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Macé, Jean

Publié le 19/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Macé, Jean (1815-1894), écrivain et enseignant français. Fondateur de la Ligue française de l’enseignement, Jean François Macé est l’un des principaux acteurs de l’histoire de la naissance de l’école républicaine.

Orphelin de père, Jean Macé suit de brillantes études au collège Stanislas de Paris. En 1836, alors qu’on l’y enjoint, il refuse d’entrer dans le clergé (il n’est pas croyant) et devient répétiteur au lycée Henri IV. Passionné par le programme républicain, il collabore au journal la République et écrit son premier ouvrage politique, Lettre d’un garde national à son voisin (1848). Parallèlement, satisfaisant son souci de fabriquer les outils permettant à l’encyclopédisme de conquérir l’école, il se consacre à la vulgarisation scientifique (Histoire de France, 1842). Le coup d’État de décembre 1851 l’oblige à quitter Paris pour Colmar.

2   METTRE L’ÉCOLE À LA PORTÉE DE TOUS

Recruté dans un pensionnat de jeunes filles, il poursuit sa réflexion pédagogique et s’associe avec l’éditeur Hetzel pour fonder la collection « le Magasin illustré d’éducation et de récréation « (1864). Il crée également des bibliothèques pour les plus démunis, lesquelles font école dans plusieurs départements.

Renvoyant à ses préoccupations pédagogico-politiques, la naissance d’une Ligue de l’enseignement belge (1864) retient son attention. Le 15 novembre 1866, il fonde la Ligue française de l’enseignement. Celle-ci prend aussitôt une dimension nationale et diffuse l’idéal de Jean Macé sur tout le territoire : une école capable d’éduquer tout le peuple, de le stimuler, de le mobiliser sur le plan civique. Jean Macé travaille, en effet, dans la perspective de fonder une instruction laïque, gratuite, obligatoire, citoyenne et patriotique. Il définit ce projet dans Morale en action (1865), les Vertus de républicain (1868), la Séparation de l’Église et de l’École (1870).

3   UN PERSONNAGE CLEF DANS L’HISTOIRE DE L’ÉCOLE RÉPUBLICAINE

Le 19 juin 1872, avec l’appui d’un fort contingent pétitionnaire, Jean Macé et le directeur de Ligue à Paris, Emmanuel Vauchez, présentent à l’Assemblée une pétition paraphée par 848 000 personnes favorables à l’obligation, à la laïcité et à la gratuité de l’instruction. Les députés ne répondent que par un simple projet de loi.

Que la Ligue soit dissoute en 1873, sous la présidence de Mac-Mahon, n’empêche pas Jean Macé, connu pour son énergie, de parcourir la France en prosélyte. Cependant que la Ligue est de nouveau autorisée en 1876, il crée l’Organisation de la ligue de l’enseignement, qui fédère les petites sociétés d’œuvres scolaires.

Après avoir vu triompher ses vues dans les lois Jules Ferry de 1881-1882, Jean Macé devient sénateur (1883) et se consacre à une définition toujours plus patriotique du rôle de l’école républicaine, comme en témoigne en particulier un de ses derniers livres, Manuel de tir à l’usage des écoles primaires, des lycées et des bataillons civiques (1885).

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