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Les villes italiennes (11e -14e)

Publié le 03/09/2012

Extrait du document

 

 

Introduction

 

 - en 1154, l'évêque Otton de Freising accompagne son neveu l'empereur Frédéric Barberousse dans son voyage en Italie. Il en rapporte une forte impression qu'il consigne dans ses Gesta Friderici I imperatoris.  L'Italie est un pays de ville qui « surpassent en richesse et en puissance les autres villes du monde «.

 

-Il semble donc intéressant de s'intéresser aux villes italiennes dans le « Beau MA « du XI et XIVes. L'Italie est alors divisée en 3 entités au début du XIe avec le royaume de Sicile normand au sud de l'Italie, les Etats de l'Église sous domination pontificale dans l'Italie centrale et enfin le royaume d'Italie sous domination germanique au nord de l'Italie. Le XI est un siècle très important dans l'histoire des villes italiennes car il correspond au début du mouvement d'émancipation des villes italiennes; on a dès la fin du XIe les premiers consulats en Italie du Nord. C'est dans les siècles qui suivent que s'effectue l'affirmation importante des villes italiennes et les mouvements d'autonomie. Jusqu'au XIV où le pays connaît une grave crise divisant ainsi le pays en 5 Etats (La République de Florence, Venise,Le duché de Milan ,Les Etats pontificaux,Le royaume de Naples).

 

- Les villes d'Italie présentent en effet une spécificité politique, économique, sociale et culturelle , ils semble intéressant de se demander ce qui fait l'originalité de ces agglomérations italiennes peuplées de nombreux habitants (en opposition aux contado)?

 

-plan: 

I)Les territoires urbains et leur relation avec le contado

II)L'organisation des pouvoirs dans les villes italiennes

III)Des villes dynamiques au développement inégal 

 

I)Les territoires urbains

 

1)Un héritage du passé: l'exemple de Palerme

 

-L'Italie a vu se succéder de nombreuses dominations étrangères: au nord: …

■Les villes sont ainsi marquées par ces dominations. En effet, L'Italie du nord est notamment marquée par la domination byzantine sous Théodoric qui entrepris de vastes programmes architecturaux à Rome, à Spolète, à Pavie, à Vérone et surtout à Ravenne, sa capitale : il s'agissait non seulement de relever les ruines des monuments publics, mais aussi de construire des palais, des églises, des thermes, des amphithéâtres, etc. Les descriptions contemporaines, ainsi que quelques monuments subsistants, malgré leurs transformations plus ou moins profondes (Saint-Apollinaire-le-Neuf à Ravenne, ancienne église palatine), ne témoignent pas d'un art monumental original, mais de l'imitation souvent réussie des modèles byzantins (notamment pour les revêtements de marbre et les mosaïques). 

 ■Exemple de Palerme: ville cosmopolite

*cathédrale enchâssée dans les murs de l'ancienne mosquée

*ville ancienne Cassaro (Qasr) ou medina: muraille percée de 9 portes rue pavée bordée de portiques (simat) = ville des marchands

*ville du pouvoir: kalsa

modèle islamique de la cité: discontinuité du bâti, ville horizontale au tissu urbain lâche, ruelles séparent plus qu'elles ne relient ( darb = obstacles)

Influence aragonaise (arrivée après normands 14e) : installation dans le Kalsa : glissement urbanistique vers la mer «  descente à la mer «

(au niveau de la langue: langue grecque dans les monastères où présence byzantine (Calabre) et en Sicile: arabe reste parlé jusqu'au 14e avec population juive ( 10% de population totale)

 

2)La fabrique de la ville: entre investissements privés et gestion publique

 

-croissance des villes: * explosion démographique: entre 1150 et 1350: pression démo soutenu ( parfois  X5)

*émigration des campagnes: aspiration de la population du contado pour la rejeter + loin encore : métropoles économiques (Florence) 

*croit naturel des populations citadines

*politique de l'inurbamento  (installation en ville des nobles, seigneurs et nouveaux citadins venus du plat pays mais incastellamento = politique de peuplement)

Toutefois, après: saturation de l'espace urbain inurbamento plus sélectif dès la fin du 13e

 

-villes reflètent cette politique à l'élastique « (Pini): exemple de Bologne:

■phase attractive: implatation des nobles du contado, artisans dont l'économie urbaine a besoin (150 famille laine et soie venues de Vérone) (visée politico-religieuses et fiscales ( affranchis= nouveaux contribuables): élargissement de la zone habitée (nouveau tracé de l'enceinte) + densification du bâti (apparition des maisons jointives dès le 12e, niotion de domus= unité familiale et unité d'habitation: articulation espace privé et public) : croissance concentrique , coalescence de noyaux séparés qui se densifient et se rejoignent (Venise: 100 îlots séparés), construction de maisons en pierres selon normes.

Ordre religieux = premiers acteurs du lotissement (Gênes: 60% du sol urbain): principe de location des terres ( maison démontable): mode de gestion immobilière privilégié car ++ rentabilité  (augmenter nombre d'offrandes)

Milieu hétérogène: tour seigneuriales (ne pas dépasser auteur du campanile public) mais avec popolo: on limite ces tours : aménagement gobla de l'espace urbain (fontaine public = bien commun 30 000 florins pr fontaine a sienne): place = + usage social que lieu, espaces libérés de l'étreinte de l'appropriation privée (marchés, abords des grandes églises, places civiques)

Communes: lisser l'espace urbain et le débarasser de l'enclave seigneuriale 

■phase expulsive: banissement du ¼ de la population urbaine (gibelins)

 

3)Le contado comme inclus dans la ville

 

-mise en valeur d'un territoire rural soumis à la ville : ■faire coïncider les limites de la souveraineté de la ville avec celles du diocèse, on parle de conquête du « contado «

Sienne: ville projette son organisation territoriale interne dans les campagnes environnantes  (Montereggioni)

■Elles obtiennent des chartes de franchise comme pour la ville (limitation de l'arbitraire).

-intérêt: ■le rusticus libéré de la servitude devient un contribuable, les paysans passent d'une dépendance à l'autre avec la ville.

■marges de la ville: transformation en vignes ou ceintures maraichères à haut rendement  où s'investissent massivement les capitaux urbains (elle s'étendent selon grandes voies commerciales): développement de la mezzadria contrat agraire par lequel un propriétaire s'associe à un cultivateur en partageant terres et revenus (un des principaux instruments de l'emprise du capital urbain sur les campagnes): coltura promiscua pour approvisionnement de la ville (exigence production de pain blanc préféré par urbains alors que paysans le préfèrent noir)

■exemple du textile: contado inclus dans organisation du travail et soumise à réglementation corporative comme en ville: filage de la laine dans contado : économie régionale associe étroitement ville et contado.

 

II)L'organisation des pouvoirs dans la ville italienne

 

1)L'émancipation des villes:les 3 âges des cités italiennes

 

-L'italie des communes consulaires (: ■commune:cité ayant accédé à  l'autonomie politique depuis les premières formes d'autogouvernement urbain (consuls). Mode de gouvernement fondé sur l'élection, la représentation, la collégialité des décisions.

■c'est avec apparition des consuls que commence l'ère communale en Italie (apparition à Pise des consuls vers 1085, Milan 1097,seules2 ville centro-septentrionales n'ont pas connu de consulat: Venise et Rome mais fonctionnent comme des communes),naissance du mouvement urbanocentrique 

 ■on a représentation de l'entière société urbaine (consul: magistrat élu qui exerce de manière collégiale le gouvernement urbain (lié à la renaissance du droit urbain) car élection (pro omnibus civibus: au nom de tous le peuple), on parle de contrat entre consuls et peuple (cf brefs: fixé règles de délégation de l'autorité auprès des consuls : Recours à l'écriture pour solenniser et fixer relations de pouvoir) Le consulat ne représente pas changement d'élite dans la cité mais coopération (importance de l 'évêque de Ferrare qui coopère avec consul). Le consulat n'est pas une magistrature clairement définie mais ensemble de compétences., régime consulaire= compromis entre maioeres et reste (civitas), consuls= représdentation ( non pas seigneur)

■plusieurs consuls: consul de commune, consul de justice : distinction des attributions  mais pour + grande efficacité de l'autorité urbaine, fonction principal: tenir commune en paix (cf disparition de l'Église) : défense de la patrie,garde des murs...besoin de finance: à Gênes: collecta imposée par consuls pour financer guerre

 

-Les communes podestales (fin 12e- milieu 13):■ raisons de l'arrivée: fragilité structurelle des collèges consulaires: rivalités ++ 

■les podestats indigènes: ils émanent de la ville même où ils exercent leur charge: délégation de l'autorité à une seule personne ( Sienne en 1151).

■rotation de podestats entre villes voisines: podestats étrangers: car impossible de mettre fin aux dissensions internes car podestat indigène mêle son propre intérêt à ceux de la commune (magistrat itinérant exerçant pour une durée limitée le pouvoir exécutif dans une commune dont il n'est pas originaire: il assume les fonctions judiciaires du gouvernement urbain, convoque les conseils et œuvre à la conciliation et à l'arbitrage entre les factions adverses.) Il n'est pas le chef de la commune (consul) mais impose une ligne de gouvernement: il est un exécuteur impartial , il institue neutralité dans la gestion politique, il est considéré comme un professionnel de la respublica, expertise administrative c ( + autonomie que consuls). (le pape comme podestat)

■Mise à l'écrit des documents publics ( meilleur contrôle des mécanismes du pouvoir , regagner la confiance du peuple car mieux faire valoir ses droits): libri iurium (cartulaires rassemblant les droits et les privilèges de la commune) ensuite éclatement de ces libri ( différents registres).

 

-La commune du peuple: ■ conseil et capitaine du peuple: *mort de Fréderic II = fin de la menace impériale, mouvement du popolo (né à Bologne au 13e): création du collège des anciens (1231) élu par popolo = société d'armes venant doubler dans le processus législatif le conseil du podestat (diffusion de ce conseil dans de nombreuses villes): nomme les ambassadeurs, conseille podestat. *Le représentant du peuple = le capitaine  il a même charges que le podestat mais dans les institutions du peuple. Nouveauté = rapport de forces partisanes et non sociales 

*Réussite: ½ électeur du podestat = popolo

institutions communales doublées par institutions du peuple , création d'un polycentrisme institutionnel 

*Mais mouvement devient discriminatoire: législation anti-magnatice dès 1250 : disqualification politique des grandi à Florence  + interdiction accès aux palais publics  (création de listes noires)

■le temps des seigneuries: en parallèle du popolo et du déclin de l'empire: prise de pouvoir de grands seigneurs (fin de l'autonomie communale. Nommés podestats ou capitaines du peuple: intensifient leur pouvoir : Matteo Visconti à Milan (d'abord capitaine du peuple): premier vicariat impérial à  vie (Visconti en  1294)

Régression dans les libertés

 

2)Les pouvoirs de l'Église

 

-Ville centrée sur la paroisse:

■cathédrale à la tête du territoire urbain: système paroissial (puissance foncière: gènes: 2/3 de la ville)

■seigneurs laïcs (prélèvement de la dîme), podestats peut être Pape ou évêques (Imola)

■confusion espace civil et espace religieux: église récupère délimitation spatiale construite par la commune ( masse devient territoires péri-urbains sous contrôle direct de la cathédrale). 

■encitadinement des ordres religieux: *monachisme urbain: cisterciens: dvt en 1130 en Italie: 100 monastères et 80 couvents dans les villes d'Alba, Chieri...moines intéressent les communes car créent la richesse agricole dont les surplus sont vendus en ville. liens forts entre population urbaine et monachisme: encadrement spirituel: laïcs entrent en association avec moines (oblats, convers, commis...)

■ordres mendiants et politique urbaine (mouvment de l'alleuia) Jean dans ses prédications prend à parti les usuriers et fait libérer les prisonniers pour dettes. 1233) Le conseil de la ville lui remet ensuite le livre des statuts à réviser : réecrire les statuts en créant des institutions capables d'imposer la paix. (il fait libérer tous les prisonniers pour vengeance ou factionnalisme: divisions au sein d'un mvt politique semant le trouble ) + campagnes de moralisation (luxe, prostitution..) Il es un équivalent du podestat civil. 

-relation Église et pouvoir temporel: ■réforme grégorienne fait de l'évêque personnage central  (développement communal met en concurrence pouvoir laïque et religieux)

■mais «élites communales  comprennent intérêt d'une église comme pivot de la commune  ( église st marc à Venise: église communale, a pisa; opera de la cathédrale = cohabition de délégués de la commune et de l'archevêque (vierge représente commune)

■financement: Orvieto: construction de la cathédrale, operarius (maître d'œuvre nommé par l'évêque)  car fabrique de cathédrale = signe de puissance communale. Commune détient un ius patronatus sur l'Église car élit le recteur de l'Église 

■ordres mendiants reçoivent des communes un soutien particulier: offrandes annuelles

■ambiguité dissidences politiques et religieuses: on assimile hérésie à un crime perpétuel de lèse-majesté à Florence.

 

3) Consorteria, societas, contrada, pars: la « nébuleuse « des identités sociales  

 

De nombreuses solidarités intercalées entre le groupe familial et la communauté urbaine:

■consorteria: association contractuelle entre « parents et voisins « de plusieurs familles, parenté artificielle souvent il prend la forme parfois d'une societas (commercial) ou d'une association jurée.

Association dynamique afin d'assurer l'ambition politique des dominants (société de tours: à Pise: association de lignage pour tenir en indivision une tour (tour= clef stratégique du contrôle de l'espace urbain).

Societas: forme commerciale ( Pise: grandes familles négoçiantes formant aristocratie des « tours et des bateaux « concluent accord entre elles) (on a même dit que commune= ensemble de societates unies par un accord négocié)

■contrada: portion d'espace urbain souvent structurée par un quartier lignagier et dans lequel s'exercent des relations de voisinage, espace d'interconnaissances d'une identité collective

■Vicina: solidarité de voisinage qui peut parfois prendre la forme instituionnelle d'une alliance de voisin , regroupés pour faire face aux consorterie dominées par des groupes nobles. Gestion en partie de l'espace public en le défendant 

■societas populi: societas + vicines différentes 

■pars: regroupement de consorterie, de vicine, de societates formant un parti= organisation destinée à peser sur la vie politique 

 

III) Des villes dynamiques au développement inégal 

 

La ville réunie: jeux, fêtes, langue commune....

 

-se nommer dans l'Italie: le nom personnel cesse de marquer les spécificités de la communauté locale pour exprimer l'appartenance à une culture commune impulsée par la ville (en fonction du métier, prénoms chrétiens...) homogénéisation des pratiques culturelles qui se diffusent toujours de la ville vers le contado.

Besoin d'un nomen (nom personnel) et cognomen (nom de famille) créant nom de lignage pour les besoins de l'administration de la ville car lignage = unité de base de la société.

-parler en Italie: émergence de la langue vulgaire + tardive qu'ailleurs: elle correspond à la période d'affirmation de la civilisation urbaine + développement de l'écrit avec nouvelles pratiques commerciales et circulation des poètes de ville en ville. + art de l'éloquence civique (réservé aux podestats) nécessité de s'adresser au plus grand nombre en langue vulgaire . Cicéron attribue à la réthorique un rôle crucial dans la fondation de la cité des hommes (Latini ont actualisé ce mythe dans l'Italie communale : la société urbaine est façonnée par la parole : sa fondation est acte de langage.

-les jeux urbains: imprégnation culturelles des pratiques aristocratiques dans la société urbaine : jeux équestres (cf le palio: course de cheval dans Sienne: représente division de la ville en contrade et son unité, palio), ces pratiques se donnent pour modèles à l'ensemble de la société urbaine. Ces jeux servent souvent à canaliser la violence de la société (ludi: jeux de combat )

-fêtes:  servent à « inspirer des sentiments d'unité civique et donner l'image d'un organisme soumis à son propre patron et à l'autorité qu'il légitime « (Rizzi): dévotion particulière au saint patron de la ville, le pouvoir orchestre ces fêtes, les émotions nécessaires (pour unir le peuple): ex: à Venise: aimantation politique: tout converge vers Saint Marc : la sensa célèbre les épousailles de la ville et de la mer (anneau d'or jeté dans la lagune)

« de gouvernement fondé sur l'élection, la représentation, la collégialité des décisions.■c'est avec apparition des consuls que commence l'ère communale en Italie (apparition à Pise des consuls vers 1085, Milan 1097,seules2 ville centro-septentrionalesn'ont pas connu de consulat: Venise et Rome mais fonctionnent comme des communes),naissance du mouvement urbanocentrique■on a représentation de l'entière société urbaine (consul: magistrat élu qui exerce de manière collégiale le gouvernement urbain (lié à la renaissance du droit urbain)car élection (pro omnibus civibus: au nom de tous le peuple), on parle de contrat entre consuls et peuple (cf brefs: fixé règles de délégation de l'autorité auprès desconsuls : Recours à l'écriture pour solenniser et fixer relations de pouvoir) Le consulat ne représente pas changement d'élite dans la cité mais coopération (importancede l 'évêque de Ferrare qui coopère avec consul).

Le consulat n'est pas une magistrature clairement définie mais ensemble de compétences., régime consulaire=compromis entre maioeres et reste (civitas), consuls= représdentation ( non pas seigneur)■plusieurs consuls: consul de commune, consul de justice : distinction des attributions mais pour + grande efficacité de l'autorité urbaine, fonction principal: tenircommune en paix (cf disparition de l'Église) : défense de la patrie,garde des murs...besoin de finance: à Gênes: collecta imposée par consuls pour financer guerre -Les communes podestales (fin 12e- milieu 13): ■ raisons de l'arrivée: fragilité structurelle des collèges consulaires: rivalités ++■les podestats indigènes: ils émanent de la ville même où ils exercent leur charge: délégation de l'autorité à une seule personne ( Sienne en 1151).■rotation de podestats entre villes voisines: podestats étrangers: car impossible de mettre fin aux dissensions internes car podestat indigène mêle son propre intérêt àceux de la commune (magistrat itinérant exerçant pour une durée limitée le pouvoir exécutif dans une commune dont il n'est pas originaire: il assume les fonctionsjudiciaires du gouvernement urbain, convoque les conseils et œuvre à la conciliation et à l'arbitrage entre les factions adverses.) Il n'est pas le chef de la commune(consul) mais impose une ligne de gouvernement: il est un exécuteur impartial , il institue neutralité dans la gestion politique, il est considéré comme un professionnelde la respublica, expertise administrative c ( + autonomie que consuls).

(le pape comme podestat)■Mise à l'écrit des documents publics ( meilleur contrôle des mécanismes du pouvoir , regagner la confiance du peuple car mieux faire valoir ses droits): libri iurium(cartulaires rassemblant les droits et les privilèges de la commune) ensuite éclatement de ces libri ( différents registres). -La commune du peuple: ■ conseil et capitaine du peuple: *mort de Fréderic II = fin de la menace impériale, mouvement du popolo (né à Bologne au 13e): créationdu collège des anciens (1231) élu par popolo = société d'armes venant doubler dans le processus législatif le conseil du podestat (diffusion de ce conseil dans denombreuses villes): nomme les ambassadeurs, conseille podestat.

*Le représentant du peuple = le capitaine il a même charges que le podestat mais dans lesinstitutions du peuple.

Nouveauté = rapport de forces partisanes et non sociales*Réussite: ½ électeur du podestat = popoloinstitutions communales doublées par institutions du peuple , création d'un polycentrisme institutionnel*Mais mouvement devient discriminatoire: législation anti-magnatice dès 1250 : disqualification politique des grandi à Florence + interdiction accès aux palaispublics (création de listes noires)■le temps des seigneuries: en parallèle du popolo et du déclin de l'empire: prise de pouvoir de grands seigneurs (fin de l'autonomie communale.

Nommés podestatsou capitaines du peuple: intensifient leur pouvoir : Matteo Visconti à Milan (d'abord capitaine du peuple): premier vicariat impérial à vie (Visconti en 1294)Régression dans les libertés 2)Les pouvoirs de l'Église -Ville centrée sur la paroisse:■cathédrale à la tête du territoire urbain: système paroissial (puissance foncière: gènes: 2/3 de la ville)■seigneurs laïcs (prélèvement de la dîme), podestats peut être Pape ou évêques (Imola)■confusion espace civil et espace religieux: église récupère délimitation spatiale construite par la commune ( masse devient territoires péri-urbains sous contrôledirect de la cathédrale).■encitadinement des ordres religieux: *monachisme urbain: cisterciens: dvt en 1130 en Italie: 100 monastères et 80 couvents dans les villes d'Alba, Chieri...moinesintéressent les communes car créent la richesse agricole dont les surplus sont vendus en ville.

liens forts entre population urbaine et monachisme: encadrementspirituel: laïcs entrent en association avec moines (oblats, convers, commis...)■ordres mendiants et politique urbaine (mouvment de l'alleuia) Jean dans ses prédications prend à parti les usuriers et fait libérer les prisonniers pour dettes.

1233)Le conseil de la ville lui remet ensuite le livre des statuts à réviser : réecrire les statuts en créant des institutions capables d'imposer la paix.

(il fait libérer tous lesprisonniers pour vengeance ou factionnalisme: divisions au sein d'un mvt politique semant le trouble ) + campagnes de moralisation (luxe, prostitution..) Il es unéquivalent du podestat civil.-relation Église et pouvoir temporel: ■réforme grégorienne fait de l'évêque personnage central (développement communal met en concurrence pouvoir laïque etreligieux)■mais «élites communales comprennent intérêt d'une église comme pivot de la commune ( église st marc à Venise: église communale, a pisa; opera de la cathédrale= cohabition de délégués de la commune et de l'archevêque (vierge représente commune)■financement: Orvieto: construction de la cathédrale, operarius (maître d'œuvre nommé par l'évêque) car fabrique de cathédrale = signe de puissance communale.Commune détient un ius patronatus sur l'Église car élit le recteur de l'Église■ordres mendiants reçoivent des communes un soutien particulier: offrandes annuelles■ambiguité dissidences politiques et religieuses: on assimile hérésie à un crime perpétuel de lèse-majesté à Florence. 3) Consorteria, societas, contrada, pars: la « nébuleuse » des identités sociales De nombreuses solidarités intercalées entre le groupe familial et la communauté urbaine:■consorteria: association contractuelle entre « parents et voisins » de plusieurs familles, parenté artificielle souvent il prend la forme parfois d'une societas(commercial) ou d'une association jurée.Association dynamique afin d'assurer l'ambition politique des dominants (société de tours: à Pise: association de lignage pour tenir en indivision une tour (tour= clefstratégique du contrôle de l'espace urbain).Societas: forme commerciale ( Pise: grandes familles négoçiantes formant aristocratie des « tours et des bateaux » concluent accord entre elles) (on a même dit quecommune= ensemble de societates unies par un accord négocié)■contrada: portion d'espace urbain souvent structurée par un quartier lignagier et dans lequel s'exercent des relations de voisinage, espace d'interconnaissancesd'une identité collective■Vicina: solidarité de voisinage qui peut parfois prendre la forme instituionnelle d'une alliance de voisin , regroupés pour faire face aux consorterie dominées pardes groupes nobles.

Gestion en partie de l'espace public en le défendant■societas populi: societas + vicines différentes■pars: regroupement de consorterie, de vicine, de societates formant un parti= organisation destinée à peser sur la vie politique III) Des villes dynamiques au développement inégal La ville réunie: jeux, fêtes, langue commune.... -se nommer dans l'Italie: le nom personnel cesse de marquer les spécificités de la communauté locale pour exprimer l'appartenance à une culture commune impulséepar la ville (en fonction du métier, prénoms chrétiens...) homogénéisation des pratiques culturelles qui se diffusent toujours de la ville vers le contado.Besoin d'un nomen (nom personnel) et cognomen (nom de famille) créant nom de lignage pour les besoins de l'administration de la ville car lignage = unité de basede la société.-parler en Italie: émergence de la langue vulgaire + tardive qu'ailleurs: elle correspond à la période d'affirmation de la civilisation urbaine + développement de l'écrit. »

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