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Les Ursidés: Il ne reste guère de place pour eux sur la Terre...

Publié le 17/01/2022

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L'ours offre par son allure générale quelque chose d'amusant, d'attendrissant même lorsqu'il s'agit d'oursons, d'où sa vogue immense auprès des enfants sous la forme de jouets en peluche. Dans de nombreux récits, il est présenté comme le «pitre» ou le «comique» de la forêt... Ce n'est là qu'une face de la question et il en existe une autre: il y a des milliers d'années, à l'âge de la pierre, l'homme devait compter avec l'ours, qui n'admettait pas d'intrus sur son territoire, et se mesurer avec lui, ce qui laisse augurer de l'âpreté de certains combats... C'est pourquoi nos ancêtres chasseurs par obligation vouaient un culte à l'animal, ce qui est démontré par les nombreux crânes et ossements d'ours disposés en un certain ordre au fond des anciennes cavernes. Ce «culte» se maintint du reste jusqu'au siècle dernier chez les populations primitives. nord-américaines et asiatiques, son but étant probablement de se concilier les bonnes grâces de l'animal. En héraldique, l'ours a toujours personnifié la force sûre et tranquille. De fait, l'ours paraît plutôt balourd lorsqu'il vaque à ses occupations habituelles, recherche de nourriture, escalade arboricole ou simplement quand il folâtre au soleil. Mais c'est un personnage méfiant et colérique, jaloux de sa tranquillité et dont la psychologie n'admet pas la contradiction. Si c'est pourtant le cas, le tableau change: des chasseurs chevronnés ont su dire à quel point était terrifiante la charge d'un grand ours rugissant de fureur... Quant au coup de patte, il est sans remède: un grizzly peut tuer un bison d'un seul coup de sa terrible «massue à griffes». En zone tempérée de l'hémisphère Nord, l'essentiel de son aire de distribution primitive, l'ours ne dispose plus guère que de grandes réserves forestières et parcs nationaux; l'animal a le loisir de s'adapter aux régions les plus sauvages et austères des latitudes nordiques, ce qui l'empêche de toute manière d'augmenter ses effectifs. Les espèces tropicales ne sont pas mieux loties, le déboisement général restreignant sans cesse leurs domaines. Quant à l'ours polaire, il a fallu le protéger légalement pour assurer sa survie...

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