’achat de vivres et d’articles d’usage courant dans les territoires, sont décrétées. Le 10 Mai 1940, ces ordonnances interdisent, en outre, l’accaparement et l’achat excessif de provisions. La vente et l’achat de vivres et d’articles d’usage courant sont interdis, au-delà de quantités normales.       Devant une situation de pénurie, les soldats allemands opèrent à des réquisitions abusives qui nuisent à l’économie du département. Ainsi, les soldats allemands et les ressortissants du Reich ont reçus l’ordre de respecter ces prescriptions et sont, au même titre que la population, soumis au rationnement. Cependant ce rationnement leur permet de subvenir à leurs besoins immédiats, contrairement aux habitants des Alpes-Maritimes, en contre partie du paiement des ressources demandées. Des certificats de livraison pouvaient être délivrés par le chef de l’unité des achats, mais seulement pour des commandes dépassant la somme de 500 Reichsmark. La région est complètement dépouillée, il y a des réquisitions de matériels, d’approvisionnements, d'une partie de la prison d'état de Nice (en 1943), de vivres alimentaires. Dans l’accord avec l’Etat, il y a   une occupation de logements et de terrains d'aviation. Le STO (service du travail obligatoire), instauré par le Régime de Vichy pour contenter les besoins de main-d’œuvre de l’occupant allemand, est important des la région. Le recrutement n’a pas fonctionné et le Régime de Vichy a utilisé la contrainte. Nombreuses sont les familles qui ont perdus de
grosses productions agricoles avec l’absence de leur propre main-d’œuvre.         b) L’Etat, le ravitaillement et les restrictions:       Bien que l’Etat tente de venir au secours de la région, la direction départementale du contrôle économique sévit énormément. De nombreuses affaires sont menées dan le but de restreindre les consommations excessives, tel que pour la consommation en essence. Les archive de la Direction montrent qu’il y a eu, en 1941 à Saint-Laurent-du-Var, une limitation des achats de légumes après un approvisionnement considérée excessive et dépassant les limites du nécessaire. Il y a donc la création d’un contrôle des prix visant à restreindre   la consommation, même s’il reste toujours trop incohérent ou inefficace. L’approvisionnement de la population est faible et la surveillance des prix pèse horriblement. En 1942, le pain Vitalin entre en fabrication et permet ainsi le ravitaillement nécessaire en ration de pain. Dans le but de rassurer la population, il en est fait une propagande à propos de ses effets bénéfiques, ainsi que sur ses   bons apports nutritionnels.       L’Etat mène des réquisitions militaires, des immeubles sont saisis, à l’image d’hôtels de Cannes réquisitionnés pour le logement des évacués et des troupes. Sous l’occupation, l’Etat est soumis aux réquisitions allemandes qui se font de plus en plus lourdes. A l’ordre de l’occupant allemand, l’Etat réquisitionne l’hôtel Alexandra à Nice, en été 1942, l’hôtel Régina à Cannes, en mars 1945.   En 1945, il y a réquisition des véhicules et l’Etat procure des
demandes d'autorisations de circuler. Pourtant la France tiens à ses citoyens: de ce fait des réquisitions sont effectuées dans le but de venir en aide à la population. L’hôtel Victoria et la villa Annie à Grasse sont récupérés à l’ordre de l’installation du collège de jeunes filles délogées par suite de réquisitions militaires, ainsi qu’un local au Grand Hôtel à Nice pour la préparation de repas populaires: le bureau de bienfaisance. On compte aussi la réquisition du restaurant Canada à Nice au bénéfice de l’entraide des familles ayant un de leurs membres travailleur en Allemagne.         c) Les réquisitions de la Résistance:       Jusque dans les camps de la résistance française, nous remarquons un manque de discipline et des marques de conflits. Ces conflits intérieurs sont essentiellement causés par le désaccord entre les dirigeants et les compagnies ou détachements qui perpétuent les pillages et les réquisitions abusives. (Voir le document « Front Intérieur « de l’annexe). Cette lettre du « Front Intérieur « nous confirme les problèmes rencontrés et l’impact important des actions des compagnies. Le Front Intérieur c’est vu dans l’obligation de réagir, auquel cas l’économie des Alpes-Maritimes serait victime d’une grave dépression économique. La Résistance ne doit pas agir comme l’envahisseur mais contre lui. Le Front Intérieur rappel donc à l’ordre la résistance française qui devra appliquer, à la lettre, les consignes de mise en garde. L’économie des Alpes-Maritimes souffre déjà bien assez de l’oppression allemande et italienne.  
    Un commandement informe, en 1944, que toute récupération ne se fera qu’avec l’autorisation du commandant de sous-secteur, tandis que les récupérations sur l’ennemi sont libres. Le Front Intérieur condamne les esprits qui agissent contre la résistance, en perpétuant les réquisitions abusives. L’intégralité des récupérations doit être versée à la technique et au compte bancaire du sous-secteur. Cependant, les réquisitions de la Résistance sont souvent acceptées volontairement par la région. La plupart des français, souhaitant suivre le mouvement de résistance, ravitaillent les compagnies. Ces pratiques nuisent à l’oppression, ainsi l’excédent de la production des cultivateurs sert à la résistance. Conclusion:       Par conséquent, durant la seconde guerre mondiale, la Résistance a pris une place importante dans les Alpes-Maritimes. Elle y fut, donc, très active sous diverses formes: communistes clandestins, socialistes, gaullistes, Armée Secrète, maquis, milices patriotiques, réseaux alliés... Les nombreux mouvements de recrutement ont engagé le désir de la population à combattre l’envahisseur.       La population du département ressentant la fervente conviction que la meilleure solution reste la résistance. Nous avons observé une grave crise économique à cette période causée par les mouvements de rationnements, de réquisitions et surtout causée par la pénurie alimentaire et la pauvreté du sol. Tous ces efforts et sacrifices ont eut pour résultat la libération des Alpes-Maritimes, qui survint durant l’été 1944, après plus de 500 martyrs.

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