L'otiorrhynque noir
Publié le 22/02/2012
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Les otiorrhynques sont des charançons au corps robuste dont le rostre, droit, au moins aussi long que la tête, s'élargit un peu à son extrémité qui rappelle le mufle d'un hippopotame. Le tégument, partout fortement sclérifié, se trouve, en général, ponctué de façon dense et les fémurs des trois paires de pattes sont épaissis peu avant les genoux (on nomme ainsi, chez les insectes, l'articulation des fémurs avec les tibias correspondants). Leur couleur, plutôt funèbre, varie du brun au noir. Au nombre de 800 espèces très difficiles à distinguer les unes des autres, les otiorrhynques peuplent l'Europe, le Nord africain, l'Asie occidentale, enfin l'Amérique septentrionale, région dans laquelle ils ont été introduits fortuitement. O. figer, pas plus que ses congénères, ne peut voler: non seulement ses élytres sont soudés l'un à l'autre, mais encore les ailes postérieures membraneuses ont disparu. Ses déplacements sont lents, malhabiles, et dans les conditions naturelles on ne les observe que rarement, car l'insecte, caché le jour dans la terre, ne quitte son abri que le soir venu, pour se nourrir. S'ils vivent aux dépens de plantes à feuilles caduques tels les arbres fruitiers, ou encore les arbres ornementaux comme les lilas, les otiorrhynques, à l'état adulte, découpent, à intervalles réguliers, le bord des limbes et les feuilles présenteront, alors, une suite d'encoches en demi-cercles des plus caractéristiques. Nombres d'espèces d'otiorrhynques se reproduisent parthénogénétiquement, la femelle pondant des oeufs, lesquels, bien que non fécondés, vont éclore, et sa descendance sera du même sexe que la sienne. Toutefois, la parthénogenèse peut n'être que locale, la reproduction demeurant bisexuée dans certaines régions où les mâles sont encore présents (parthénogenèse dite géographique). Les larves des otiorrhynques vivent dans le sol, s'attaquant aux racines et radicelles des végétaux. Des observations relativement récentes ont montré que c'est le gaz carbonique produit par la respiration radiculaire qui les guide vers leurs aliments. La sensibilité du charançon est telle qu'il percevra ces insignifiantes émissions de gaz à des distances supérieures à 10 cm. Quoique les otiorrhynques soient habituellement très polyphages, O. niger se cantonne de préférence dans les forêts d'épicéas ou de sapins, les larves rongeant racines et collets des brins, tandis que les adultes se nourrissent des aiguilles
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