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Marchais, Georges

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Marchais, Georges (1920-1997), homme politique français, secrétaire général du Parti communiste français (PCF) de 1972 à 1994.

2 UN HOMME D’APPAREIL

Né à La Hoguette (Calvados), fils de mineur, Georges Marchais est d’abord ouvrier dans l’industrie aéronautique. À ce titre, il part pour l’Allemagne en 1942, dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), mais a toujours nié que cela ait été en qualité de travailleur volontaire.

Secrétaire du centre intersyndical de la Confédération générale du travail (CGT) d’Issy-les-Moulineaux en 1946, membre du Parti communiste français (PCF) à partir de 1947, il devient permanent syndical et, grâce à la protection de Maurice Thorez, progresse parallèlement au sein de l’appareil du PCF, dont il intègre le comité central en 1956 et le bureau politique en 1959.

Secrétaire chargé de l’organisation du parti en 1961, il participe aux discussions qui aboutissent, autour de François Mitterrand, à une candidature unique des partis de gauche à l’élection présidentielle de 1965. Secrétaire général adjoint en 1970, il supplée de plus en plus le secrétaire général d’alors, Waldeck-Rochet, très malade, et le remplace en 1972.

3 L’UNION DE LA GAUCHE

En 1972, il signe avec le Parti socialiste (PS) et le Mouvement des radicaux de gauche le Programme commun de la gauche. Député du Val-de-Marne à partir de mars 1973, constamment réélu par la suite, il soutient la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1974 et fait adopter l’abandon de la notion de « dictature du prolétariat « lors du XXIIe congrès du parti en janvier 1976. À cette période d’ouverture, qui se traduit par un accroissement des adhésions et une politique de « dialogue «, notamment en direction des intellectuels et des chrétiens, succède un raidissement, motivé par la crainte de voir le Parti socialiste gagner en audience au détriment des communistes.

Georges Marchais prend alors l’initiative de rompre les discussions préparatoires à l’actualisation du Programme commun, en septembre 1977, et dès lors son discours est autant dirigé contre ses anciens alliés que contre la majorité du moment. Cette stratégie ne parvient pas à enrayer le déclin électoral du PCF qui voit, en deux élections législatives (1978 et 1981), les effectifs de son groupe parlementaire divisés par deux, alors que, candidat à l’élection présidentielle de 1981, Georges Marchais obtient 15,34 p. 100 des suffrages au premier tour. Il se désiste en faveur de François Mitterrand, et ce ralliement permet au parti de compter quatre ministres dans les deuxième et troisième gouvernements de Pierre Mauroy. Cette alliance ne résiste pas à l’adoption d’une politique d’austérité, et les communistes n’apportent plus à leurs anciens alliés qu’un « soutien critique « à partir de 1984.

4 LA MONTÉE DES CONTESTATIONS

Georges Marchais manifeste de manière constante son approbation à la politique menée par l’Union soviétique et ses alliés, qu’il s’agisse de l’invasion de l’Afghanistan ou de l’instauration de l’état de siège en Pologne. Cette attitude suscite plusieurs mouvements de contestation au sein du PCF, qui se soldent par de nombreux départs ainsi que par des exclusions, alors même que la politique de rénovation menée par Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique, puis l’effondrement du bloc communiste contraignent les communistes français à une profonde remise en question. Après la modification des statuts consacrant l’abandon du « centralisme démocratique « comme principe d’organisation, Robert Hue succède en 1994 à Georges Marchais à la tête du parti, avec le titre de secrétaire national. Personnage haut en couleur de la vie politique française, célèbre pour ses débats aux journalistes et ses prises de positions sans nuances, il abandonna progressivement toutes ses responsabilités au sein du parti tout en conservant une influence certaine parmi les dirigeants. Malade du cœur, il mourut en novembre 1997.

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