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Meiji tenno

Publié le 13/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Meiji tenno (1852-1912), 122e empereur du Japon (1867-1912).

Le nom de règne de Mutsuhito, Meiji (littéralement, « gouvernement éclairé «), est également celui de la première période du Japon contemporain, l’ère Meiji (1868-1912). Les premières années de son gouvernement ont coïncidé avec la restauration du pouvoir impérial (voir Meiji Ishin) et avec le début des réformes économiques et sociales qui ont fait du Japon l’une des grandes puissances du monde contemporain.

2   L’HOMME DE LA RESTAURATION

Né à Kyoto, le jeune Mutsuhito, second fils de l’empereur Komei (1831-1867), est désigné comme prince héritier en 1860. Il accède au trône à la mort de son père en janvier 1867 et épouse Ichijo Haruko, qui lui donne un fils en 1879, le prince héritier Yoshihito (futur empereur Taisho, dont le règne s’étend de 1912 à 1926).

Le 3 janvier 1868, les partisans de Mutsuhito au sein de la cour — dirigés par Iwakura Tomomi (1825-1883) et soutenus par les jeunes guerriers des fiefs de Choshu et de Satsuma, en particulier Kido Takayoshi, Ito Hirobumi, Saigo Takamori et Okubo Toshimichi — restaurent la primauté de son pouvoir sur celui du shogunat, dont le dernier représentant de la dynastie Tokugawa, Yoshinobu (1837-1913), a remis sa démission un mois et demi auparavant. Cette restauration marque la fin de la période d’Edo et ouvre en histoire l’époque du Japon contemporain.

Le jeune Mutsuhito est un homme érudit, versé dans les lettres classiques japonaises, poète talentueux, confucianiste convaincu, curieux de science et ouvert à l’influence de l’Occident. Il semble qu’il communique un souffle nouveau au gouvernement dont il est le chef, sans toutefois en être le véritable dirigeant politique : comme toujours, le tenno apporte ainsi à la petite oligarchie qui gouverne en son nom la légitimité nécessaire à son maintien au pouvoir.

3   UN GOUVERNEMENT ÉCLAIRÉ

Les premières mesures prises par le gouvernement de Meiji tenno permettent d’abolir toute trace de l’ancien régime : les charges de shogun, de régent et de Grand Chancelier sont abolies ; les fiefs sont supprimés et le pays, dont la capitale est désormais Tokyo, est redécoupé en départements. Quelques mois plus tard, la « promesse impériale en cinq articles « (Goseimon), rédigée en grande partie par Kido Takayoshi, tente d’exprimer les grandes orientations politiques du nouveau gouvernement : démocratisation des institutions, prospérité du peuple, progrès du pays dans tous les domaines.

Les institutions provisoires mises en place, puis la Constitution de 1889 donnent la primauté à l’empereur, qui semble investi de tous les pouvoirs. C’est pourtant le petit groupe d’hommes qui a présidé à sa restauration, puis les dirigeants militaires du pays à partir des années 1890, qui paraissent être, tout au long de l’ère Meiji, les véritables instigateurs des réformes et les gouvernants réels du pays. L’influence concrète de l’empereur, considéré par l’histoire officielle comme l’unique et véritable chef du gouvernement, n’est sans doute pas négligeable, mais reste encore à déterminer.

La mort de Meiji tenno émeut considérablement le peuple japonais, qui réclame alors l’édification d’un lieu dédié à la mémoire de l’empereur et de sa femme : le sanctuaire Meiji.

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