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médecine, histoire de la - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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histoire
médecine, histoire de la - Mécedine. 1 PRÉSENTATION médecine, histoire de la histoire des événements marquants qui ont jalonné le développement des sciences médicales depuis la préhistoire. 2 MÉDECINE PRÉHISTORIQUE La connaissance des pratiques médicales préhistoriques repose essentiellement sur l'étude anatomopathologique des restes fossilisés de nos lointains ancêtres. Leurs ossements présentent parfois des séquelles de maladies identifiables par les spécialistes : fractures, luxations, graves entorses ou tumeurs. Mais, pour des raisons évidentes, seules les pathologies ayant des répercussions sur la structure osseuse sont identifiées. Certains traitements rudimentaires, comme la trépanation, à laquelle semblent avoir survécu quelques malades, sont également visibles. Pour les périodes préhistoriques plus récentes, celles du néolithique par exemple, les préhistoriens disposent de beaucoup plus d'éléments. En dehors des restes humains, ils ont retrouvé de nombreux instruments ou objets dont l'utilisation à des fins médicales semble certaine. En outre, ils établissent des comparaisons avec les pratiques actuelles de tribus primitives étudiées en anthropologie. En se fondant sur ces comparaisons, les maladies devaient présenter un grand intérêt pour les premiers hommes même s'ils n'étaient pas capables de les traiter efficacement. Comme dans bon nombre de sociétés traditionnelles actuelles, ils devaient diviser la genèse des maladies en deux catégories, chacune ayant ses propres instruments thérapeutiques. La première catégorie, la plus importante, concerne les maladies attribuées à l'influence de démons malveillants, capables d'introduire un esprit étranger, une pierre ou un ver dans le corps d'individus sans méfiance. Ils combattent ce genre d'affections à l'aide d'incantations, de danses, de pratiques magiques, de charmes et de talismans. Si l'on suppose que le démon est parvenu à pénétrer dans le corps de sa victime, en l'absence de telles précautions, ou en dépit de celles-ci, on s'efforce de rendre ce corps inhabitable pour le démon en battant ou en affamant le patient. On essaie aussi d'expulser l'esprit à l'aide de potions provoquant de violents vomissements ou en perçant un orifice dans le crâne. Ce dernier procédé, appelé trépanation, constitue également le remède pour la démence, l'épilepsie et les maux de tête. Toutefois, les traitements spécifiquement dirigés contre une maladie doivent être beaucoup plus efficaces. Les procédés thérapeutiques sont relativement nombreux dans les sociétés anciennes : nettoyage et traitement des blessures par cautérisation, cataplasmes et sutures, réduction des luxations et des fractures, utilisation d'attelles. D'autres traitements comportent l'utilisation de purgatifs, de laxatifs, d'émétiques provoquant des vomissements et de lavements. Les plus grands succès ont sans doute été obtenus avec l'utilisation d'extraits de plantes aux propriétés stimulantes et narcotiques. Certains de ces traitements sont si efficaces qu'ils continuent d'être utilisés de nos jours. La digitaline, un stimulant cardiaque extrait de la digitale, est l'un des plus connus. 3 PRATIQUE MÉDICALE ANTIQUE De nombreux systèmes médicaux préscientifiques, fondés principalement sur la magie, les remèdes traditionnels et une chirurgie élémentaire existent donc dans certaines sociétés avant l'avènement de la médecine grecque aux environs du 3.1 VIe siècle av. J.-C. Médecine égyptienne On peut discerner deux tendances distinctes dans la médecine égyptienne : d'une part, des pratiques magiques et religieuses et, d'autre part, une tendance au rationalisme, fondée sur l'expérience et l'observation. Les affections des yeux et de la peau sont traitées par un médecin en raison de leur localisation bien visible, alors que les troubles moins accessibles continuent à être traités par des sortilèges et des incantations du prêtre-magicien. Au cours de la troisième dynastie, le médecin est un « préscientifique « dont les pratiques s'opposent à celles du sorcier ou du prêtre. Toutefois, les frontières ne sont pas hermétiques entre ces deux types de pratique. Ainsi l'architecte et ingénieur Imhotep (v. 2600 av. J.-C.), également grand prêtre du temple d'Héliopolis, est considéré comme le premier médecin, le père de la discipline, en raison de son savoir médical rationnel exceptionnel pour l'époque. La formation du médecin, dispensée dans des écoles, dure de nombreuses années au cours desquelles sont enseignés l'art de l'interrogatoire, de l'examen et de la palpation (examen du corps par le toucher). Les prescriptions ordonnent des médicaments dont l'usage s'est perpétué au cours des siècles. Des textes rapportent l'utilisation de laxatifs, préparés à partir de dattes, de figues et d'huile de ricin. L'acide tannique, extrait de la noix d'acacia, est utilisé pour le traitement des brûlures. Bien que les Égyptiens pratiquent l'embaumement, leurs connaissances anatomiques sont faibles. Ils ne pratiquent que des interventions chirurgicales mineures, à l'exception de la trépanation. Selon les écrits de l'historien grec Hérodote (v. 484 av. J.-C.-v. 425 av. J.-C), les anciens Égyptiens considèrent l'art dentaire comme une spécialité chirurgicale importante. Ce philosophe grec a également été influencé par les travaux de physiologie et de pathologie du médecin égyptien Imhotep, dont il aurait pris connaissance au cours de son voyage en Égypte au 3.2 VIIe siècle av. J.-C. Médecine mésopotamienne En raison des systèmes théocratiques qui prévalent en Assyrie et à Babylone, la médecine de ces pays est inséparable des pratiques magiques. Les tablettes cunéiformes qui sont parvenues jusqu'à nous montrent des séries importantes de cas pathologiques bien classifiées. Plus surprenant, des modèles de foies en terre cuite très fidèles ont été retrouvés au cours de fouilles archéologiques. Le foie, considéré alors comme le siège de l'âme, revêt en Mésopotamie une importance toute particulière et son étude anatomique révèle les intentions des dieux. Les rêves sont également étudiés dans le même but. Un grand nombre de remèdes sont utilisés en Mésopotamie, parmi lesquels plus de cinq cents médicaments, dont certains sont d'origine minérale. Les incantations chantées par des prêtres, que l'on peut aujourd'hui rapprocher d'une forme de psychothérapie, s'avèrent souvent efficaces. 3.3 Médecine palestinienne La médecine hébraïque dérive en grande partie de son contact avec la médecine mésopotamienne en Assyrie et à Babylone. De nombreuses maladies sont considérées comme des manifestations du mécontentement de Dieu ; les maladies de peau (groupées sous l'appellation zaraat, « souillure «), notamment, sont interprétées comme la marque d'une punition divine des péchés. L'Ancien Testament met l'accent sur la prévention et fait allusion aux maladies causées par l'intrusion des esprits. Le Lévitique renferme des instructions précises sur des sujets aussi variés que l'hygiène féminine, la mise à l'écart des malades, la désinfection du matériel pouvant transmettre les germes pathogènes. Bien que la circoncision soit la seule intervention chirurgicale clairement décrite, les fractures sont traitées à l'aide de bandages et les blessures pansées avec de l'huile, du vin et des baumes. 3.4 Médecine indienne Les pratiques médicales des anciens Hindous (1500 à 1000 av. J.-C.) sont décrites dans les travaux de deux médecins, Charaka (IIe siècle apr. J.-C.) et Susruta (IVe siècle apr. J.-C.). Susruta a laissé des descriptions précises de la malaria (paludisme), de la tuberculose, et du diabète. Il a aussi écrit au sujet du chanvre indien (le cannabis) et de la jusquiame dans son introduction à l'anesthésie et sur les antidotes contre les morsures de serpents venimeux. Un ancien médicament hindou, dérivé de la racine d'une plante indienne, le Rauwolfia serpentina, a été à l'origine du premier tranquillisant moderne. Dans le domaine de la chirurgie, les praticiens hindous sont les plus compétents de toute l'Antiquité. Ils sont ainsi les premiers à tenter des greffes de peau et à pratiquer la chirurgie esthétique du nez. Avec le développement du bouddhisme, l'étude de l'anatomie est interdite, et après la conquête par les musulmans, le champ d'action de la médecine régresse fortement. Cependant, les connaissances les plus importantes concernant l'hygiène, l'alimentation et l'eugénisme seront transmises en Occident, à partir du Xe siècle) grâce aux écrits des médecins du monde arabo-musulman. 3.5 Médecine chinoise Dans la Chine ancienne, les interdictions religieuses vis-à-vis des dissections conduisent à des connaissances parcellaires et/ou erronées de la structure et des fonctions du corps humain. En conséquence, les techniques chirurgicales restent élémentaires. Les traitements externes comprennent des massages et la pose de ventouses. Deux techniques thérapeutiques connaissent un extraordinaire développement : l'acupuncture, ou piqûre de la peau par des aiguilles et les cautères, ou brûlures de la peau par application de moxa brûlants, une préparation de feuille d'armoise de Chine trempée dans l'huile. Parmi les principaux médicaments chinois, on trouve la rhubarbe, l'aconit, le soufre, l'arsenic et le plus important d'entre eux, l'opium. Des préparations à base d'organes et d'excrétions d'animaux, survivances d'anciens rituels, sont aussi utilisées. 3.6 Médecine grecque La médecine grecque primitive est fondée sur la magie et les sortilèges. Au VIIIe siècle av. J.-C., Apollon est, selon les écrits du poète épique Homère, considéré comme un dieu guérisseur. Cependant, dans l'Iliade, Homère montre une connaissance étendue du traitement des plaies et des autres blessures par la chirurgie qui est déjà reconnue comme une spécialité différente de la médecine interne. Par la suite, Asclépios (assimilé par les Romains à Esculape) supplante Apollon comme dieu de la Médecine. Des temples et des sanctuaires -- appelés asclépiéions -- lui sont consacrés dans la plupart des villes. Les malades et les infirmes s'y rendent pour y invoquer le dieu, qui leur apparaît en songe. Les prêtres guérisseurs chargés du culte, les Asclépiades, sont considérés comme les descendants d'Asclépios. Les rites de guérison qu'ils pratiquent, s'ils sont avant tout d'inspiration magique, constituent cependant le terreau sur lequel se développe la médecine grecque. Plusieurs livres du Corpus hippocratum attribué à Hippocrate (v. 460 av. J.-C.-v. 377 av. J.-C.) ont d'ailleurs probablement été écrits par des Asclépiades. Ve Au siècle av. J.-C., Kos et Cnidus sont les plus fameuses des écoles médicales grecques sous les Asclépiades. Des règles éthiques exigeantes sont imposées aux médecins qui prêtent un serment consacré, connu sous le nom de serment d'Hippocrate car attribué à ce dernier (et qui, sous une forme plusieurs fois modernisée, est toujours en usage de nos jours). La connaissance de l'anatomie humaine est extrapolée à partir de la dissection d'animaux. Les principes de la physiologie reposent sur la théorie des quatre humeurs, dérivées des quatre éléments du philosophe Empédocle. La douleur et la maladie sont alors attribuées à un déséquilibre entre ces humeurs. IVe Au siècle av. J.-C., le philosophe grec Aristote contribue grandement au développement de la médecine, par le biais de l'étude de l'anatomie animale fondée sur de nombreuses dissections. IIIe Au siècle av. J.-C., Alexandrie, en Égypte, siège d'une bibliothèque qui rassemble la plus grande collection de livres de l'Antiquité et d'une grande école médicale, est considérée comme le centre de la science médicale grecque. C'est ainsi à Alexandrie que l'anatomiste Hérophile réalise la première dissection publique. C'est également là que le physiologiste Érasistrate effectue d'importants travaux sur l'anatomie du cerveau, des nerfs, des veines et des artères. Les successeurs de ces grands médecins se divisent en de nombreuses sectes opposées. Parmi les plus notables, les empiristes fondent leur doctrine sur la prévalence de l'expérience, et leur pratique sur l'observation des symptômes en s'interdisant toute spéculation sur des causes inapparentes, seul...
histoire

« Avec le développement du bouddhisme, l’étude de l’anatomie est interdite, et après la conquête par les musulmans, le champ d’action de la médecine régresse fortement.Cependant, les connaissances les plus importantes concernant l’hygiène, l’alimentation et l’eugénisme seront transmises en Occident, à partir du Xe siècle) grâce aux écrits des médecins du monde arabo-musulman. 3.5 Médecine chinoise Dans la Chine ancienne, les interdictions religieuses vis-à-vis des dissections conduisent à des connaissances parcellaires et/ou erronées de la structure et des fonctions ducorps humain.

En conséquence, les techniques chirurgicales restent élémentaires.

Les traitements externes comprennent des massages et la pose de ventouses.

Deuxtechniques thérapeutiques connaissent un extraordinaire développement : l’acupuncture, ou piqûre de la peau par des aiguilles et les cautères, ou brûlures de la peau parapplication de moxa brûlants, une préparation de feuille d’armoise de Chine trempée dans l’huile.

Parmi les principaux médicaments chinois, on trouve la rhubarbe, l’aconit,le soufre, l’arsenic et le plus important d’entre eux, l’opium.

Des préparations à base d’organes et d’excrétions d’animaux, survivances d’anciens rituels, sont aussi utilisées. 3.6 Médecine grecque La médecine grecque primitive est fondée sur la magie et les sortilèges.

Au VIIIe siècle av.

J.-C., Apollon est, selon les écrits du poète épique Homère, considéré comme un dieu guérisseur.

Cependant, dans l’ Iliade, Homère montre une connaissance étendue du traitement des plaies et des autres blessures par la chirurgie qui est déjà reconnue comme une spécialité différente de la médecine interne. Par la suite, Asclépios (assimilé par les Romains à Esculape) supplante Apollon comme dieu de la Médecine.

Des temples et des sanctuaires — appelés asclépiéions — luisont consacrés dans la plupart des villes.

Les malades et les infirmes s’y rendent pour y invoquer le dieu, qui leur apparaît en songe.

Les prêtres guérisseurs chargés duculte, les Asclépiades, sont considérés comme les descendants d’Asclépios.

Les rites de guérison qu’ils pratiquent, s’ils sont avant tout d’inspiration magique, constituentcependant le terreau sur lequel se développe la médecine grecque.

Plusieurs livres du Corpus hippocratum attribué à Hippocrate (v.

460 av.

J.-C.-v.

377 av.

J.-C.) ont d’ailleurs probablement été écrits par des Asclépiades. Au Ve siècle av.

J.-C., Kos et Cnidus sont les plus fameuses des écoles médicales grecques sous les Asclépiades.

Des règles éthiques exigeantes sont imposées aux médecins qui prêtent un serment consacré, connu sous le nom de serment d’Hippocrate car attribué à ce dernier (et qui, sous une forme plusieurs fois modernisée, est toujours enusage de nos jours).

La connaissance de l’anatomie humaine est extrapolée à partir de la dissection d’animaux.

Les principes de la physiologie reposent sur la théorie desquatre humeurs, dérivées des quatre éléments du philosophe Empédocle.

La douleur et la maladie sont alors attribuées à un déséquilibre entre ces humeurs. Au IVe siècle av.

J.-C., le philosophe grec Aristote contribue grandement au développement de la médecine, par le biais de l’étude de l’anatomie animale fondée sur de nombreuses dissections. Au IIIe siècle av.

J.-C., Alexandrie, en Égypte, siège d’une bibliothèque qui rassemble la plus grande collection de livres de l’Antiquité et d’une grande école médicale, est considérée comme le centre de la science médicale grecque.

C’est ainsi à Alexandrie que l’anatomiste Hérophile réalise la première dissection publique.

C’est également làque le physiologiste Érasistrate effectue d’importants travaux sur l’anatomie du cerveau, des nerfs, des veines et des artères.

Les successeurs de ces grands médecins sedivisent en de nombreuses sectes opposées.

Parmi les plus notables, les empiristes fondent leur doctrine sur la prévalence de l’expérience, et leur pratique sur l’observationdes symptômes en s’interdisant toute spéculation sur des causes inapparentes, seulement accessibles par le raisonnement .

Ils excellent en chirurgie et en pharmacologie. Au Ier siècle av.

J.-C., le roi Mithridate VI Eupator, élève des empiristes, développe le concept de la tolérance aux poisons par l’administration de doses graduellement accrues (c’est la mithridatisation, que l’on peut regarder comme une forme naissante de théorie vaccinale). 3.7 Médecine gréco-romaine La médecine grecque d’Alexandrie influence fortement les conquérants romains.

Asclépiade (v.

124 av.

J.-C.-40 av.

J.-C.) joue un rôle important dans l’établissement de lamédecine grecque à Rome au Ier siècle av.

J.-C.

S’opposant à la théorie des humeurs, Asclépiade enseigne que le corps est constitué de particules discontinues, ou atomes, séparées par des pores.

La maladie est selon lui causée par les restrictions apportées aux mouvements ordonnés des atomes ou par le blocage des pores.

Il propose,comme méthode pour parvenir à la guérison, des exercices, des bains, et une alimentation spécifique plutôt que des médicaments.

Cette théorie réapparaîtrapériodiquement sous des formes variées jusqu’au XVIIIe siècle. Les principaux auteurs de traités médicaux des Ier et IIe siècles apr.

J.-C.

sont Dioscoride, connu pour ses études sur les plantes médicinales, Galien de Pergame, dont les enseignements anatomiques (qui renferment de nombreuses erreurs, car fondés sur la dissection d’animaux) feront autorité jusqu’au milieu du XVIe siècle, Celse, auteur d’une encyclopédie en vingt volumes, dont huit sont consacrés à la médecine, Artaeus de Cappadocce ( IIe siècle apr.

J.-C.), disciple d’Hippocrate, Rufus d’Éphèse (début du IIe siècle apr.

J.-C.), renommé pour ses recherches sur le cœur et les yeux, et enfin Soranus d’Éphèse, qui a réuni des informations relatives à l’obstétrique et à lagynécologie, apparemment fondées sur des dissections humaines. 3.8 Médecine romaine Les contributions romaines originales interviennent dans les domaines de la santé publique et de l’hygiène.

Les méthodes romaines d’assainissement des rues, d’adductiond’eau et d’hospitalisation publique ne sont pas améliorées avant l’ère moderne. 4 MÉDECINE MÉDIÉVALE À la suite des Grandes Invasions qui disloquent l’Empire romain, la médecine — et les sciences en général — connaît une longue période de stagnation.

La médecineoccidentale est alors constituée d’une bonne part de folklore, mêlé de restes mal compris des enseignements classiques.

À Constantinople, une série d’épidémies provoqueune résurgence des pratiques magiques.

Seuls quelques médecins grecs tels Oribasius, Alexandre de Tralles et Paul d’Égine, derniers représentants de la médecineclassique, qui perpétuent une tradition d’investigations et de progrès médicaux face à la superstition et à la stagnation de la réflexion scientifique. 4.1 Médecine arabo-musulmane Au VIIe siècle, une grande partie du monde oriental a été conquis par les Arabes.

Ceux-ci ont hérité des connaissances médicales du monde grec antique, acquises notamment en Perse : l’école de Nisibis (fondée par l’Église chrétienne nestorienne et dont l’organisation en départements — théologie, philosophie et médecine — en fait lapremière université moderne), en particulier, est riche de manuscrits de nombreux textes classiques qui avaient été perdus lors de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrieen 47 av.

J.-C.

Les traductions et commentaires en arabe des textes grecs et persans effectués entre le VIIIe et le Xe siècle jouent un rôle fondamental dans le développement de la médecine arabe.

Au IXe siècle, la ville de Bagdad devient un centre intellectuel florissant ; à la Bayt al-hikma (« Maison de la Sagesse »), fondée vers 832, sont produits l’essentiel des ouvrages médicaux majeurs de l’époque, qui associent des traductions des textes classiques ainsi que des productions originales deleurs auteurs.

Ainsi, Ibn Massawayh (776-855, dit Mésué l’Ancien dans le monde latin), premier directeur de la Maison de la Sagesse et traducteur (vers l’arabe) denombreux ouvrages grecs et persans, invente aussi un certain nombre de nouveaux traitements et rédige nombre d’ouvrages médicaux (notamment le Livre des axiomes médicaux, An-Nawardir at-Tibiya ).

Son élève Ibn Ishâq (v.

809-873, dit Johannitius) est quant à lui l’un des traducteurs d’ouvrages antiques les plus renommés du monde. »

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