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Marne, batailles de la

Publié le 22/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Marne, batailles de la, nom de deux batailles décisives de la Première Guerre mondiale.

La première, livrée entre le 5 et le 13 septembre 1914, a stoppé la progression allemande dans le nord-est de la France et ouvert l’ère de la « guerre des tranchées «. La seconde, du 15 au 18 juillet 1918, qui s’est soldée par une nouvelle défaite allemande, a marqué un tournant vers la fin de la guerre.

2   LA PREMIÈRE BATAILLE DE LA MARNE

Fin août 1914, tandis que l’armée française recule sur le front occidental après la « bataille des frontières «, le commandant en chef Joffre, son état-major et Gallieni (qui dirige le gouvernement militaire de Paris) établissent un plan pour redresser la situation et empêcher que l’armée allemande atteigne la capitale. La manœuvre consiste, d’une part, à poursuivre la retraite en attirant les Allemands en marche vers la Marne et l’Ourcq (où sont stationnées la Ve armée française et des troupes anglaises) et, d’autre part, à protéger la capitale avec la VIe armée de Maunoury.

Outre que les troupes ennemies pâtissent de l’éloignement de leur quartier général, dirigé par von Moltke (au Luxembourg), et de problèmes de transmissions, von Kluck, qui assure le commandement de la Ire armée allemande, commet une erreur : il fait avancer ses soldats vers Paris, ne laissant au nord de la Marne que le 4e corps de réserve pour couvrir son aile droite. Or, sur l’ordre de Gallieni, le 5 septembre 1914, les soldats de la garnison de Paris se précipitent au front, utilisant tous les moyens disponibles, par exemple en réquisitionnant environ 600 véhicules, les « taxis de la Marne «.

Le 6 septembre 1914, Joffre déclenche l’offensive contre l’aile droite de von Kluck, sur un front qui s’étend de l’Ourcq jusqu’à Verdun et Nancy. Le 9 septembre, le colonel Hentsch ordonne le repli allemand sur la ligne de l’Aisne. La menace d’invasion de Paris est écartée. Alors que la presse parle du « miracle « de la Marne, le bilan de l’assaut côté français est lourd : 25 000 morts. La bataille de la Marne de 1914 permet toutefois de stabiliser le front en mettant fin à la guerre de mouvement.

3   LA SECONDE BATAILLE DE LA MARNE

Forts de leur supériorité numérique depuis le début 1918 et de leurs offensives victorieuses au printemps et au début de l’été 1918, les Allemands entendent donner le coup de grâce aux troupes françaises épuisées. Le 15 juillet 1918, tenant leur victoire pour certaine — au point que le Kronprinz vient sur les lieux pour y assister —, les Allemands franchissent la Marne au sud-ouest de Reims pour, selon le plan de Ludendorff, percer le front français.

Mais ils ont mésestimé les forces alliées ; du 15 au 17 juillet, ils se heurtent à une violente contre-offensive franco-américaine dirigée par le généralissime Foch dans la forêt de Villers-Cotterêts. Écrasés par une surprenante capacité de réplique liée en partie à la présence de 1 000 chars, au renfort de l’aviation et à une utilisation massive de l’artillerie, les Allemands sont contraints à la retraite.

La violente bataille de Château-Thierry, le 18 du même mois, remportée par la VIe armée du général Degoutte, met un terme à la lutte. Cette seconde bataille de la Marne marque un tournant décisif dans le conflit : c’est le début des offensives victorieuses des Alliés, et la fin de la guerre survient quatre mois plus tard.

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