Liban. Pyramide du Hermel.

En cette fin du xxe siècle, dans les secs résumés de l'interminable guerre du Liban, le nom de la Bekaa est revenu de trop nombreuses fois car des combats s'y sont souvent déroulés. C'est une plaine longue et peu large qui semble prolonger la ligne de fracture mer Rouge, mer Morte, Jourdain. Des massifs dénudés la dominent (où sont les cèdres du Liban, autrement que sur son drapeau ?) : la chaîne du mont Barouk et du mont Liban d'une part, l'anti-Liban de l'autre. Des « tell « la borde et la très ancienne ville de Baalbek en occupe le centre. Au milieu des ruines de tant de combats actuels, dorment aussi les pierres tombées et cassées de la pyramide du Hermel qui abrite également des mausolées intacts. Ce bourg féodal, au nord de la Bekaa, est situé près de la frontière syrienne au centre d'un désert austère. Chaque époque — païenne, chrétienne, musulmane — a enterré ses morts dans le même cimetière selon le style et l'usage d'alors. Ainsi nous est parvenu ce somptueux mausolée de facture gréco-romaine, sur plan carré, décoré de reliefs en ronde-bosse.