Marie de Médicis
Publié le 10/02/2013
Extrait du document
Marie de Médicis (1573-1642), régente après la mort d’Henri IV. Bien que maladroite à défendre les droits monarchiques de son fils, le futur Louis XIII, elle a activement participé à la vie politique française, et a été au cœur des intrigues de la cour durant le règne de ce dernier.
Fille de François de Médicis, grand-duc de Toscane, Marie naît à Florence, et devient la seconde épouse d’Henri IV en 1600. Ensemble, ils ont six enfants, dont Louis, l’aîné, qui monte sur le trône après l’assassinat de son père en 1610, sous le nom de Louis XIII. Durant la minorité de son fils, la régente subit l’influence de ses conseillers italiens, Concini et son épouse Leonora Galigaï : Concini la pousse à mettre fin à la politique extérieure d’Henri IV en soutenant l’Espagne. C’est dans le cadre de ce rapprochement qu’elle arrange les mariages de son fils Louis à Anne d’Autriche, infante d’Espagne, fille aînée du roi Philippe III, et de sa fille Élisabeth à Philippe IV d’Espagne. Une fois les anciens conseillers d’Henri IV écartés du pouvoir, notamment Sully, hostile à sa politique étrangère, elle se révèle incapable de contrôler les agitations intérieures de la noblesse française. Espérant pouvoir résoudre les troubles, elle convoque en vain les états généraux en 1614, mais ceux-ci sont paralysés par une impossible entente entre les ordres, noblesse et tiers état en particulier.
En 1617, Louis XIII, souhaitant jouer un rôle politique plus actif, fait exécuter Concini et exiler sa mère à Blois. Exclue du gouvernement du royaume, Marie de Médicis est cependant à nouveau admise au conseil royal cinq ans plus tard. Elle favorise alors la promotion d’Armand du Plessis de Richelieu, utilisant son influence pour le faire nommer cardinal en 1622, et Premier ministre de Louis XIII en 1624. Mais elle se retourne contre lui, lorsque, devenu chef du Conseil en 1624, il commence à exercer une trop grande influence sur le roi et renverse la politique d’alliance avec l’Espagne. Après l’échec de son complot visant à destituer Richelieu, lors de la journée des Dupes, le 10 novembre 1630, Marie de Médicis doit définitivement s’exiler aux Pays-Bas, d’où elle continue d’intriguer contre Richelieu, avant de mourir à Cologne en 1642.
Outre son rôle politique actif, Marie de Médicis s’est illustrée comme mécène : elle a, par exemple, fait édifier le palais du Luxembourg à Paris, et soutenu notamment l’œuvre de Pierre Paul Rubens, lequel a composé une suite d’allégories retraçant la vie de la reine mère dans une série de vingt-quatre tableaux remarquables (1622-1625), que l’on peut aujourd’hui admirer au Louvre (galerie Médicis).
Liens utiles
- L'ÉDUCATION DE MARIE DE MÉDICIS DE RUBENS
- MARIAGE DE MARIE DE MÉDICIS de RUBENS
- Louis XIII 1601-1643 Fils d'Henri IV et de Marie de Médicis, il naît en 1601.
- Pieter Paul Rubens, Débarquement de Marie de Médicis à Marseille
- ANNE D'AUTRICHE (22 septembre 1601-20 janvier 1666) Reine de France, régente Fille du roi d'Espagne Philippe III, c'est en 1615 que Marie de Médicis la marie à son fils, Louis XIII.