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Les Français Face À La Guerre D'Algérie

Publié le 22/03/2014

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Premièrement, nous pouvons voir la mobilisation et l'implication à des degrés divers. 

Tout d'abord, en France, y compris dans les départements français d'Algérie, dans l’année de leur vingtième anniversaire, les hommes étaient considérés comme bon pour le service militaire, sauf s’ils étaient réformés. Le recrutement de l'armée se faisait également par engagement. Ceci n'impliquait pas pour les engagés une affectation obligatoire pour l'Algérie et nombreux étaient ceux qui restaient en France comme les cadres ou ceux qui étaient affectés aux tâches administratives. Les français d'Algérie sont aussi concernés par cette mobilisation. En effet, L'OAS (Organisation de l'armée secrète ) était une organisation française clandestine avec un slogan ( « l'Algérie est française et doit le rester « ). Cette organisation s'opposait par tous les moyens à la politique d'autodétermination mise en place par le général De Gaulle à partir de la fin de l'année 1959 et donc à l'indépendance de l'Algérie. Mais à cause de tout ces jeunes appelés à combattre, beaucoup de mouvements de révoltes eurent lieu. La France était au début indifférente à ce conflit. Mais son implication ne cessa d'augmenter au fur et à mesure que les jeunes français partaient pour combattre en Algérie. Des pacifistes, des français prônant l' indépendance et voulant en finir avec la guerre suivirent le FLN et ses méthodes. Le FLN est le Front de libération nationale et un parti politique algérien créé en 1954 pour obtenir cette même indépendance. En plus de cela, certains appelés porteur de valise les soutiennent. Pour cela ils distribuent des tracs, envoient des carte d'identités en Algérie, des armes et bien d'autres choses nécessaires au actions des rebelles. Face à la généralisation de la rébellion, la France engage le contingent en Algérie. Les appelés au contingent sont la partie de la population réquisitionnée par l’État. De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent fut envoyé dans les départements français d'Algérie et ceux du Sahara (Algérie française) pour participer au maintien de l'ordre à la suite des attentats du FLN durant la Toussaint Rouge. Et donc, après les rebellions Française, les hommes ayant accompli la durée légale (18 mois) de leur service militaire actif furent rappelé. Près de 2500 officiers de réserve sont également rappelés. 

 

 

 

 

 

Deuxièmement, nous verrons la division qui est la source d'instabilité et de violence.

La division est une chose propre à cette guerre pour la France. En effet, il existe 2 types de français ; ceux de la métropole et ceux se situant en Algérie ( Pieds-noirs ). A Alger est créé un parti nationaliste en 1954 pour obtenir de la France l'indépendance de l'Algérie, alors divisée en départements français. L'insurrection de la Toussaint 1954 donne le signal de la guerre. 

Pour unir les fractions divisées du nationalisme algérien, un groupe de jeunes militants lance simultanément 70 attaques sur le territoire algérien; Attaques de bâtiments civils et militaires, bombes, attentats individuels... L'annonce de la création d'un Front de libération nationale ( FLN ) et d'une armée de libération nationale ( ALN ) ainsi que la prétention de négocier avec la France la restauration d'un État algérien souverain s'ensuit rapidement. 

Décidés à empêcher la politique d'intégration, le FLN organise les 20 et 21 août, un soulèvement de musulmans: ceux ci attaquent les quartiers européens des villes et massacrent les habitants des fermes isolées, faisant une centaine de morts autour de Constantine. 

Il s'en suit une dure répression, en partie menée par les civils européens, qui réagissent par une "chasse à l'arabe". On compte un millier de victimes. Un fossé de sang et de violence dépare désormais les deux communautés: les Européens se dressent en bloc contre les Musulmans le FLN lui accroît ainsi son emprise sur la population. Beaucoup hommes bouclent les frontières de l'Algérie, la soumettant à des opérations militaires, des actions d'assistance sociale ( alphabétisation, soins médicaux ) et action psychologique pour gagner la population ( propagande, pressions... ). Certains militaires allant jusqu'à utiliser la torture pour démanteler les réseaux du FLN, qui, de son côté, multiplie les attentats. Militairement, la France l'emporte: l'organisation du FLN est brisée par la " Bataille d'Alger" (1957 ) et sa force militaire est presque réduite à néant. Mais l'armée ne peut empêcher la poursuite de la guérilla et du terrorisme, ni le ralliement de la population musulmane au FLN, par conviction ou par crainte. La guerre d'Algérie et l'expédition de Suez détériorent la situation internationale de la France. Sur le plan intérieur, la guerre d'Algérie est un facteur de déstabilisation économique et social. C'est un gouffre financier qui relance l'inflation, creuse le déficit budgétaire, détériore la balance commerciale. Dés 1957, il faut freiner l'expansion et renoncer aux dépenses sociales. Par ailleurs, le conflit algérien provoque une profonde crise morale: des Intellectuels, des étudiants, des jeunes, des représentants des Églises réclament la fin d'une guerre conduite contre les aspirations nationales d'un peuple et protestent contre l'utilisation de la torture. 

L'émeute algéroise du 13 Mai 1958, entraîne la chute de la 4° République. Le Général De Gaulle impose à l'armée et aux Européens l'indépendance de l'Algérie.Résolu à résoudre de manière pragmatique le problème algérien, le Général doit tenir compte des circonstances qui vont le conduire progressivement à l'idée de l'indépendance algérienne: La détermination du FLN qui forme un Gouvernement provisoire de la république Algérienne ( GPRA ). La lassitude des Français devant ce conflit interminable. Une série de discours jalonne sa propre évolution et prépare progressivement l'opinion à l'indépendance algérienne. En Septembre 1958, De Gaulle propose en vain au FLN une reddition honorable, la "Paix des Braves". En Septembre 1959, il franchit une étape décisive en reconnaissant aux algériens le droit à l'autodétermination. Puis il évoquera successivement " l'Algérie algérienne", un "État algérien souverain". Dés 1960, il entame avec le FLN des pour parler qui aboutissent, le 18 Mars 1962, aux accords d'Evian, reconnaissant l'indépendance de l'Algérie. Les Européens et l'armée, qui ont porté De Gaulle au pouvoir, ont le sentiment d'une trahison. 700 000 Européens doivent quitter avec déchirement l'Algérie. 

 

 

 

 

Troisièmement, nous constatons que dut à cela, la mémoire de cette guerre est souvent conflictuelle et divise. 

En Algérie, au lendemain de l'indépendance, le FLN prend le pouvoir et instaure un système de parti unique. La plupart des Français souhaitent, au lendemain de la guerre, oublier le conflit. En effet, les Français se sont divisés pendant le conflit entre partisans ou non partisan de l'Algérie française. Les politiques évitent ce sujet traumatisant et toutes les atrocités commise lors de cette guerre . Il n'y a donc aucune commémoration officielle du conflit. Le silence est fait autour des atrocités de l'armée, tout comme sur les drames vécus par les personnes présentent lors du conflit. Les harkis sont des Français musulmans rapatriés à partir de 1962 en France. Ils tentent de faire valoir leurs droits et dénoncent les conditions de leur accueil en France, dans des camps d'hébergement. Mais aussi la différence de salaire, de retraite et de traitement entre eux et les ex combattants . Leur fidélité à la France a rendu leur mémoire gênante lorsqu'il a fallu négocier des accords avec l'Algérie indépendante. Ils revendiquent l'obtention de pensions équivalentes à celles des combattants français. Beaucoup de harkis sont mort après l'indépendance de l'Algérie. Les appelés du contingent s'organisent également dans des associations d'anciens combattants et commencent à parler de la façon dont ont été menées les opérations. 

Dans les années 1990, certains tabous tombent. Le terme de « guerre d'Algérie « devient officiel en 1999. La question de la torture est aussi abordée par les historiens. Elle conduit à une reconnaissance de la part des autorités françaises des atrocités parfois commises. Le président Jacques Chirac se rend en Algérie en 2003 et entérine ce travail de mémoire entrepris par la France. La présence en France de nombreux immigrés algériens qui souhaitent être éclairés sur cette part de leur histoire a sans doute contribué à ce que, dans le système scolaire, les historiens et enseignants en histoire soient portés à traiter ces questions. 

L'ouverture récentes des archives concernant cette guerre à aussi permit d'ouvrir les yeux à la population française. 

Cette guerre reste l'un des épisode social et militaire les plus traumatisant jamais subit par la France et de nombreuses zones d'ombre restent à découvrir.

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