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L'homme et le monde

Publié le 30/08/2014

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L'homme et le monde

LA CONSCIENCE

1 Peut-on considérer le corps comme le malheur de la conscience ?

AIX-MARSEILLE, JUIN 1983 : A.

2 La conscience peut-elle errer ?

PARIS-VERSAILLES-CRÉTEIL, JUIN 1983: C et D.

3 Pourquoi l'homme peut-il parfois désirer l'inconscience ?

CAEN, SEPTEMBRE 1982 • B.

4 La conscience est-elle source d'illusions ?

ROUEN, JUIN 1982: A.

5 Est-bn d'autant plus libre qu'on est plus conscient ?

NANCY, JUIN 1981: A.

6 Quelle relation la conscience entretient-elle avec ses objets ?

RENNES, JUIN 1980 : A.

7 Vous dégagerez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son

étude ordonnée :

« Cette conscience de lui-même, l'homme l'acquiert de deux manières : théoriquement, en prenant conscience de ce qu'il est intérieurement, de tous les mouvements de son âme, de toutes les nuances de ses sentiments, en cherchant à se re¬présenter à lui-même, tel qu'il se découvre par la pensée, et à se reconnaître dans cette représentation qu'il offre à ses propres yeux. Mais l'homme est également engagé dans des rapports pratiques avec le monde extérieur, et de ces rapports naît également le besoin de transformer ce monde, comme lui-même, dans la mesure où il en fait partie, en lui imprimant son cachet personnel. Et il le fait pour encore se reconnaître lui-même dans la forme des choses, pour jouir de lui-même comme d'une réalité extérieure. On saisit déjà cette tendance dans les premières impulsions de l'enfant : il veut voir des choses dont il soit lui-même l'auteur, et s'il lance des pierres

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dans l'eau, c'est pour voir ces cercles qui se forment et qui sont son oeuvre dans laquelle il retrouve comme un reflet de lui-même. Ceci s'observe dans de multiples occasions et sous les formes les plus diverses, jusqu'à cette sorte de reproduction de soi-même qu'est une oeuvre d'art. «

HEGEL

NANTES, JUIN 1983: A.

L'INCONSCIENT

8 Sur quelles raisons pouvons-nous nous appuyer pour admet¬tre l'existence de l'inconscient ?

AIX-MARSEILLE, JUIN 1982 C ET D.

9 L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ?

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1982: C ET D.

10 Le recours à l'inconscient autorise-t-il l'alibi de l'incons¬cience ?

MONTPELLIER, JUIN 1977: A.

LE DÉSIR. LES PASSIONS

A. LE DÉSIR

11 Le désir est-il la marque de la misère de l'homme ?

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1983 A.

12 Le désir suppose-t-il la connaissance préalable de son objet ?

ROUEN, SEPTEMBRE 1982 : A.

13 Que peut nous apporter une réflexion sur nos désirs ?

NICE, SEPTEMBRE 1982: A.

14 Les hommes ne désirent-ils rien d'autre que ce dont ils ont besoin ?

MONTPELLIER, JUIN 1982: B.

15 Le désir humain peut-il prendre la forme d'un désir d'éter¬nité ?

AMÉRIQUE DU SUD, JUIN 1981 : B.

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B. LES PASSIONS

1. PASSIONS - SENTIMENTS - AFFECTIONS

16 Mieux vaut se perdre dans la passion qu'avoir perdu toute passion.

LIMOGES, JUIN 1983 CET D.

17 Peut-on dire que les passions sont toutes bonnes ?

CAEN, JUIN 1983: B.

18 Où faut-il chercher l'origine de la passion ?

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1983: B.

19 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

« Il n'y a aucune passion que quelque particulière action des yeux ne déclare : et cela est si manifeste en quelques-unes, que même les valets les plus stupides peuvent remarquer à l'oeil de leur maître s'il est fâché contre eux ou s'il ne l'est pas. Mais encore qu'on aperçoive aisément ces actions des yeux et qu'on sache ce qu'elles signifient, il n'est pas aisé pour cela de les décrire, à cause que chacune est composée de plusieurs changements qui arrivent au mouvement et en la figure de l'oeil, lesquels sont si particuliers et si petits, que chacun d'eux ne peut être aperçu séparément, bien que ce qui résulte de leur conjonction soit fort aisé à remarquer. On peut dire quasi le même des actions du visage qui accompagnent aussi les passions ; car, bien qu'elles soient plus grandes que celles des yeux, il est toutefois malaisé de les distinguer, et elles sont si peu différentes qu'il y a des hommes qui font presque la même mine lorsqu'ils pleurent que les autres lorsqu'ils rient. Il est vrai qu'il y en a quelques-unes qui sont assez remarquables, comme sont les rides du front en la colère, et certains mouvements du nez et des lèvres en l'indignation et en la moquerie ; mais elles ne semblent pas tant être naturelles que volontaires. Et généralement toutes les actions, tant du visage que des yeux, peuvent être changées par l'âme lorsque, voulant cacher sa passion, elle en imagine fortement une contraire ; en sorte qu'on s'en peut aussi bien servir à dissimuler ses passions qu'à les déclarer. «

R. DESCARTES

ROUEN, SEPTEMBRE 1982 : A.

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20 La passion est-elle une aliénation ?

AIX-MARSEILLE. SEPTEMBRE 1982 C ET D.

21 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Les passions ne sont toujours que des désirs d'hommes à hommes et non pas d'hommes à choses ; pour un champ fertile, pour une vache prolifique, on peut avoir une inclina¬tion, qui, à vrai dire, est recherche du profit ; mais on ne peut avoir pour eux d'affection (celle-ci consiste en une tendance à former communauté avec d'autres), encore moins de passion (...). Chez les simples animaux, la tendance la plus violente (par exemple la tendance sexuelle) ne prend pas le nom de passion : c'est qu'ils ne possèdent pas la raison qui seule fonde le concept de liberté et qui s'oppose à ma passion ; c'est donc chez l'homme seul qu'elle surgit. Il est vrai qu'on dit des hommes qu'ils aiment certaines choses passionnément (la boisson, le jeu, la chasse) ou qu'ils haïssent passionnément (le musc ou l'alcool de vin). Mais ces différentes répulsions, on ne les appelle pas pour autant passions — car ce ne sont qu'autant d'instincts différents. «

E. KANT

AIX-MARSEILLE, SEPTEMBRE 1982: A.

22 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« Calliclès' : Voici ce qui est beau et juste suivant la nature, je te le dis en toute franchise, c'est que pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les réprimer, et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous ses désirs à mesure qu'ils éclosent.

Mais cela n'est pas, je suppose, à la portée du vulgaire. De là vient qu'il décrie les gens qui en sont capables, parce qu'il a honte de lui-même et veut cacher sa propre impuissance. Il dit que l'intempérance est une chose laide, essayant par là d'asservir ceux qui sont mieux doués par la nature, et ne pouvant lui-même fournir à ses passions de quoi les contenter, il fait l'éloge de la tempérance et de la justice à cause de sa propre lâcheté (...). La vérité que tu prétends chercher, Socrate, la voici : le luxe, l'incontinence et la liberté, quand ils sont

1. Callielès :interlocuteur de Socrate dans le dialogue de Platon.

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soutenus par la force constituent la vertu et le bonheur ; le reste, toutes ces belles idées, ces conventions contraires à la nature, ne sont que niaiseries et néant. «

PLATON

ROUEN, SEPTEMBRE 1982: B.

23 Le passionné est-il l'esclave de sa passion ?

CAEN, SEPTEMBRE 1982 • C ET D.

24 L'intolérance ne résulte-t-elle pas de ce que nous prenons nos hypothèses pour des certitudes ?

CAEN, SEPTEMBRE 1982: B.

25 Vous dégagerez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Si une passion ne se fonde pas sur une fausse supposition et si elle ne choisit pas des moyens impropres à atteindre la fin, l'entendement ne peut ni la justifier ni la condamner. Il n'est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde entier à une égratignure de mon doigt. Il n'est pas contraire à la raison que je choisisse de me ruiner complète¬ment pour prévenir le moindre malaise d'un Indien ou d'une personne complètement inconnue de moi. Il est aussi peu contraire à la raison de préférer à mon plus grand bien propre un bien reconnu moindre. Un bien banal peut, en raison de certaines circonstances, produire un désir supérieur à celui qui naît du plaisir le plus grand et le plus estimable ; et il n'y a là rien de plus extraordinaire que de voir, en mécanique, un poids d'une livre en soulever un autre de cent livres grâce à l'avantage de sa situation. Bref, une passion doit s'accompa¬gner de quelque faux jugement pour être déraisonnable ; même alors ce n'est pas la passion qui est déraisonnable, c'est le jugement. «

D. HUME

RENNES, JUIN 1983: C ET D.

26 Vous dégagerez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Tout le monde reconnaît qu'il y a beaucoup d'uniformité dans les actions humaines, dans toutes les nations et à toutes les époques, et que la nature humaine reste toujours la même dans ses principes et ses opérations. Les mêmes motifs produi¬sent toujours les mêmes actions ; les mêmes événements

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suivent des mêmes causes. L'ambition, l'avarice, l'amour de soi, la vanité, l'amitié, la générosité, l'esprit public : ces passions, qui se mêlent à divers degrés et se répandent dans la société, ont été, depuis le commencement du monde, et sont encore la source de toutes les actions et entreprises qu'on a toujours observées parmi les hommes. Voulez-vous connaître les sentiments, les inclinations et le genre de vie des Grecs et des Romains ? Étudiez bien le caractère et les actions des Français et des Anglais ; vous ne pouvez vous tromper beau¬coup si vous transférez aux premiers la plupart des observa¬tions que vous avez faites sur les seconds. Les hommes sont si bien les mêmes, à toutes les époques et en tous les lieux, que l'histoire ne nous indique rien de nouveau ni d'étrange sur ce point. Son principal usage est seulement de nous découvrir les principes constants et universels de la nature humaine en montrant les hommes dans toutes les diverses circonstances et situations. «

D. HUME

RENNES, JUIN 1983: A.

2. RAISON ET PASSIONS

27 Doit-on toujours raison garder ?

LIMOGES, JUIN 1983 B.

28 Est-il raisonnable d'aimer ?

PARIS-VERSAILLES-CRÉTEIL, JUIN 1983: C ET D.

29 « Deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison. « Quelles réflexions vous inspire cette pensée ?

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1983 « C ET D.

30 Est-il toujours nécessaire de démontrer pour convaincre ?

MONTPELLIER, JUIN 1983: A.

31 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

« De toutes les passions, celles dont les jugements sont les plus éloignés de la raison et les plus à craindre, sont toutes les espèces d'aversions, il n'y a point de passions qui corrompent davantage la raison en leur faveur, que la haine et que la crainte ; la haine dans les bilieux principalement ou dans ceux dont les esprits sont dans une agitation continuelle, et la

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crainte dans les mélancoliques ou dans ceux dont les esprits grossiers et solides ne s'agitent et ne s'apaisent pas avec facilité. Mais lorsque la haine et la crainte conspirent ensem¬ble à corrompre la raison, ce qui est fort ordinaire, alors il n'y a point de jugements si injustes et si bizarres qu'on ne soit capable de former et de soutenir avec une opiniâtreté insur¬montable.

La raison de ceci est que les maux de cette vie touchent plus vivement l'âme que les biens. Le sentiment de douleur est plus vif que le sentiment du plaisir. Les injures et les opprobres sont beaucoup plus sensibles que les louanges et les applaudisse¬ments ; et si l'on trouve des gens assez indifférents pour goûter de certains plaisirs et pour recevoir de certains honneurs, il est difficile d'en trouver qui souffrent la douleur et le mépris sans inquiétude. «

N. MALEBRANCHE

De la recherche de la vérité, Livre V, ch. XII.

POITIERS, JUIN 1983: C ET D.

32 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

«" Si l'âme est la maîtresse chez soi, dit M. Bayle', elle n'a qu'à vouloir et aussitôt ce chagrin et cette peine qui accompagnent la victoire sur les passions s'évanouiront." Pour cet effet, il suffirait à son avis de se donner de l'indifférence pour les objets des passions. Pourquoi donc les hommes ne se don¬nent-ils pas cette indifférence, dit-il, s'ils sont les maîtres chez eux ? Mais cette objection est justement comme si je deman¬dais : pourquoi un père de famille ne se donne pas de l'or quand il en a besoin ? Il en peut acquérir, mais par adresse et non pas comme du temps des fées ou du roi Midas, par un simple commandement de la volonté ou par un attouchement. Il ne suffirait pas d'être le maître chez soi, il faudrait être le maître de toutes choses pour se donner tout ce que l'on veut car on ne trouve pas tout chez soi. En travaillant aussi sur soi, il faut faire comme en travaillant sur autre chose : il faut connaître la constitution et les qualités de son objet et y accommoder ses opérations. Ce n'est donc pas en un moment et par un simple acte de la volonté qu'on se corrige et qu'on acquiert une meilleure volonté. «

G. W. LEIBNIZ

CLERMON1-FERRAND, SEPTEMBRE 1982. B.

1. Auteur contemporain de Leibniz.

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33 Vous dégagerez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son

étude ordonnée :

« Ce sont des voleurs, dit-on, et des filous.

Qu'est-ce que cela signifie : « des voleurs et des filous « ? Qu'ils ont erré sur les questions de bien et de mal. Faut-il donc s'irriter contre eux, ou les plaindre ? Mais montre-leur l'erreur et tu verras comme ils se détournent de leurs fautes. S'ils ne la voient pas, ils n'ont rien à préférer à leur propre opinion.

Alors ce voleur, cet adultère, ne devraient-ils pas être mis à mort ?

Nullement, mais exprime-toi plutôt ainsi : « Cet homme qui est dans l'erreur, qui se trompe sur les matières les plus importantes, qui a perdu la vue, non pas la vue qui permet de distinguer le blanc et le noir, mais celle de l'intelligence qui permet de distinguer le bien et le mal, ne devrait-il pas être mis à mort ? « Si tu parles de la sorte, tu comprendras combien ce que tu dis est inhumain et cela revient en somme à ceci : « Mais cet aveugle, mais ce sourd ne devraient-ils pas être mis à mort ? « Si le plus grand dommage à subir c'est la perte des biens les plus importants, et si rien n'est plus important pour tout homme que la droiture de sa personne, quand quelqu'un en est privé, pourquoi donc s'irriter contre lui ? «

ÉPICTÈTE

NANTES, JUIN 1983: B.

3. BESOINS

34 Peut-on distinguer de vrais et de faux besoins ?

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1982 A.

35 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée.

« On croit m'embarrasser beaucoup en me demandant à quel point il faut borner le luxe. Mon sentiment est qu'il n'en faut point du tout. Tout est source de mal au-delà du nécessaire physique. La nature ne nous donne que trop de besoins ; et c'est au moins une très haute imprudence de les multiplier sans nécessité, et de mettre ainsi son âme dans une plus grande dépendance. Ce n'est pas sans raison que Socrate, regardant l'étalage d'une boutique, se félicitait de n'avoir à faire de rien de tout cela. Il y a cent à parier contre un, que le premier qui porta des sabots était un homme punissable, à moins qu'il n'eût mal aux pieds. «

J.-J. ROUSSEAU

NICF-CORSE, JUIN 1982: C ET D.

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36 Y a-t-il un sens à parler de faux besoins ?

ANTILLES-GUYANE, JUIN 1983: B.

37 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude

ordonnée :

« La clairvoyance des yeux n'a pas été créée, comme tu pourrais croire, pour nous permettre de voir au loin ; ce n'est pas davantage pour nous permettre de marcher à grands pas que l'extrémité des jambes et des cuisses s'appuie et s'articule sur les pieds ; non plus que les bras que nous avons attachés à de solides épaules, les mains qui nous servent des deux côtés, ne nous ont été donnés pour subvenir à nos besoins. Inter¬préter les faits de cette façon, c'est faire un raisonnement qui renverse le rapport des choses, c'est mettre partout la cause après l'effet. Aucun organe de notre corps, en effet, n'a été créé pour notre usage ; mais c'est l'organe qui crée l'usage. Ni la vision n'existait avant la naissance des yeux, ni la parole avant la création de la langue : c'est bien plutôt la naissance de la langue qui a précédé de loin celle de la parole ; les oreilles existaient bien avant l'audition du premier son ; bref, tous les organes, à mon avis, sont antérieurs à l'usage qu'on en a pu faire. Ils n'ont donc pu être créés en vue de nos besoins. «

LUCRÈCE

PARIS-VERSAILLES-CRÉTEIL, JUIN 1982: A.

L'ILLUSION

38 Toutes les illusions sont-elles dangereuses ?

CAEN, SEPTEMBRE 1982 A.

39 Y a-t-il une fonction de l'illusion ?

CLERMONT-FERRAND, JUIN 1980: A.

AUTRUI

40 Qu'est-ce qui justifie le respect d'autrui ?

REIMS, JUIN 1983 : A.

41 Qu'est-ce que je sous-entends lorsque je parle d'autrui comme

de mon « semblable « ?

STRASBOURG, JUIN 1983: B.

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42 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

« Dès l'aurore, dis-toi par avance : « Je rencontrerai un in¬discret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un insociable. Tous ces défauts sont arrivés à ces hommes par leur ignorance des biens et des maux. Pour moi, ayant jugé que la nature du bien est le beau, que celle du mal est le laid, et que la nature du coupable lui-même est d'être mon parent, non par la communauté du sang ou d'une même semence, mais par celle de l'intelligence et d'une même parcelle de la divinité, je ne puis éprouver du dommage de la part d'aucun d'eux, car aucun d'eux ne peut me couvrir de laideur. Je ne puis pas non plus m'irriter contre un parent, ni le prendre en haine, car nous sommes nés pour coopérer, comme les pieds, les mains, les paupières, les deux rangées de dents, celle d'en haut et celle d'en bas. Se comporter en adversaires les uns des autres est donc contre nature, et c'est agir en adversaire que de témoi¬gner de l'animosité et de l'aversion. «

MARC AURÈLE

ROUEN, SEPTEMBRE 1982 C ET D.

43 La sympathie nous permet-elle de connaître autrui ?

LIMOGES. JUIN 1981 r. A.

44 Sans rapport à autrui, y aurait-il des passions ?

NANTES, JUIN 1983: C ET D.

L'ESPACE. LA PERCEPTION

45 Le réel se réduit-il à ce que l'on perçoit ?

LILLE, JUIN 1981: A.

46 Que pensez-vous de cette remarque de Paul Valéry : « Il fallait

être Newton pour apercevoir que la lune tombe alors que tout le monde voit bien qu'elle ne tombe pas « ?

GRENOBLE, JUIN 1980: CET D.

47 Qu'y a-t-il de vrai dans la sensation ?

MAROC, JUIN 1982: A.

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48 Vous dégagerez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir

de son étude ordonnée :

« Ces montagnes, ces maisons et ces arbres, qui sont à présent sous mes yeux, m'ont toujours apparu dans le même ordre ; et quand je les perds de vue en fermant les yeux ou en tournant la tête, je trouve peu après qu'ils me reviennent sans le moindre changement. Mon lit et ma table, mes livres et mes papiers se présentent de la même manière invariable et ils ne changent pas à la suite d'une interruption, quand je cesse de les voir ou de les percevoir. C'est le cas de toutes les impres¬sions dont les objets, admet-on, ont une existence extérieure ; ce n'est pas le cas des autres impressions, qu'elles soient douces ou violentes, volontaires ou involontaires.

Cette constance, toutefois, n'est pas assez parfaite pour ne pas admettre des exceptions très importantes. Les corps chan¬gent souvent de position et de qualités, et il peut se faire qu'après une courte absence ou une courte interruption, ils deviennent à peine reconnaissables. Mais ici l'on doit observer que, même dans ces changements, ils conservent de la cohé¬rence et qu'il y a une dépendance régulière des uns aux autres ; ce qui sert de base à une sorte de raisonnement causal et produit l'opinion de leur existence continue. Quand je reviens dans ma chambre après une heure d'absence, je ne trouve pas mon feu dans l'état où je l'ai laissé ; mais je me suis accou¬tumé, en d'autres cas, à voir se produire un changement semblable dans un temps semblable, que je sois présent ou absent, proche ou éloigné. «

D. HUME

MONTRÉAL JUIN 1982: A.

LA MÉMOIRE. LE TEMPS

1. LA MÉMOIRE

49 L'oubli est-il une déficience de la mémoire ?

ROUEN, JUIN 1983: A.

50 En quel sens peut-on dire que la mémoire est une difficile conquête de l'homme ?

REIMS, JUIN 1983: A.

51 L'oubli est-il une force ou une faiblesse ?

BORDEAUX, JUIN 1983 • B.

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52 Le passé est-il encore réel ?

GRENOBLE, SEPTEMBRE 1982 A.

53 La tradition est-elle un obstacle à la nouveauté ?

CLERMONT-FERRAND, SEPTEMBRE 1982: B.

2. LE TEMPS

54 Les instruments de mesure du temps nous font-ils connaître ce qu'est le temps ?

NANCY-METZ, JUIN 1983: A.

55 Le temps n'est-il pour l'homme que ce qui le limite ?

MONTPELLIER, JUIN 1983 : B.

56 L'homme est-il prisonnier du temps ?

CLERMONT-FERRAND, JUIN 1983 • C ET D.

57 Faut-il dire que la conscience est dans le temps, ou que le temps est dans la conscience ?

AIX-MARSEILLE. JUIN 1983 B.

58 Rappeler que l'homme vit dans le temps, est-ce seulement souligner qu'il est temporaire ?

BESANÇON, JUIN 1983 : B.

59 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

« Ce qui m'apparaît maintenant avec la clarté de l'évidence, c'est que ni l'avenir, ni le passé n'existent. Ce n'est pas user de termes propres que de dire : « Il y a trois temps, le passé, le présent et l'avenir. « Peut-être dirait-on plus justement : « Il y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur. « Car ces trois sortes de temps existent dans notre esprit et je ne les vois pas ailleurs. Le présent du passé, c'est la mémoire ; le présent du présent, c'est l'intuition directe ; le présent de l'avenir, c'est l'attente. Si l'on me permet de m'exprimer ainsi, je vois et j'avoue qu'il y a trois temps, oui, il y en a trois.

Que l'on persiste à dire : « Il y a trois temps, le passé, le présent et l'avenir «, comme le veut un usage abusif, oui, qu'on le dise. Je ne m'en soucie guère, ni je n'y contredis ni ne le blâme, pourvu cependant que l'on entende bien ce qu'on dit,

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et qu'on n'aille pas croire que le futur existe déjà, que le passé existe encore. Un langage fait de termes propres est chose rare : très souvent nous parlons sans propriété, mais on comprend ce que nous voulons dire. «

SAINT AUGUSTIN

AIX-MARSEILLE, SEPTEMBRE 1982: B.

60 Le temps se réduit-il à la conscience que nous en avons ?

ANTILLES-GUYANE, JUIN 1983 • C ET D.

61 Comment le passé peut-il demeurer présent ?

RENNES, JUIN 1983: A.

3. HASARD. NÉCESSITÉ. DESTIN

62 Le hasard peut-il bien faire les choses ?

TOULOUSE, JUIN 1983: A.

63 Peut-on s'attendre à tout ?

STRASBOURG, JUIN 1982: B.

LA MORT. L'EXISTENCE

1. LA MORT

64 En quoi le culte des morts est-il signe d'humanité ?

LILLE, JUIN 1983: A.

65 Ni le soleil ni la mort ne se peuvent regarder en face.

LIMOGES. JUIN 1983: A.

66 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

SUR L'USAGE DE LA VIE

« Dans la foule des vieillards, j'ai envie d'en attraper un et de lui dire : « Nous te voyons arrivé au terme de la vie humaine ; cent ans ou davantage pèsent sur toi. Eh bien ! reviens sur ta vie pour en faire le bilan ; dis-nous quelle durée en a été soustraite par un créancier, par une maîtresse, par un roi, par un client, combien de temps t'ont pris les querelles de ménage,

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les réprimandes aux esclaves, les complaisances qui t'ont fait courir aux quatre coins de la ville. Ajoute les maladies dont nous sommes responsables ; ajoute encore le temps passé à ne rien faire ; tu verras que tu as bien moins d'années que tu n'en comptes. Remémore-toi combien de fois tu as été ferme dans tes desseins, combien de journées se sont passées comme tu l'avais décidé; quand tu as disposé de toi-même, quand tu as eu le visage sans passion et l'âme sans crainte, ce qui a été ton oeuvre dans une existence si longue, combien de gens se sont arrachés ta vie, sans que tu t'aperçoives de ce que tu perdais ; combien de ta vie t'ont dérobé une douleur futile, une joie sotte, un désir aveugle, un entretien flatteur, combien peu t'est resté de ce qui est tien : et tu comprendras que tu meurs prématurément. « Quelles en sont les causes ? Vous vivez comme si vous deviez toujours vivre ; jamais vous ne pensez à votre fragilité. Vous ne remarquez pas combien de temps est déjà passé ; vous le perdez comme s'il venait d'une source pleine et abondante, alors pourtant que ce jour même, dont vous faites cadeau à un autre, homme ou chose, est votre dernier jour. C'est en mortels que vous possédez tout, c'est en immortels que vous désirez tout. «

SÉNÈQUE, De la brièveté de la vie.

MAROC, JUIN 1982 B.

67 Que faut-il penser de cette affirmation : « Nous savons que

nous sommes mortels, mais nous ne le croyons pas « ?

AMIENS, JUIN 1982: A.

68 La pensée de la mort importe-t-elle à la vie ?

MONTPELLIER, JUIN 1982: A.

69 Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?

RENNES, JUIN 1981: A.

2. L'EXISTENCE

70 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son

étude ordonnée :

« Dusses-tu vivre trois mille ans et autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que personne ne perd une autre vie que celle qu'il vit, et qu'il n'en vit pas d'autre que celle qu'il perd. Donc le plus long et le plus court reviennent au même. Car le présent est égal pour tous ; est donc égal aussi ce qui périt ;

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et la perte apparaît ainsi comme instantanée ; car on ne peut perdre ni le passé ni l'avenir ; comment en effet pourrait-on vous enlever ce que vous ne possédez pas ? Il faut donc se souvenir de deux choses : l'une que toutes les choses sont éternellement semblables et recommençantes, et qu'il n'im¬porte pas qu'on voie les mêmes choses pendant cent ou deux cents ans ou pendant un temps infini ; l'autre qu'on perd autant, que l'on soit très âgé ou que l'on meure de suite : le présent est en effet la seule chose dont on peut être privé, puisque c'est la seule qu'on possède, et que l'on ne perd pas ce que l'on n'a pas. «

MARC AURÈLE GRENOBLE, JUIN 1983 : A.

71 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude

ordonnée :

« Tu te laisseras entraîner par le désir de la gloire ? Considère la rapidité avec laquelle tous sont oubliés, l'abîme du temps infini dans l'un et l'autre sens, la vanité des paroles retentis¬santes, l'humeur changeante et indécise de ceux qui semblent te louer, l'étroitesse du lieu où cette gloire se borne : car la terre entière n'est qu'un point, et ce pays n'en est qu'une infime fraction ; et ici même combien y-a-t-il d'hommes pour recevoir des éloges, et que sont-ils ?

Reste à songer à la retraite dans ce petit champ bien à toi ; avant tout, ne te tourmente pas, ne te raidis pas ; sois libre ; vois les choses virilement, en homme, en citoyen, en animal mortel. «

MARC AURÈLE

PARIS-VERSAILLES-CRÉTEIL, JUIN 1983: C ET D.

72 Exister, est-ce simplement vivre ?

LIMOGES, JUIN 1982: C ET D.

73 Si l'histoire n'a pas de sens, l'existence humaine peut-elle en avoir ?

ANTILLES-GUYANE, JUIN 1983: A.

NATURE ET CULTURE

74 L'acte de se nourrir relève-t-il de la nature ou de la culture ?

STRASBOURG, JUIN 1983 A.

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75 Quel sens et quelle valeur faut-il accorder à l'expression : « C'est dans la nature des choses « ?

TOULOUSE, JUIN 1983: B.

76 Pourquoi faut-il se méfier de la notion de nature en général et de celle de nature humaine en particulier ?

BORDEAUX, JUIN 1983 A.

77 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Ce n'est pas parce qu'il a des mains que l'homme est le plus intelligent des êtres, mais c'est parce qu'il est le plus intelligent qu'il a des mains. En effet, l'être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grand nombre d'outils : or, la main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres. C'est donc à l'être capable d'acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné l'outil de loin le plus utile, la main. Aussi, ceux qui disent que l'homme n'est pas bien constitué et qu'il est le moins bien partagé des animaux (parce que, dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n'a pas d'armes pour combattre), sont dans l'erreur. Car les autres animaux n'ont chacun qu'un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de le changer pour un autre, mais ils sont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir et pour faire n'importe quoi d'autre, et ne doivent jamais déposer l'armure qu'ils ont autour de leur corps ni changer l'arme qu'ils ont reçue en partage. L'homme, au contraire, possède de nom¬breux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d'en changer et même d'avoir l'arme qu'il veut et quand il le veut. Car la main devient griffe, serre, corne, ou lance ou épée ou toute autre arme ou outil. Elle peut être tout cela, parce qu'elle est capable de tout saisir et de tout tenir. «

ARISTOTE

PARIS-VERSAILLES-CRÉTEIL, JUIN 1983: B.

78 La féminité est-elle un artifice de la culture ou une différencia¬tion naturelle ?

MONTPELLIER, JUIN 1983: A.

79 Pourquoi la nature obéirait-elle à des lois ?

NICF-CORSE. JUIN 1983: C ET D.

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80 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :

« Le goût est naturel à tous les hommes, mais ils ne l'ont pas tous en même mesure, il ne se développe pas dans tous au même degré, et, dans tous, il est sujet à s'altérer par diverses causes. La mesure du goût qu'on peut avoir dépend de la sensibilité qu'on a reçue ; sa culture et sa forme dépendent des sociétés où l'on a vécu. Premièrement il faut vivre dans des sociétés nombreuses pour faire beaucoup de comparaisons. Secondement il faut des sociétés d'amusement et d'oisiveté ; car, dans celles d'affaires, on a pour règle, non le plaisir, mais l'intérêt. En troisième lieu il faut des sociétés où l'inégalité ne soit pas trop grande, où la tyrannie de l'opinion soit modérée, et où règne la volupté plus que la vanité ; car, dans le cas contraire, la mode étouffe le goût ; et l'on ne cherche plus ce qui plaît, mais ce qui distingue. «

J.-J. ROUSSEAU

PARIS-VERSAILLES-CRÉTEIL, JUIN 1983 : A.

81 La nature est-elle un modèle ?

AIX-MARSEILLE, JUIN 1981: A.

82 Tout ce qui est naturel est-il normal ?

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1981: A.

83 Peut-on dire d'une civilisation qu'elle est supérieure à une autre ?

AMÉRIQUE DU SUD, JUIN 1981 A.

84 Faut-il dire que la société dénature l'homme ou qu'elle l'hu¬manise ?

NANTES, JUIN 1983 A.

L'HISTOIRE

85 L'histoire a-t-elle un sens ?

CAEN JUIN 1983 C ET D.

86 Le travail de l'historien consiste-t-il à récrire le passé ?

BESANÇON JUIN 1981 C ET D.

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87 Que pensez-vous de cette remarque d'un historien : « Toute histoire est histoire contemporaine « ?

BORDEAUX, JUIN 1983 C ET D.

88 L'expression « se libérer du passé « a-t-elle un sens ?

NANCY-METZ, JUIN 1983 C ET D.

89 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« Tous les hommes louent le passé et blâment le présent, et souvent sans raison. Ils sont tellement férus de ce qui a existé autrefois, que non seulement ils vantent les temps qu'ils ne connaissent que par les écrivains du passé, mais que, devenus vieux, on les entend prôner encore ce qu'ils se souviennent d'avoir vu dans leur jeunesse. Leur opinion est le plus souvent erronée, et pour diverses raisons.

La première, c'est qu'on ne connaît jamais la vérité tout entière sur le passé. On cache le plus souvent les événements qui déshonoreraient un siècle ; et quant à ceux qui sont faits pour l'honorer, on les amplifie, on les raconte en termes pompeux et emphatiques. (...)

La seconde raison, c'est que les hommes ne haïssent que par crainte ou par envie, deux mobiles qui meurent avec les événements passés, lesquels ne peuvent inspirer ni l'une ni l'autre. Mais il n'en est pas ainsi des événements où nous sommes nous-mêmes acteurs, ou qui se passent sous nos yeux : la connaissance que nous en avons est entière ; rien ne nous en est dérobé. Ce que nous y apercevons de bien est tellement mêlé de choses qui nous déplaisent, que nous sommes portés à les juger plus sévèrement que le passé, quoique souvent le présent mérite réellement plus de louanges et d'admiration. «

N. MACHIAVEL

REIMS, JUIN 1983: C ET D.

90 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« L'expérience et l'histoire nous enseignent que peuples et gouvernements n'ont jamais rien appris de l'histoire, qu'ils n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer. Chaque époque, chaque peuple se trouve dans des conditions si particulières, forme une situation si particulière, que c'est seulement en fonction de cette situation unique qu'il doit se décider : les grands caractères sont précisément ceux qui, chaque fois, ont trouvé la solution appropriée. Dans le tumulte

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des événements du monde, une maxime générale est d'aussi peu de secours que le souvenir des situations analogues qui ont pu se produire dans le passé, car un pâle souvenir est sans force dans la tempéte qui souffle sur le présent ; il n'a aucun pouvoir sur le monde libre et vivant de l'actualité. «

F. HEGEL

ORLÉANS-TOURS, JUIN 1983 B.

91 Peut-on concevoir une société sans historiens ?

CLERMONT-FERRAND, SEPTEMBRE 1982: A.

92 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« Le temps viendra, où l'on s'abstiendra sagement de recons¬truire par la pensée l'évolution universelle ou tout simplement l'histoire de l'humanité, le temps où l'on ne tiendra plus compte des masses, mais seulement des individus qui forment comme un pont au-dessus du torrent désordonné du devenir. Ceux-là ne construisent pas l'évolution, ils vivent hors du temps, et cependant, grâce à l'histoire qui permet entre eux une collaboration, ils constituent cette république des génies dont a parlé Schopenhauer. Par-delà les intervalles déserti¬ques du temps, un génie en appelle un autre, et sans se laisser troubler par le vacarme des nains turbulents qui grouillent au-dessous d'eux, se poursuit le haut dialogue des esprits. La tâche de l'histoire doit être de servir d'intermédiaire entre eux, de permettre la naissance du grand homme et de lui donner des forces. Non, le but de l'humanité ne doit pas être dans son terme, mais dans ses exemplaires supérieurs.«

F. NIETZSCHE

CAEN. SEPTEMBRE 1982: C ET D.

93 « L'Histoire n'est pas le lieu de la félicité ; les périodes du bonheur y sont des pages blanches. «

Hegel laisse-t-il entendre par là que les peuples heureux n'ont pas d'Histoire ?

MONTPELLIER, JUIN 1980: A.

94 Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée :

« Les économistes ont une singulière manière de procéder. Il n'y a pour eux que deux sortes d'institutions, celles de l'art et celles de la nature. Les institutions de la féodalité sont des institutions artificielles, celles de la bourgeoisie sont des

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institutions naturelles. Ils ressemblent en ceci aux théologiens, qui, eux aussi, établissent deux sortes de religions. 'Toute religion qui n'est pas la leur est une invention des hommes, tandis que leur propre religion est une émanation de Dieu. En disant que les rapports actuels — les rapports de la production bourgeoise — sont naturels, les économistes font entendre que ce sont là des rapports dans lesquels se crée la richesse et se développent les forces productives conformément aux lois de la nature. Donc ces rapports sont eux-mêmes des lois natu¬relles indépendantes de l'influence du temps. Ce sont des lois éternelles qui doivent toujours régir la société. Ainsi il y a eu de l'histoire, mais il n'y en a plus. Il y a eu de l'histoire, puisqu'il y a eu des institutions de féodalité, et que dans ces institutions de féodalité on trouve des rapports de production tout à fait différents de ceux de la société bourgeoise, que les économistes veulent faire passer pour naturels, et, partant, éternels. «

K. MARX

ANTILLES-GUYANE, JUIN 1982 : C ET D.

« dans l'eau, c'est pour voir ces cercles qui se forment et qui sont son œuvre dans laquelle il retrouve comme un reflet de lui-même.

Ceci s'observe dans de multiples occasions et sous les formes les plus diverses, jusqu'à cette sorte de reproduction de soi-même qu'est une œuvre d'art.

» HEGEL NANTES, JUIN 1983 :A.

L'INCONSCIENT 8 Sur quelles raisons pouvons-nous nous appuyer pour admet­ tre l'existence de l'inconscient ? AIX-MARSEILLE, JUIN 1982 .

CET D.

9 L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ? ORLÉANS-TOURS, JUIN 1982 :CET D.

10 Le recours à l'inconscient autorise-t-il l'alibi de l'incons­ cience? MONTPELLIER, JUIN 1977: A.

LE DÉSIR.

LES PASSIONS A.

LE DÉSIR 11 Le désir est-il la marque de la misère de l'homme ? ORLÉANS-TOURS, JUIN 1983 :A.

12 Le désir suppose-t-illa connaissance préalable de son objet ? ROUEN, SEPTEMBRE 1982 :A.

13 Que peut nous apporter une réflexion sur nos désirs ? NICE, SEPTEMBRE 1982: A.

14 Les hommes ne désirent-ils rien d'autre que ce dont ils ont besoin? MONTPELLIER, JUIN 1982 :B.

15 Le désir humain peut-il prendre la forme d'un désir d'éter­ nité? AMÉRIQUE DU SUD, JUIN 1981 :B.

10. »

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