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Monsieur, paix de

Publié le 09/02/2013

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Monsieur, paix de, accord signé, durant les guerres de Religion, entre catholiques et protestants à Beaulieu, près de Loches (Touraine), le 6 mai 1576.

Le duc d’Alençon, frère du roi Henri III, est acquis à la Réforme ; assigné à résidence, Monsieur (titre du frère du roi) quitte la cour en septembre 1575 et rejoint sa nouvelle armée, financée par la reine anglicane Élisabeth d’Angleterre. En février 1576, le huguenot Henri de Navarre (futur Henri IV) réussit à son tour à s’enfuir. Peu rassuré par ces mouvements de troupes, le roi Henri III se décide alors à négocier avec les protestants à Beaulieu, le 6 mai 1576. De fait, cet édit (indifféremment appelé édit de Beaulieu ou paix de Monsieur) a pour objectif principal de détacher Monsieur du calvinisme et lui est donc personnellement très favorable.

D’une manière générale, cet édit de pacification favorise tous les huguenots qui se voient accorder la liberté de conscience et la liberté de culte dans le royaume — à l’exception de Paris, de ses faubourgs et du lieu de résidence de la cour. Dans chaque parlement, des chambres mi-parties sont instaurées (égalité entre juges catholiques et juges protestants). Les nobles calvinistes ont désormais la possibilité d’accéder aux offices royaux et sont remboursés de leurs créances. Les huguenots reçoivent, en outre, huit places fortes : Issoire, Nyons, Serre en Dauphiné, Seyne-la-Grande-Tour en Provence, Beaucaire, Aigues-Mortes, le Mas de Verdun sur la Garonne et Périgueux. Enfin, Henri III exprime ses regrets aux victimes du massacre de la Saint-Barthélemy (1572), les réhabilite — comme le fameux « feu sieur de Châtillon « — et les exempte d’impôt.

Les Grands de la « Religion Prétendue Réformée « (la « RPR « mentionnée pour la première fois à l’article 4 de l’édit) sont confortés dans leurs privilèges : le duc d’Alençon reçoit l’Anjou, la Touraine et le Berry et devient « duc d’Anjou «. Henri de Navarre, Condé et Damville sont confirmés dans leurs gouvernements.

Très favorable aux protestants, la paix de Monsieur provoque immédiatement le mécontentement des catholiques qui se liguent dès le 6 juin 1576, à Péronnes (voir Sainte Ligue).

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