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L'Etat Est-Il Meilleur Pour La Société Que L'Absence D'Etat?

Publié le 22/07/2010

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L'état désigne l’ensemble des institutions qui organisent une société sur un territoire donné. La notion d'État suppose non seulement la permanence du pouvoir, c'est-à-dire que l'État n'apparaît que lorsque le pouvoir s'institutionnalise. Mais également une « chose publique « c'est-à-dire si le pouvoir de l'État n'appartient pas à son détenteur, c'est qu'il définit un espace public, communs à tous. Craindre désigne le fait de redouter quelque chose. L’absence d'État désigne l’inexistence des ces institutions. S’il n’y a État que lorsque l’autorité est institutionnalisée, le problème qui se pose est celui de sa légitimité. A se titre on peut se demander au nom de quoi l'État peut-il avoir le droit de contraindre des citoyens et donc de limité leur liberté ? L'état permet-il d’enlever toutes les inégalités ou au contraire les creuse-t-il ?

Le problème est donc le suivant : En quoi l'État est-il nécessaire ? L’absence d'État pourrait-elle devenir préférable ?

 

Nous verrons tout d’abord que l'État est plus à craindre que l’absence d'État. Puis nous verrons que l'État n’est pas forcement plus à craindre que l’absence d'État.

 

Nous verrons tout d’abord que l'État est plus à craindre que l’absence d'État car il réduit les libertés des individus. L'état désigne l’ensemble des institutions qui organisent une société sur un territoire donné. La notion d'État suppose non seulement la permanence du pouvoir, mais également une « chose publique «. C'est-à-dire si le pouvoir de l'État n'appartient pas à son détenteur, c'est qu'il définit un espace public, communs à tous; en ce sens, on peut dire de tout État qu'il est une République (« res publica «, une chose publique). Il existe différentes conceptions de l'État, selon qu’est plus ou moins grande la part de liberté laissé aux individus. Pour Nietzsche l'État et un « monstre froid « car l'État pèse sur la liberté de l’individu. Aux yeux de l'État l’individu n’est pas une personne, mais un individu obéissant parmi d’autres. Donc au nom de l’individu, l'État être rejeté. Pour Max Stirner, la réalité suprême est le moi, « l’unique «. Toute institution qui entend dominer au nom d’un quelconque ordre supérieure est mauvaise car elle brime la volonté du moi. Sa vision diverge avec Bakounine qui lui, atteste que la révolte contre toute autorité est le propre de l’Homme. Il rejette donc l'État au nom de la liberté. Pour lui l’individu doit donc se gouverner lui-même. Tout comme les anarchistes il se caractérise par le refus de l'État c'est-à-dire par le refus d'une autorité qui ne viendrait pas des individus eux-même. Il s'agit d'obéir aux lois que les individus ont décidé eux-même.

 L'État fait donc penser qu’aux violences, aux pressions, aux lois, aux règlements, il est à l'origine de guerre. On ne voit pas de défense des libertés des individus.

L'État est donc facteur d'absence de liberté mais l'État régit également sur la justice social. Et on peut remarquer aujourd'hui qu'elle entretient plus l'injustice social. Pour Marx et Engels, l'État est une « superstructure «, c'est-à-dire une institution inventée par la classe dominante (la bourgeoisie) pour assurer sa domination sur la classe des prolétaires. Et suivant la conception marxiste du devenir historique, l'État ne serai plus nécessaire après l'instauration de la « société sans classe «. Lénine va reprendre cette thèse marxiste en la complétant. D'après lui après une phase de « dictature du prolétariat « qui viserai à éclairer et éduquer les prolétaires, et qui par conséquent la fin de la lutte des classes  entraînerait le « dépérissement de l'État «. Aujourd'hui l'injustice social ce créer fortement avec l'exclusion de l'éducation. Il existe différentes institution qui prennent en charge l'enfant. Cependant dans notre société, l'école reste le lieu privilégié de cette prise en charge : car obligatoire et gratuit. Malgré cela le système éducatif est resté inégalitaire. L'école de la République avait pour but de fonder un système « méritocratique «au seins duquel le plus talentueux et le plus travailleurs auraient la possibilité de s'élever dans la société. Or au lieu d'élever ceux qui sont en bas, l'école républicaine de ce début de XXIe siècle permet à ceux qui sont déjà en haut d'y rester. L'école de la République est donc l'instrument de reproduction social qu'elle était censée annuler au profit du seul mérite. L'État est donc compromis et ne défend pas les inégalités.

L'État brime les libertés individuelles au nom de ses propres intérêts, des buts qu'il vise, du pouvoir qu'il cherche à conserver.

 

[...]l'État n’est pas forcement plus à craindre que l’absence d'État. L'absence d'État désigne l’inexistence des institutions qui organisent une société sur un territoire donné. Mais l'État dans son sens de bien commun et non dans l'intérêt de quelques-uns, peut-être  la plus sûre garantie contre la tyrannie, la violence des intérêts particuliers. Étant l'expression du droit et de la volonté générale, il veille sur les individus.

Dans ce cas là, l'État est l'expression du sorte de pacte social librement consenti. C'est comme cela que Rousseau concilie la liberté individuelle avec l'autorité de l'État en considérant que celle-ci découle d'un « contrat social « par lequel chaque individus accepte de se conformer à la « volonté générale «. Ce contrat garantit à la fois la liberté et l'égalité. L'État est donc le résultat de ce contrat, il est donc l'instrument de tous au service de la liberté de chacun. Donc dans un État démocratique ou, à travers la loi, s'exprime la volonté générale, l'obéissance ne menace pas la liberté. L'État devient ainsi l'espace où l'homme devient citoyen qui conçoit un intérêt général au-delà de son égoïsme naturel, et obéissant à l'autorité commune et réglée de la loi, au lieu de se soumettre à un tyran.

Et l'État est l'instrument qui doit permettre de protéger la liberté de chacun contre la tyrannie d'autrui. Pour Hobbes, l'État de nature — c'est-à-dire la situation de l'Homme antérieurement à toute société organisée    — se caractérise par la guerre de tous contre tous : « L'Homme est un loup pour l'Homme. « Doué de raison, il prévoit le danger, et attaque avant d'être attaquer. Ce qui montre bien que l'intervention de l'État est nécessaire afin que chacun soit protégé et puisse réaliser ses projets sans nuire aux projets d'autrui. Pour cela l'État doit être une manifestation objective et ultime de la raison. C'est le cas dans l'organisation de la société pour Hegel. Pour lui la liberté se réalise dans le dépassement des intérêts individuels et dans la conformité à la raison, au droit, à la morale qui est incarner dans l'État. L'État est le garant de la liberté d'expression et de circulation des individus. Dans une certaine mesure la lois, donc contraint le propre intérêt du citoyens. Donc s'il ne remplit pas sa mission, le citoyen à la possibilité de changer les Hommes qui exercent le pouvoir. Mais cela implique que le citoyen à la capacité à contrôler l'action des Hommes politiques qui le dirige.

L'État, s'il sert le bien commun et non les intérêts de quelques-uns, d'une classe, est le plus solide garant des libertés et des droits.

 

En conclusion l'échec des utopies anarchistes montre peut-être que l'État est une forme d'organisation politique nécessaire. Mais la question ne serait plus de savoir si l'État est l'ennemi ou le garant des libertés, mais de déterminé quelle sorte d'État y est le plus favorable.

 

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