Moshoeshoe II
Publié le 06/04/2013
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Moshoeshoe II (1938-1996), chef suprême du Basutoland de 1960 à 1966, puis roi du Lesotho de 1966 à 1990 et de 1995 à 1996.
Né à Mokhotlong (Basutoland), Moshoeshoe II est le fils aîné du chef suprême Seeiso Griffith, et descend en ligne directe de Moshoeshoe Ier, fondateur de la nation sotho au xixe siècle. Il étudie la politique, la philosophie, l’économie et le droit au Corpus Christi College d’Oxford. En mars 1960, il devient chef suprême du Basutoland, puis roi lorsque le Basutoland devient indépendant sous le nom de Lesotho en 1966. Après l’élection du chef Joseph Leabua Jonathan au poste de Premier ministre en 1965, un conflit éclate sur l’étendue des pouvoirs du monarque. En 1967, Moshoeshoe accepte de se conformer à la Constitution, qui confie au Premier ministre le pouvoir exécutif. En janvier 1970, Jonathan annule les élections et suspend la constitution ; Moshoeshoe est arrêté, puis exilé au mois de mars. En décembre 1970, ayant accepté de s’abstenir de toute activité politique, Moshoeshoe est autorisé à revenir au Lesotho. Mais il est exilé une seconde fois en mars 1990 quand il refuse d’approuver la politique du général Justin Lekhanya, le successeur de Jonathan.
Le 6 novembre 1990, Lekhanya détrône Moshoeshoe, qui a exigé le retour à l’ordre constitutionnel. Deux jours plus tard, le fils aîné du roi déchu est couronné sous le nom de Letsie III. Moshoeshoe se réinstalle à Londres, où il devient l’un des cofondateurs de l’Institut international pour la promotion des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique. En août 1994, Letsie tente un coup d’État avec l’aide de l’armée en faveur de son père et celui-ci retrouve son trône le 25 janvier 1996, mais la disposition constitutionnelle interdisant toute activité politique au monarque reste en vigueur. Le 15 janvier 1996, Moshoeshoe II est tué dans un accident de voiture au Lesotho. Son fils Letsie III remonte alors sur le trône, faisant resurgir les dissensions au sein de l’armée.