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LOUIS DAQUIN

Publié le 19/10/2013

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Né à Calais le 30 mai 1908. Licencié en Droit et diplômé HEC. Script-boy fut son premier emploi au cinéma. C'était en 1933 dans LA RUE SANS NOM de Pierre Chenal dont il fut, par la suite, l'assistant, à plusieurs reprises (CRIME ET CHA-TIMENT, LES MUTINÉS DE L'ELSENEUR). Entre 1935 et 1940, il occupa cette fonction auprès de Duvivier, Grémillon ((, LiEULE D'AMOUR, L'ETRANGE M. VICTOR) ainsi que celle de régisseur sur UN GRAND AMOUR DE BEETHOVEN (Abel Gance, 1936). « A cette époque, se souvenait-il, étre assistant était très différent de ce que c'est de nos jours... Quand nous étions assistants, nous étions dans l'atelier du maître. Nous étions engagés dès que le film était décidé... Et pendant le tournage, on ne quittait jamais le plateau. On était tout le temps avec le réalisateur. C'est comme ça que j'ai appris à diriger les comédiens. « A Frantz Gevaudan in Cinéma 79 - n° 241.

Louis Daquin était déjà l'auteur de deux pièces de théâtre (PAT, 1932, LES CRAPAUDS, 1934) lorsqu'il mit en scène son premier film NOUS LES GOSSES. A cette même époque, il adhère au parti communiste. Il réalise ensuite deux policiers : MADAME ET LE MORT avec Renée Saint-Cyr et Pierre Renoir et LE VOYAGEUR DE LA TOUSSAIS1. Pendant la guerre, Louis Daquin milite clandestinement en faveur de la résistance communiste, devient secrétaire général du Comité de libération du cinéma pendant la période 39/45 puis du syndicat des techniciens.

Avec PREMIER DE CORDÉE, le metteur en scène s'échappe des studios. Louis Daquin reconnaît à ce film un « côté boy-scout, solidarité, retour à la terre. Tout cela s'inspire de l'idéologie pétainiste. Et j'étais pourtant résistant, communiste. il ne faut pas oublier que cette époque est celle des contradictions. Et on n'échappe jamais à son époque « (in Cinéma 79 Op. Cit.). Après la libération, il tourne PATRIE qui aborde le problème de la résistance pendant l'occupation. En 1948, LE POINT DU JOUR apparaît comme le premier film « réaliste-socialiste «, dans lequel la collectivité devient le personnage principal. Louis Daquin est définitivement classé dans la catégorie des cinéastes subversifs et aura toutes les peines du monde à mener sa carrière. Il ne réalisera plus que des films mineurs et, entre 1951 et 1954, la version française de plusieurs films polonais. Ne trouvant plus de travail en France, il part tourner à l'étranger : BEL AMI en Autriche et LES CHARDONS DU BARAGAN en Roumanie. Ses deux derniers longs métrages, LES ARRIVISTES et LA FOIRE AUX CANCRES, seront également des films de commande.

Au théâtre, Louis Daquin n'aura pas davantage de chance. En 1952, il mit en scène une pièce de Roger Vailland, ‹, Le colonel Foster plaidera coupable « qui est interdite après deux représentations. Dans les années 60, il devient directeur de production (PARIS BRULE-T-IL?, DERNIER DOMICILE CONNU) puis, en 1970, directeur des études à l'IDHEC. Cette fonction l'occupera jusqu'en 1977. En 1975, il songea à retourner derrière les caméras. Mais son projet, QUIA TUÉ GRIMARD? avec Piccoli et Reggiani, n'aboutit pas.

Louis Daquin fut l'auteur de deux ouvrages sur le cinéma : « Le Cinéma notre Métier « (1960) et « On ne tais pas ses Silences paru peu avant sa mort survenue le 2 octobre 1980.

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